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chanson populaire française créée par le comique-troupier Bach le 19 mars 1914 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Quand Madelon..., appelée aussi La Madelon, est un chant populaire créé par le chanteur Bach (Charles-Joseph Pasquier), le , au café-concert l'Eldorado[1], à Paris. La chanson doit surtout son succès au théâtre aux armées où Bach l'interpréta devant des soldats en permission. Elle devient rapidement un chant militaire[2].
Sortie | |
---|---|
Enregistré |
1917 par Marcelly |
Genre | comique troupier |
Auteur | Louis Bousquet |
Compositeur |
Camille Robert Écouter Quand Madelon... |
Les paroles de la chanson sont de Louis Bousquet[3] (1870-1941), et la musique de Camille Robert[4] (1872-1957). En 1913, Bach passe commande au compositeur et au parolier « d’une chanson cocardière renouvelée »[1], mais la chanson rencontre peu de succès lors de sa création.
En août 1914, Sioul, un chansonnier qui était présent à la création de Quand Madelon... à l’Eldorado, mobilisé comme artilleur et cantonné à l’école Jules-Ferry de Fontenay-sous-Bois, chante cette chanson à ses camarades. Celle-ci obtient un véritable succès. Les canonniers la diffusent. Le chant est alors fréquemment interprété par des comiques troupiers, très prisés durant la Première Guerre mondiale, les tourlourous.
Le chanteur Marcelly fut le premier à enregistrer cette chanson en 1917.
En 1919, The Victor Military Band enregistre la chanson aux États-Unis avec le Français Marcel Journet au chant[5].
En 1921, une plaque est apposée sur la façade de l’école de Fontenay-sous-Bois, rue Roublot, indiquant : « La Madelon est partie d’ici en pour faire le tour du monde »[6].
Lucien Boyer, l’auteur de La Madelon de la Victoire, reçut la Légion d’honneur en 1920[7].
Marlène Dietrich l'a chantée à Paris lors de la célébration du 14-Juillet en 1939.
À Lyon La Madelon était chantée par les soldats pour remercier le dévouement de « La Maman des poilus » qui tenait sa buvette à la gare de Perrache pour les soldats de la guerre de 14/18. Clotilde Bizolon née Thévenet (1871-1940) alias « La Mère Bizolon » décorée de la Légion d'honneur en 1925 pour service rendu à la nation était devenue « La Madelon » de la capitale des Gaules.
La chanson fut interprétée au cinéma par Line Renaud.
La musique de la chanson fut d’abord une marche de fanfare[8], sur laquelle Louis Bousquet écrivit un texte gai.
Selon François Genton, le texte et la mélodie n'intéressent aujourd'hui qu’en tant que documents historiques[9].
Pour le repos, le plaisir du militaire,
Il est là-bas à deux pas de la forêt
Une maison aux murs tout couverts de lierre
« Aux Tourlourous » c'est le nom du cabaret.
La servante est jeune et gentille
Légère comme un papillon.
Comme son vin son œil pétille,
Nous l'appelons la Madelon
Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour,
Ce n'est que Madelon mais pour nous c'est l'amour
Refrain :
Quand Madelon vient nous servir à boire
Sous la tonnelle on frôle son jupon
Et chacun lui raconte une histoire
Une histoire à sa façon
La Madelon pour nous n'est pas sévère
Quand on lui prend la taille ou le menton
Elle rit, c'est tout le mal qu'elle sait faire
Madelon, Madelon, Madelon !
Nous avons tous au pays une payse
Qui nous attend et que l'on épousera
Mais elle est loin, bien trop loin pour qu'on lui dise
Ce qu'on fera quand la classe rentrera
En comptant les jours on soupire
Et quand le temps nous semble long
Tout ce qu'on ne peut pas lui dire
On va le dire à Madelon
On l'embrasse dans les coins. Elle dit « veux-tu finir… »
On s'figure que c'est l'autre, ça nous fait bien plaisir.
Refrain
Un caporal en képi de fantaisie
S'en fut trouver Madelon un beau matin
Et, fou d'amour, lui dit qu'elle était jolie[10],[11]
Et qu'il venait pour lui demander sa main
La Madelon, pas bête, en somme,
Lui répondit en souriant :
Et pourquoi prendrais-je un seul homme
Quand j'aime tout un régiment ?
Tes amis vont venir. Tu n'auras pas ma main
J'en ai bien trop besoin pour leur verser du vin
Refrain
D'autres chansons ont repris cette dénomination :
Au cinéma :
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