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professeur de théologie protestante français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Raoul Allier, né le à Vauvert (Gard) et mort le à Logéo-en-Sarzeau (Morbihan), est professeur de philosophie à la faculté de théologie protestante de Paris et auteur français. Il influence la conception libérale de la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905. Proche du pasteur Tommy Fallot et du christianisme social, il fut un fervent dreyfusard et s'intéressa beaucoup à la question de la conversion des peuples autochtones, à laquelle il consacra plusieurs ouvrages[1].
Doyen Faculté de théologie protestante de Paris | |
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Édouard Vaucher (d) Henri Monnier (d) | |
Président Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Formation |
École normale supérieure (à partir de ) Lycée Charlemagne de Paris |
Activités | |
Fratrie |
Paul Allier (d) |
Enfants |
Idelette Dugast-Allier (d) Jacques Allier |
A travaillé pour | |
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Influencé par | |
Distinctions | Liste détaillée Prix Thérouanne () Prix Marcelin-Guérin ( et ) Docteur honoris causa de l'université de théologie protestante de l'université Charles de Prague (d) () Officier de la Légion d'honneur () |
Raoul Allier est né à Vauvert, fils de Louis Allier, viticulteur et négociant en vins et de Jeanne Bouzanquet. Son frère Paul est maire de Vauvert de 1910 à 1937[2].
Brillant élève, il intègre l'École normale supérieure (1882), et est reçu à l'agrégation de philosophie (1885). Durant sa scolarité rue d'Ulm, il fait la connaissance de Tommy Fallot, dont la personnalité et la pensée l'influencent beaucoup[3]. Il est nommé professeur de philosophie au lycée de Montauban (1886), puis, quelques mois plus tard, chargé de cours à la faculté de théologie protestante de Montauban (1886-1889)[4]. En 1889, il devient chargé de cours à la faculté de théologie protestante de Paris. Il soutient en 1902 une thèse doctorale intitulée La compagnie du Très-Saint-Sacrement de l'Autel : la « Cabale des dévots » 1627-1666[5] et est nommé professeur titulaire. Il est doyen de la faculté de 1920 à 1933[4],[6].
Il épouse Pauline Freiss le . Leur fils aîné, Roger Allier (1890-1914), meurt à la guerre. Leur fils cadet, Jacques Allier (1900-1979), banquier et président de la Société de l'histoire du protestantisme français[7], joue un rôle stratégique considérable dans la sécurisation de l'eau lourde en 1940, alors qu'il est attaché au cabinet de Raoul Dautry, ministre de l'armement[8]. L'une de leurs deux filles, Idelette Allier-Dugast, part au Cameroun au début des années 1930 pour le compte de la Société des missions évangéliques de Paris, avant de « se convertir » elle-même à l'ethnologie[9].
Raoul Allier est l'arrière-grand-père de la pneumologue Irène Frachon[10] et du pasteur Laurent Schlumberger. Il est également l'arrière-grand-oncle de Nicolas Cadène, rapporteur général de l'Observatoire de la laïcité.
Très marqué par la personnalité et la prédication chrétienne sociale de Tommy Fallot[11], il participe aux travaux de la Société d'aide fraternelle et d'études sociales que ce dernier a fondée et qui conduira au grand mouvement du christianisme social. Il fut aussi associé de la Ligue pour le relèvement de la moralité publique[12].
Il est un des fondateurs et premier président de la Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants, et développe le rayonnement de l'Association des étudiants protestants de Paris (rue Vaugirard) qu'il préside à partir de 1920.
Convaincu de l'innocence du capitaine Dreyfus, il publie une étude transparente sur Voltaire et l'Affaire Calas, puis une série d'articles dans le journal Le Siècle. Ce réformiste profondément patriote noue des contacts bénéfiques, tant à gauche avec des membres de la Ligue des droits de l'homme, qu'à droite avec des membres du Comité catholique pour la défense du droit.
Lors de la préparation de la loi de séparation des Églises et de l'État, il milite ardemment dans Le Siècle, auprès des parlementaires et conseille Aristide Briand pour « obtenir la modification, dans un sens plus libéral du projet de loi de séparation des Églises et de l'État »[11].
Membre du comité directeur de la Société des missions évangéliques de Paris, il défend avec force dans ce même journal la liberté des cultes menacée à Madagascar[11]. par la politique de laïcisation menée par le gouverneur général, Jean-Victor Augagneur et dirigée surtout contre les missions protestantes[11].
La Première Guerre mondiale, durant laquelle il perd son fils aîné tué dès , le marque profondément et il participe à la lutte contre le « défaitisme » par une grande activité de prédicateur laïc et de conférencier. Les quatre-vingt-une Conférences de guerre que Raoul Allier prononce de mardi en mardi dans les quatre plus grands temples de Paris, ont un grand retentissement. Il cofonde à la fin de l'année 1917 la Ligue civique, dont il est le deuxième président à partir de 1921[13].
Devenu doyen de la faculté de théologie protestante de Paris en 1920, il fait adopter une politique d'accueil d'étudiants étrangers et de contacts avec les étudiants d'Europe centrale et orientale.
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