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Reflets d'acide est un univers de fantasy humoristique qui a d'abord pris la forme d'une saga audio, créée par JBX en 2004 et diffusée sur Internet. L'humour de la série se fonde sur la parodie d'éléments classiques de la fantasy, des personnages décalés et des références aux jeux de rôle. Par la suite, la série a été déclinée en une bande dessinée.
Genre | Fantasy |
---|---|
Création | JBX |
Acteurs principaux | JBX |
Pays d'origine | France |
Nb. d'épisodes | 17 |
Format | MP3 et streaming |
Mise en ligne | – |
Site web | Site officiel |
L'aventure commence à Maender-Alkoor, cité lacustre située au cœur d'un volcan, dans la « Taverne du voyageur ». Wrandrall, semi-démon, est le possesseur d'un parchemin magique sur lequel est indiqué l'emplacement exact d'un souterrain antique. Souhaitant l'explorer, il recherche quelques compagnons de route afin de commencer sa « Quête sans nom ». Avec une équipe constituée en premiers lieux d'un nain (Zarakaï), d'un elfe (Enoriel), d'un zorlim (Zéhirmahnn) et d'une barbare (Guertrude), le groupe part à l'aventure. La barbare décédant dès le premier épisode, le groupe est ensuite rejoint par Trichelieu, un clerc lubrique vénérant Traävia, la déesse du foyer.
Si l'histoire commence avec un scénario assez simple, celui-ci va s'étoffer au fur et à mesure de l'avancement de la série et va grandement se complexifier dans les derniers épisodes. L'auditeur découvre de nombreuses facettes de l'histoire du monde, des généalogies cachées et des secrets perdus, et le groupe va devoir faire face à un scénario dépassant de loin la banale quête initiale[1].
C'est au cours des épisodes 14 à 16 que la complexité de ce monde est développée.
Ainsi, "il y a plus de mille ans" (épisode 14), l'entrée apocalyptique du dieu-démon Bélial dans le plan d'existence de Reflets d'Acide forme un cratère volcanique au sommet d'un mont des Montagnes Noires. Pour le combattre, deux anciens ennemis s'allient : Maender, roi magicien, et Alkoor, dragon noir. Le démon étant immortel, ils parviennent cependant à enfermer magiquement son âme dans un miroir enchanté, lequel est scindé en deux glaces et trois éclats. En sus de ce premier stratagème, pour prévenir au mieux le retour possible de Bélial, la première glace est scellée dans un ancien temple souterrain, au fond d'un gouffre, lieu "hermétique à la divination", quand la seconde est placée, noyée, aux côtés de milliers d'autres miroirs, sur les flancs du cratère volcanique, formant une "muraille d'argent". C'est là qu'intervient une troisième prévention : ce cratère, qui a vu l'avènement et la chute du démon, devient le lieu de fondation d'une cité qui portera la nom des deux vainqueurs, Maender-Alkoor, "dont la mission sacrée était d'être aux aguets" (épisode 14), éclairée par les miroirs. Quant aux trois derniers éclats, ils sont sertis dans trois objets : une chaîne, une épée et un poignard. Dernière prévention, sous la forme d'un pari : la muraille d'argent, par la lumière intense qu'elle pourvoit, est supposée réveiller les racines angéliques de Bélial au moment critique de la rupture de la seconde glace (épisode 15). Pour finir, tout ce dispositif est inspiré de faits secondaires : la muraille d'argent est un vivant hommage à la compagne d'Alkoor, une dragonne d'argent assassinée par le démon. De même, cette dernière était la protectrice du temple du gouffre, voué au dieu de la vie Ilo, où elle est inhumée. Le passage magique reliant ce temple à celui, dans la cité, d'Hésindé, déesse de la magie, à laquelle se vouait Maender est, enfin, par sa noirceur et son gardien (une énorme araignée), l'oeuvre d'Alkoor, voué à Shamrodia (déesse de la douleur et de la torture), qui pouvait par ce moyen rendre facilement visite à la tombe de son aimée (épisode 15).
Hormis le dispositif décrit, visant à contrer le retour de Bélial, l'épisode 15 nous apprend également d'autres éléments historiques. Après la défaite du démon, et la mort de sa dulcinée, sombrant dans la folie, Alkoor s'est exilé dans une région septentrionale, le Mortyr, où il se construisit un château. Des centaines d'années plus tard, Tormys, descendant de Maender, intrépide généalogiste, entreprend d'en découvrir davantage sur son illustre aïeul en violant la crypte du temple d'Hésindé. Dans le linceul du magicien, il découvre l'un des éclats d'âme de Bélial, dont le contact permet au démon en sommeil de le posséder. Banni de la cité, Tormys se réfugie dans le château abandonné d'Alkoor dans le Mortyr. Là, il s'abandonne à la magie noire, nourrit par le dieu-démon, et devient Mortys, un puissant nécromancien. Là, aussi, il découvre un œuf de dragon laissé par Alkoor : sa fille, Alia-Aénor, dragonne noir, que le magicien décide d'éduquer pour en faire son héritière.
C'est au moment critique où Mortys entreprend de se venger de la cité grâce à son armée damnée que commence l'intrigue initiale. Wrandrall n'est en fait rien d'autre qu'un des nombreux enfants, bien ingénu celui-là ("le plus pusillanime des guerriers cacochymes" - épisode 1) de Bélial ; et la quête qu'il entend mener aveuglément, sans s'en rendre compte, le projet de libération de son père.
Les épisodes 1 à 11 font ainsi le récit de cette quête, de la constitution du groupe à la libération du démon. Les suivants prennent ensuite de l'ampleur par le récit de la lutte pour la nouvelle défaite de Bélial, qui intervient à la fin de l'épisode 16, au prix du bannissement dans les limbes du néant de Wrandrall, ainsi que du renvoi d'Enoriel et de Zehirmahnn dans leur plan d'origine.
Les personnages principaux (Wrandrall alias FX, Enoriel alias JVZ, Zehirmahnn alias JBX et Zarakaï alias Red Baron) possèdent la caractéristique d'être véritablement incarnés — en partie — par des joueurs dont les trois derniers sont les fondateurs du jeu et du site internet qui s'y rapporte.
Du genre « rôlistico-médiévalo-fantastique »[3] selon les termes mêmes de son auteur, cette série s'inspire alors d'un jeu de rôle sur table amateur nommé « Reflets d'Acier »[4] et en constitue une parodie.
La série est comparée à la saga du Donjon de Naheulbeuk. Pour autant, cette saga se distingue de la plupart des autres en raison de plusieurs caractéristiques. Tout d'abord la longueur (les seize premiers épisodes cumulent plus de 9 heures d'écoute) : en effet, si les premiers épisodes sont d'une durée avoisinant la quinzaine de minutes, les trois derniers dépassent chacun l'heure d'écoute[5]. Ensuite, ses qualités littéraires : la saga tourne autour de textes en vers rimés (notamment des alexandrins), de jeux de mots, d'allitérations, de doubles sens, d'anagrammes, mais encore de références littéraires, scientifiques et cinématographiques en très grand nombre[6]. C'est enfin le mélange des cultures convoquées dans la saga qui la démarque de la plupart des autres.
Au cours de la publication des épisodes, qui s'est échelonnée sur treize ans (une particularité de cette série) l'auteur JBX a élaboré plusieurs énigmes permettant à ses auditeurs de découvrir le titre et la date de sortie de l'épisode suivant. Elles sont souvent contenues dans un poème en alexandrins présent sur la page de l'épisode, notamment par le principe de l'acrostiche.
Un résumé des épisodes 1 à 14 a été proposé avant la sortie du quinzième épisode pour rappeler en 9 minutes les 5 h 52 que dure l'aventure[1].
Les bonus musicaux sont au nombre de 8 :
Zarakaï chante une chanson à boire dans la taverne du voyageur. Cette chanson a été coécrite par JBX et Red Baron.
Ce bonus chantonné par Zarakaï et Trichelieu a été créé comme un poisson d'avril à ceux qui attendait la version 2 de l'épisode 3.
Une chanson des clients de la taverne tirée de l'épisode 12.
La chanson de Gègène, chantée dans la taverne dans l'épisode 13.
Version longue de la musique d'Enoriel qui fit danser Zarakaï. Remixée par Aspic.
Une pause musicale de l'épisode 14.
« Une aventure du Narrateur », dans un univers bien étrange.
Une chanson racontant les mésaventures de Fléau le Preux écrite et interprété par JBX et réorchestré par Aspic.
L'auteur a composé une autre série de bonus musicaux, regroupés à part sur la page des hymnes. Ceux-ci se présentent comme divers hymnes nationaux de l'univers où se déroule l'intrigue ; on y trouve par exemple celui d'un pays de vampires ou du royaume de Mortyr, patrie des morts-vivants. Certains ont été entendus en partie dans la série audio tandis que d'autres sont exclusifs.
Il existe sept bonus de Noël :
Les clients de la Taverne du Voyageur accueillent un invité spécial : le Père Noël.
La bande annonce du film « Noël d'Acide » où nos aventuriers doivent occire un nécromant givré.
La résolution du mystère d'une relique oubliée dans le temple d'Hésindé.
La suite du bonus de Noël 2008.
Le dieu des aléas et du hasard a décidé d'offrir un petit cadeau au Narrateur.
Un lutin de Noël doit trouver l'origine d'un mystérieux message...
Le Dieu des « Aléas et du Hasard » décide de passer Noël avec le Narrateur.
Avant l'Avent (du latin adventus : avènement) d'une aventure, il y a souvent un début...
La saga a accédé à la notoriété, dénotée par le nombre de téléchargement, en deux semaines, de l'épisode 14 (76 000)[7]. En outre, un mémoire de master de littérature générale et comparée de l'université de Rennes 2 lui a été consacré, soutenu en 2019[8].
En 2010, l'auteur a décidé d'éditer sa saga en collaboration avec le dessinateur Le Fab. À ce jour, dix tomes recouvrant les 13 premiers épisodes et plus de la moitié de l'épisode 14 de la série audio sont déjà parus.
Il existe aussi de nombreux bonus liés à cette saga : des bonus audio liés à l'aventure principale, des bonus musicaux et des divagations musicales créés par JBX.
En 2018, JBX lance officiellement le projet d'un jeu de plateau, financé par une campagne Ulule. Le jeu a finalement été envoyé au cours du mois de janvier 2021 aux participants de la campagne. Le jeu a par la suite été mis à la vente dans les boutiques spécialisées.
En 2010, l'auteur annonce sa collaboration avec le dessinateur Le Fab (Fabien Dalmasso) pour une adaptation en BD de la saga[9]. JBX s'occupe du scénario et Fred Vigneau de la colorisation.
D'après l'éditeur du tome 5, Physalis, une réimpression est envisagée pour faire face à la demande[10].
Le premier tome contient en bonus les chansons des héros et des fanarts dont s'est inspiré Le Fab.
Depuis 2016, la série est publiée aux éditions Delcourt
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