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Les records du monde du saut en longueur sont actuellement détenus par l'Américain Mike Powell, avec la distance de 8,95 m le en finale des championnats du monde de Tokyo, au Japon, et par l'ex-Soviétique Galina Chistyakova qui atteint la marque de 7,52 m le à Leningrad en URSS[1].
Record du monde du saut en longueur | |
Mike Powell détient depuis 1991 le record du monde du saut en longueur avec 8,95 m. | |
Caractéristiques du record | |
---|---|
Discipline | Saut en longueur athlétisme |
Instance homologatrice |
World Athletics |
Genre | Hommes / Femmes |
Portée | Monde |
Record actuel masculin | |
Valeur | 8,95 m |
Vent | + 0,3 m/s |
Titulaire(s) | Mike Powell États-Unis |
Date du record | |
Circonstance | Championnats du monde 1991 |
Site | Stade olympique national Tokyo Japon |
Record actuel féminin | |
Valeur | 7,52 m |
Vent | + 1,4 m/s |
Titulaire(s) | Galina Chistyakova Union soviétique |
Date du record | |
Circonstance | Mémorial Znamensky |
Site | Stade Kirov Leningrad Union soviétique |
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Le premier record du monde du saut en longueur homologué par World Athletics est celui de l'Irlandais Peter O'Connor en 1901 avec 7,61 m, la première meilleure marque féminine étant établie en 1922 par la Tchécoslovaque Marie Mejzlíková avec 5,16 m. 18 records du monde masculins et 36 records du monde féminins ont été ratifiés par l'IAAF.
Les records du monde en salle du saut en longueur appartiennent à l'Américain Carl Lewis (8,79 m le à New York ) et à l'Allemande Heike Drechsler (7,37 m le à Vienne).
Le premier record du monde masculin du saut en longueur homologué par l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) est celui de l'Irlandais Peter O'Connor qui réalise un saut à 7,61 m le à Dublin[2].
Le record n'est amélioré que vingt ans plus tard, le à Cambridge dans le Massachusetts lors de la rencontre universitaire Harvard - Yale contre Oxford - Cambridge, par l'Américain Edward Gourdin, avec 7,69 m[2].
Le à Paris, lors des Jeux olympiques, l'Américain Robert LeGendre améliore de sept centimètres la performance de Gourdin dans le cadre du concours du pentathlon, en franchissant 7,76 m[2].
Le , son compatriote DeHart Hubbard, considéré par les spécialistes comme le premier grand sauteur en longueur de l'ère moderne[3], atteint la marque de 7,89 m au cours des championnats NCAA se déroulant à Chicago, améliorant de 13 cm le record de LeGendre[2].
Le , l'autre américain Ed Hamm s'empare du record mondial en réalisant un saut à 7,90 m à Cambridge dans le Massachusetts, mais se voit supplanté deux mois plus tard, par l'Haïtien Sylvio Cator qui établit la marque de 7,93 m le au Stade de Colombes[2].
Le , le Japonais Chūhei Nanbu se rapproche de la limite des huit mètres en accomplissant un saut à 7,98 m à Tokyo, nouveau record mondial[2].
Le , lors des championnats de la Big Ten Conference à Ann Arbor dans le Michigan, l'Américain Jesse Owens, malgré une grande douleur au dos à la suite d'une chute dans un escalier quelques jours plus tôt, battra six records mondiaux en l'espace d'une heure, dont ceux du 100 yards et du 200 yards[4]. Au saut en longueur, après avoir placé un morceau de papier sous un caillou à hauteur des 7,98 m (matérialisant le record du monde de Chūhei Nanbu), il s'élance pour un unique essai car il est engagé dans d'autres courses. Il améliore avec 8,13 m de 15 cm le record mondial du Japonais et devient le premier athlète de l'histoire à dépasser la limite des huit mètres au saut en longueur[2].
Jesse Owens réalisera 8,06 m lors de sa victoire aux Jeux olympiques de 1936 mais sa performance reste inégalée jusqu'en 1960, soit vingt-cinq ans après son exploit d'Ann Arbor.
Le , à Walnut en Californie, l'Américain Ralph Boston réalise un saut à 8,21 m et améliore de 8 cm le record du monde de Jesse Owens. Titré lors des Jeux olympiques de 1960, Boston améliore à deux reprises son propre record mondial lors de la saison 1961 en sautant 8,24 m le à Modesto lors des California Relays[2], puis 8,28 m le à Moscou au cours de la rencontre URSS-USA[5].
Le , lors du Mémorial Safaryan à Erevan, le Soviétique Igor Ter-Ovanessian, premier Européen à franchir la limite des huit mètres au saut en longueur, dépasse la marque de Ralph Boston en retombant à 8,31 m[2]. Le , lors des Modesto Relays à Modesto, l'Américain Phil Shinnick, qui détient alors un record personnel à 7,75 m, atteint les 8,33 m, mais cette performance n'est pas homologuée en raison d'un vent supérieur à la limite autorisé. Mais contestant la présence de vent ce jour-là, l'athlète américain verra finalement son saut validé, une première fois en 2003 par l'USATF en tant qu'ancien record des États-Unis, et surtout en 2021 par World Athletics en tant qu'ancien record du monde, 58 ans après sa performance de Modesto[6],[7]. Le saut de 8,31 m établi le à Kingston par Ralph Boston, qui égalait la marque de Ter-Ovanessian, a été homologué comme un record du monde jusqu'en 2021, avant que le saut de 8,33 m de Phil Shinnick ne soit validé.
Le à Los Angeles durant les sélections olympiques américaines, Ralph Boston redevient de nouveau recordman du monde en atteignant la marque de 8,34 m. Puis, le lors des California Relays de Modesto en Californie, il établit le cinquième et dernier de ses records du monde avec un saut à 8,35 m[2], performance qui sera égalée par Igor Ter-Ovanessian le au cours de la semaine pré-olympique à Mexico, en altitude[2].
Le , en finale des Jeux olympiques de Mexico, l'Américain Bob Beamon améliore considérablement, de 55 cm, le record du monde co-détenu par Ralph Boston et Igor Ter-Ovanessian en effectuant un saut à 8,90 m, et ce dès sa première tentative[2]. Beamon bénéficie de conditions exceptionnelles lors de son saut, l'altitude élevée de la ville de Mexico (2 300 m), la piste d'élan en synthétique, ainsi qu'un vent favorable de 2 m/s[8].
En 1979, lors de la coupe du monde des nations de Montréal, au Canada, l'Américain Larry Myricks établit avec un saut à 8,52 m la deuxième meilleure performance de tous les temps derrière les 8,90 m de Bob Beamon, mais également le meilleur saut jamais enregistré au niveau de la mer[2]. Cette performance est rééditée par son compatriote Carl Lewis, qui atteint la marque de 8,76 m en 1982 à Indianapolis. En 1984, Carl Lewis devient détenteur du record du monde en salle en effectuant un bond à 8,79 m à New York. Le , à Tsakhkadzor en Arménie, en altitude, le Soviétique Robert Emmiyan approche de quatre centimètres la marque de Bob Beamon avec un saut à 8,86 m (+ 1,9 m/s), signant à l'occasion un nouveau record d'Europe.
Le , au cours de la finale des championnats du monde de Tokyo au Japon, l'Américain Carl Lewis réussit à sauter un centimètre au-delà du record du monde de Bob Beamon (8,91 m), mais la performance n'est finalement pas validée en raison d'un vent trop favorable. Lors de ce même concours, son compatriote Mike Powell établit la marque de 8,95 m (+ 0,3 m/s) à son cinquième essai et améliore de 5 cm le record du monde de Beamon datant des Jeux olympiques de 1968[9]. Dans cette finale, Carl Lewis réalise le meilleur concours de sa carrière en effectuant notamment un saut à 8,87 m, ce qui le place troisième performeur de tous les temps derrière Powell et Beamon.
Les deux meilleurs sauteurs depuis sont Erick Walder en 1994 et Dwight Phillips en 2009, tous deux à mesurés à 8,74 m. En 1992, Powell franchit 8,99 m, mais le saut n'est pas validé en raison d'un vent supérieur à la limite autorisée. Le , lors du meeting de Sestrières en Italie, le Cubain Ivan Pedroso atteint la marque de 8,96 m avec un vent régulier mesuré dans un premier temps à 1,2 m/s. Le Cubain pense avoir battu le record du monde mais le jury italien, après enquête et visionnage des vidéos, décide de ne pas valider cette performance en raison de la présence d'un officiel italien placé volontairement devant l'anémomètre, et uniquement lors des six sauts du Cubain, en faussant ainsi la mesure[10]. En 2010 Fabrice Lapierre saute à 8,78 m mais avec trop de vent. Le , Juan Miguel Echevarría saute à 8,83 m mais cette fois encore avec trop de vent.
18 records du monde masculins du saut en longueur ont été ratifiés par World Athletics.
Marque | Vent (m/s) |
Athlète | Lieu | Compétition | Date |
---|---|---|---|---|---|
7,61 m | - | Peter O'Connor | Dublin | ||
7,69 m | - | Edward Gourdin | Cambridge | Match Harvard-Yale | |
7,76 m | - | Robert LeGendre | Paris | Jeux olympiques | |
7,89 m | - | DeHart Hubbard | Chicago | Championnats NCAA | |
7,90 m | - | Edward Hamm | Cambridge | Sélections olympiques | |
7,93 m | 0,0 | Sylvio Cator | Paris | Match international | |
7,98 m | 0,5 | Chūhei Nanbu | Tokyo | Match international | |
8,13 m | 1,5 | Jesse Owens | Ann Arbor | Big Ten Conference | |
8,21 m | 0,0 | Ralph Boston | Walnut | Test olympique | |
8,24 m | 1,8 | Ralph Boston | Modesto | California Relays | |
8,28 m | 1,2 | Ralph Boston | Moscou | Match URSS-USA | |
8,31 m | -0,1 | Igor Ter-Ovanessian | Erevan | Mémorial Safaryan | |
8,33 m | 0,0 | Phil Shinnick | Modesto | Modesto Relays | |
8,34 m | 1,0 | Ralph Boston | Los Angeles | Sélections olympiques | |
8,35 m | 0,0 | Ralph Boston | Modesto | California Relays | |
8,35 m | 0,0 | Igor Ter-Ovanessian | Mexico | Semaine pré-olympique | |
8,90 m | 2,0 | Bob Beamon | Mexico | Jeux olympiques | |
8,95 m | 0,3 | Mike Powell | Tokyo | Championnats du monde |
Le premier record du monde féminin du saut en longueur, régi alors par la Fédération sportive féminine internationale est celui de la Tchécoslovaque Marie Mejzlíková qui établit la marque de 5,16 m le à Prague, un an avant de porter ce record à 5,30 m le à Prague[11].
Le record du monde est amélioré par la Britannique Muriel Gunn (5,485 m le à Londres), puis par la Japonaise Kinue Hitomi (5,50 m, le à Göteborg lors des Jeux mondiaux féminins). Muriel Gunn s'approprie de nouveau le record mondial le à Londres avec 5,57 m mais Kinue Hitomi l'améliore de 41 cm avec un saut à 5,98 m, établi le à Osaka au cours des championnats du Japon[11]. Cette marque constitue le premier record du monde féminin homologuée par l'IAAF.
Le , au meeting ISTAF de Berlin, l'Allemande Christel Schulz devient officiellement la première athlète féminine à dépasser la ligne des six mètres au saut en longueur en atteignant la marque de 6,12 m. Ce record n'est battu que quatre ans plus tard le par la Néerlandaise Fanny Blankers-Koen qui réalise 6,25 m à Leyde[11].
La Néo-Zélandaise Yvette Williams, championne olympique du saut en longueur en 1952 à Helsinki, devient la nouvelle détentrice du record du monde, onze ans après la performance de Fanny Blankers-Koen, en effectuant un saut à 6,28 m le à Gisborne[11]. Le record est amélioré à deux reprises lors de la saison 1955 par la Soviétique Galina Vinogradova : une première fois le à Moscou au cours du match URSS - Grande-Bretagne avec 6,28 m, et une seconde fois le à Tbilissi avec 6,31 m. La Polonaise Elżbieta Krzesińska l'améliore lors de la saison suivante en réalisant 6,35 m à deux reprises : le à Budapest, puis le à Melbourne à l'occasion de sa victoire en finale des Jeux olympiques[12].
Le record de Krzesińska est battu de 5 cm le à Erfurt lors des sélections olympiques par l'Est-Allemande Hildrun Claus avec 6,40 m, record qu'elle porte à 6,42 m le à Berlin[11]. Le , à Moscou au cours du match URSS-USA, la Soviétique Tatyana Shchelkanova ajoute 6 cm au record du monde de Hildrun Claus en atteignant la marque de 6,48 m, performance qu'elle améliore à deux reprises : une première fois le à Leipzig avec 6,53 m, et une deuxième fois le à Moscou au Mémorial Znamensky avec 6,70 m[13]. Le , la Britannique Mary Rand remporte la finale des Jeux olympiques, à Tokyo, en fixant le record du monde à 6,76 m[11].
Le record de Mary Rand est amélioré quatre ans plus tard, le , par la Roumaine Viorica Viscopoleanu qui remporte les Jeux olympiques de Mexico avec un saut à 6,82 m, profitant des conditions atmosphériques du site[13]. Le , au cours des l'Universiades d'été de Turin, l'Allemande de l'Ouest Heide Rosendahl, championne olympique en 1972, améliore de 6 centimètres le record du monde de Viscopoleanu en établissant la marque de 6,84 m[11].
Le , quelques mois avant son titre olympique obtenu aux Jeux de Montréal, l'Est-allemande Angela Voigt porte le record du monde à 6,92 m à Dresde au cours de la coupe nationale des clubs. Ce record est amélioré quelques semaines plus tard, le , toujours à Dresde lors de la journée olympique, par sa compatriote Siegrun Siegl qui effectue un saut à 6,99 m[13].
La limite des sept mètres au saut en longueur féminin est franchie pour la première fois le , à Chișinău en Moldavie, par la Lituanienne Vilma Bardauskienė qui sous les couleurs de l'Union soviétique, réalise un saut à 7,07 m, aidée par un vent favorable de 1,9 m/s[14]. Onze jours plus tard, le , lors du concours de qualifications des championnats d'Europe, à Prague, elle améliore de 2 cm son propre record du monde en établissant la marque de 7,09 m à son premier essai, par vent nul[11].
Le , à Bucarest lors des championnats nationaux, les Roumaines Anişoara Cuşmir et Vali Ionescu succèdent à Vilma Bardauskienė en établissant deux nouveaux records du monde lors du même concours : 7,15 m tout d'abord pour Cuşmir à son cinquième essai, et 7,20 m ensuite pour Ionescu à son sixième et dernier essai[14]. Anișoara Cușmir-Stanciu, qui deviendra championne olympique en 1984 à Los Angeles, améliore par trois fois le record du monde lors de la saison 1983 en réalisant successivement 7,21 m le à Bucarest, puis 7,27 m et 7,43 m le , toujours à Bucarest au cours des Championnats de Roumanie, faisant progresser le record mondial de près de 34 cm en moins d'un an[11].
Le record du monde de 7,43 m d'Anișoara Cușmir-Stanciu est battu d'un centimètre par l'Est-allemande Heike Drechsler, championne olympique de la discipline en 1992 et 2000, qui atteint la marque de 7,44 m le à Berlin, aidée par un vent favorable de 2 m/s. Drechsler porte la meilleure marque mondiale à 7,45 m le à Tallinn au cours du Match URSS-Allemagne de l'Est, puis renouvelle ce saut quelques jours plus tard, le à Dresde lors de la Journée olympique[11].
Le , à Indianapolis au cours des Jeux panaméricains, l'Américaine Jackie Joyner-Kersee, championne olympique en 1988 et double championne du monde en 1987 et 1991, égale le record du monde d'Heike Drechsler de 7,45 m en établissant par ailleurs quatre autres sauts au-delà des 7,13 m[11].
Le , à Leningrad au cours du Mémorial Znamensky, la Soviétique Galina Chistyakova égale à son quatrième essai le record du monde de 7,45 m co-détenu par Drechsler et Joyner-Kersee, puis l'améliore de 7 cm lors du même concours à son sixième et dernier essai en le fixant à 7,52 m (+ 1,4 m/s)[11].
Depuis, plusieurs athlètes se sont rapprochées du record du monde de Galina Chistyakova en dépassant la limite des 7,40 m : Jackie Joyner-Kersee qui réalise 7,49 m à deux reprises lors de la saison 1994, Heike Drechsler qui atteint 7,48 m en 1988 et 1992, et la Russe Tatyana Kotova, créditée de 7,42 m en 2002[15].
36 records du monde féminins du saut en longueur ont été ratifiés par World Athletics.
Un seul record du monde en salle masculin a été homologué par l'IAAF, celui de l'Américain Carl Lewis le à New York avec 8,79 m.
Marque | Athlète | Lieu | Date |
---|---|---|---|
8,79 m | Carl Lewis | New York |
Deux records du monde en salle féminins du saut en longueur ont été ratifiés par l'IAAF, ceux de l'Allemande Heike Drechsler : 7,32 m, le à New York, et 7,37 m, le à Vienne, l'actuel record.
Marque | Athlète | Lieu | Date |
---|---|---|---|
7,32 m | Heike Drechsler | New York | |
7,37 m | Heike Drechsler | Vienne |
Les records du monde juniors du saut en longueur sont actuellement détenus par l'Italien Mattia Furlani, auteur de 8,36 m le à Savone, et par l'Allemande Heike Drechsler, créditée de 7,14 m le à Bratislava[19].
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Les meilleures performances mondiales cadets sont la propriété du Cubain Luis Alberto Bueno (8,25 m le à La Havane), et de Heike Drechsler (6,91 m le à Iéna) [22].
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