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fonds d'investissement souverain qatari De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Qatar Investment Authority (QIA) est le fonds d'investissement souverain de l’émirat du Qatar, présidé par Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani[1]. Fondé en 2005, il détient en 2024, selon le Sovereign Wealth Fund Institut, 526 milliards de dollars d'actifs[2].
Qatar Investment Authority | |
Création | |
---|---|
Fondateurs | Qatar |
Forme juridique | Fonds souverain |
Siège social | Doha |
Site web | www.qia.qa |
Actifs sous gestion | 460 G$ () |
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En juillet 2013, Ahmad al-Sayed est nommé directeur général de QIA et remplace le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani qui était à la direction du fonds depuis 2007 et qui est devenu l’émir du Qatar en à la place de son père, Hamad ben Khalifa Al Thani[3].
Ce fonds souverain fut créé en 2005 par l’ancien émir du Qatar, Hamad ben Khalifa Al Thani, dans le but de mettre à profit l’excédent budgétaire issu de l’exploitation de réserves qataris de gaz et de pétrole[4].
Pour contrebalancer la forte dépendance de l’économie du Qatar sur les industries extractives, le fonds investit en priorité au niveau international, et notamment aux États-Unis et en Europe[5].
Ainsi, dès 2005, la QIA crée la succursale Qatar Diar qui investit exclusivement dans l'immobilier. Après seulement trois années d’existence, Qatari Diar avait déjà investi 60 milliards de dollars dans ce secteur[6].
Qatar Investment Authority est l’unique actionnaire de Qatari Diar et de Qatar Holding LLC. Elle est actionnaire de Qatar Sport Investments (QSI), de la Qatar National Bank (à 50 %) et de la Banque islamique du Qatar dont elle possède 16 % des participations[7].
QIA contrôle 7,5 % du capital d'EADS[8], 10,3 % des actions de la Bourse de Londres[9], 17 % de Volkswagen[10] et de 3 % de Total[11].
QIA est actionnaire du groupe Lagardère à hauteur de 12,83 %[12] et a acheté, à Paris, l'hôtel Lambert, l'hôtel Kinski, l'hôtel Landolfo-Carcano[13], l'hôtel d'Évreux, le palace The Peninsula Paris, l'hôtel Gray d'Albion[14], l'hôtel de Coislin, les immeubles du Virgin Megastore (le )[15], de HSBC et du Lido ()[16] sur les Champs-Élysées[17], le Royal Monceau.
QIA possède beIN Sports[18], réseau international qatarien de chaînes de télévision sportives, créé en 2012, exploité conjointement par Qatar Sport Investments, filiale du groupe qatarien Al Jazeera.
En , Qatar Investment Authority signe un accord avec le groupe chinois Citic dans l’optique de mettre en place un fonds commun d’environ 10 milliards de dollars destiné à investir en Chine[19].
En 2016, la filiale médias de QIA, BeIN Media, rachète les célèbres studios de cinéma Miramax[20].
En , le groupe d'investissement qatari fait l'acquisition du géant russe des matières premières Rosneft[21]. Le fonds pourra avoir une participation de 19,5 % du géant russe.
En , l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, en visite à Berlin, annonce le déblocage de fonds en Allemagne par QIA. Ces investissements concerneraient le secteur financier allemand, les technologies de l’information, l’intelligence artificielle et la santé, en complément du projet annoncé dans le domaine du gaz naturel liquéfié (GNL). L'ensemble des investissements en Allemagne se monterait à 10 milliards d’euros sur cinq ans[22]. À la bourse allemande QIA possède notamment 12,3 % de Hapag-Lloyd[23] et 4,99 % de Porsche[24].
Qatar Investment Authority semble privilégier les investissements peu risqués. Cependant, tous ses investissements n’ont pas été des succès retentissants.
C'est notamment le cas de son investissement dans le groupe Volkswagen dont QIA est le plus grand détenteur d’actions privilégiées. Lorsque le groupe a admis en que plus de 11 millions de ses véhicules étaient équipés d’un logiciel de contrôle des émissions truqué, son action a perdu 35 % de sa valeur en deux jours. QIA subit à cette occasion une perte de 4,6 milliards de dollars en moins de 48 heures[25].
En , Qatar Investment Authority annonce rapatrier autour de 20 milliards de dollars sur les 300 milliards de dollars dont dispose le fonds souverain, qui pourront servir à renforcer et consolider les banques locales qataries et les aider à traverser la crise actuelle, due au blocus, en leur fournissant les liquidités et le capital nécessaires[26].
QIA a fait l’objet d’une enquête pénale de la part de l’une des autorités de régulation financière britanniques (Serious Fraud Office, ou SFO) pour des opérations douteuses pendant la crise financière en 2008. En effet, la QIA aurait été impliquée dans des malversations liées à ses contributions à deux levées de fonds par la banque britannique Barclays d’un montant total de 11,5 milliards de livres sterling (GBP) qui n’avaient pas été soumises à l’approbation des actionnaires de la banque. Ces augmentations de capital auraient permis à Barclays d’éviter d’être mises sous le contrôle du gouvernement britannique, comme ce fut le cas de la Royal Bank of Scotland et de Lloyds[33].
En , le quotidien britannique The Telegraph a lancé une campagne intitulée « Stop the Funding of Terrorism » pour dénoncer l’attitude laxiste du gouvernement qatarien vis-à-vis du financement du terrorisme[34].
Certains commentateurs ont cependant fait valoir que cette campagne coïncidait avec une compétition entre les propriétaires du Telegraph, David et Frederick Barclay, et le membre de la famille royale Hamad ben Jassem ben Jaber al-Thani pour l’acquisition de trois hôtels de luxe dans le centre de Londres[35].
A la même époque (2016), la Qatar Awareness Coalition a adressé une lettre ouverte à Harvey Weinstein et Robert Weinstein, les fondateurs des studios de cinéma Miramax, dont la majorité des parts est détenue indirectement par QIA[36]. La coalition cherchait à sensibiliser Hollywood à la participation du Qatar au financement du terrorisme[37].
Au lendemain de l'attaque terroriste à Londres, le , plusieurs pays du Golfe accusent le Qatar de financer le terrorisme[38]. Le président des États-Unis Donald Trump déclare le « tous les éléments pointent vers le Qatar dans le financement de l'extrémisme religieux »[39].
Cette accusation survient après une visite du président Donald Trump en Arabie saoudite pour la signature de 380 milliards de dollars en contrat d'armes et autres. L'Arabie saoudite et le Qatar entretiennent de mauvaises relations depuis quelques années.
QIA détient 16,67 % des parts de la Banque islamique du Qatar, la première institution financière islamique du Qatar. Cette banque propose exclusivement des services financiers en conformité avec la Charia[40].
Selon le Consortium Against Terrorist Finance (CATF), Qatar Islamic Bank entretiendrait des relations de correspondance bancaire avec des institutions en lien avec des groupes terroristes ou extrémistes. Le Consortium cite comme exemple la banque saoudienne Al-Rajhi Bank, qui a fait l’objet d’une enquête par les autorités américaines pour ses liens avec les commandos des attentats du [41].
Qatar Islamic Bank compte aussi parmi ses correspondants Jordan Islamic Bank qui est elle-même l’une des banques fondatrices d’Al-Aqsa Islamic Bank, une organisation basée aux États-Unis et prenant part au financement du Hamas et d’Al-Qaïda[42].
Le théologien Youssef al-Qaradâwî a présidé le conseil de surveillance de la Charia jusqu’en 2010[43].
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