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série télévisée française d'espionnage (2015-2020) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Bureau des légendes ou BDL est une série télévisée française en cinq saisons diffusées et cinquante épisodes de 52 minutes créée par Éric Rochant et diffusée entre le et le en France sur Canal+ et en Belgique à partir du sur La Une.
Genre | Série d'espionnage, dramatique |
---|---|
Création | Éric Rochant |
Production | Éric Rochant |
Acteurs principaux |
Mathieu Kassovitz Sara Giraudeau Florence Loiret Caille Jean-Pierre Darroussin (1-3) Zineb Triki (saisons 1 à 3 et 5, invitée saison 4) Mathieu Amalric (4-5) (liste complète) |
Musique | Rob |
Pays d'origine | France |
Chaîne d'origine | Canal+ |
Nb. de saisons | 5 |
Nb. d'épisodes | 50 |
Durée | 52 minutes |
Diff. originale | – |
Site web | Le Bureau des légendes sur canalplus.com |
Au Québec, elle est diffusée de 2017 à 2019 sur la chaîne payante Canal+ International, puis en clair depuis le sur TV5[1].
À la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), un département appelé le Bureau des légendes (BDL) forme et dirige à distance les agents dits clandestins. En immersion dans des pays étrangers, ils ont pour mission de repérer les personnes susceptibles d'être recrutées comme sources de renseignements. Opérant dans l'ombre, « sous légende », c'est-à-dire sous une identité fabriquée de toutes pièces, ils vivent de longues années dans la dissimulation permanente.
Guillaume Debailly, alias Paul Lefebvre, alias Malotru, revient d'une mission clandestine de six années en Syrie. En contradiction avec les règles de sécurité, il ne semble pas avoir totalement abandonné sa légende ni l'identité sous laquelle il vivait à Damas[2]. Son histoire d'amour avec la Syrienne Nadia El Mansour va sérieusement compliquer les choses et l'amener notamment à jouer un double jeu entre la DGSE et la CIA.
La série s'appuie sur l'organisation réelle de la DGSE. Les personnages faisant partie de la hiérarchie de la DGSE sont :
Certaines scènes ont été tournées :
La première saison, de dix épisodes, a été diffusée à partir de 2015.
Résumé :
Guillaume Debailly, alias Malotru, agent du Bureau des Légendes, revient d'une longue mission en Syrie en tant que clandestin. Contrevenant au règlement, il ne s'est pas complètement séparé de sa fausse identité et commence un double-jeu, déchiré entre ses deux identités.
Cyclone, un autre clandestin en Algérie, disparaît mystérieusement dans un commissariat. Cette disparition est un danger majeur pour la DGSE, car il a connaissance de plusieurs dossiers qui seraient remis en cause s'ils étaient révélés.
Marina Loiseau, débutante à la DGSE, obtient sa première mission sous « légende » avec pour but de s'infiltrer en Iran afin de repérer de potentielles sources dans le programme nucléaire du pays.
La deuxième saison, de dix épisodes, a été diffusée à partir de 2016.
Résumé :
Guillaume est maintenant une taupe pour les Américains, qui doivent en échange délivrer Nadia des services secrets syriens. Tiraillé entre la DGSE et la CIA, il tente de servir les deux causes en même temps.
Marina travaille désormais pour Reza en Iran. Elle se retrouve prise dans les conflits entre ses supérieurs, entre ses différentes cibles ainsi qu'avec les services secrets iraniens.
Un bourreau de Daesh s'avère être de nationalité française. La DGSE doit le neutraliser au plus vite.
La troisième saison, de dix épisodes, a été diffusée à partir du sur Canal +[7].
Résumé :
Malotru (Guillaume Debailly) est détenu par Daech. La DGSE, qui souhaite le récupérer, hésite sur les moyens à mettre en œuvre. Surtout, elle découvre qu'un officier supérieur de Daech, ancien officier de Saddam Hussein, pourrait oeuvrer comme taupe dans ce mouvement terroriste. Récupérer son ancien agent ou recruter une taupe, tel est le dilemme.
De son côté, Phénomène (Marina Loiseau), de retour d'Iran, hésite à poursuivre ses activités au sein du bureau. Recrutée sans le savoir par le Mossad qui se fait passer pour la DGSE, elle consent à jouer le jeu, et part en mission pour Bakou.
Nadia El Mansour rejoint la Commission européenne, où elle entend œuvrer activement pour la reconstruction de la Syrie, en instaurant un dialogue jusque-là inexistant entre les différents mouvements et factions qui y agissent.
La quatrième saison, de dix épisodes, a été diffusée à partir du [8].
Résumé :
Malotru est à Moscou où il est approché par le FSB. Il aimerait rentrer en France, notamment pour revoir sa fille. Il ne sait pas comment y parvenir.
Marina Loiseau est également à Moscou, en tant que chercheuse en sismologie. Sur le campus, elle fréquente le bar où se retrouvent notamment les hackers du centre 21.
À Paris, JJA met en place une enquête, menée par Liz Bernstein, pour le bureau des légendes, qu'il soupçonne d'être sous l'influence de Malotru.
En Syrie, Jonas, protégé par Jean-Paul, traque des jihadistes français qui ont pour nom de code « Iode » suivi d'un chiffre.
La cinquième saison, de dix épisodes, a été diffusée sur Canal+ du au [9].Elle s'annonce comme la dernière saison tournée par Éric Rochant[10], voire comme la saison ultime de la série[11]. Jacques Audiard et Mathieu Kassovitz font partie des réalisateurs[12]. Louis Garrel rejoint la distribution dans le rôle d'Andrea (Mille Sabords).
Résumé :
Malotru (Guillaume Debailly/Paul Lefebvre) a été sauvé des flammes par les Russes en Ukraine (voir dernier épisode de la saison 4) grâce à un revirement du directeur du Bureau des légendes « JJA » qui les a fait prévenir à temps. Il se remet à Moscou sous la houlette de Mikhaïl Karlov, un des officiers du FSB qui le convainc de travailler avec eux. « JJA » en déclenchant son sauvetage avait une idée derrière la tête. Il reprend contact avec Malotru pour lui demander de faire l'agent double et de travailler avec la DGSE, dans le but de recruter Karlov, nom de code "Kennedy".
Parallèlement, Marie-Jeanne est retournée sur le terrain, agissant au Caire sous la couverture de chef de la sécurité d'un grand hôtel, Pacemaker/Sylvain Ellenstein/César travaille pour le FSB au Cambodge où il supervise une équipe de hackers, tout en renseignant la DGSE, et Mille Sabords sous couvert d'un marchand d'armes, travaille au recrutement d'un dignitaire saoudien.
Au siège de la DGSE, le patron du renseignement Michel Ponte s'interroge sur la santé mentale de JJA.
La saison 1 reçoit un accueil critique très positif en France. Le Monde salue ainsi « la maîtrise du sujet, de l'interprétation offerte par les acteurs (Kassovitz est parfait dans un registre sombre, mêlant force de caractère et faiblesse des sentiments), de la construction rigoureuse des arches narratives et de la gestion des rebondissements » ainsi que le « ton différent et crédible » de la série[13].
De même, Le Nouvel Observateur compare la série à Mad Men et félicite la série qui « met en scène avec maestria ce quotidien exceptionnel et fait vivre une équipe convaincante de héros »[14].
La saison 2 reçoit encore plus d'éloges. Télérama la qualifie de « captivante, subtilement écrite, mise en scène et interprétée […] une mission accomplie » et Le Figaro va même jusqu'à affirmer que « à ce jour, cette série est la meilleure jamais faite en France »[15].
En dehors de la France, l'accueil critique de la série est lui aussi très positif, notamment aux États-Unis. The New York Times qualifie ainsi la série d'« intelligente et subtile »[16] et Broadwayworld en fait aussi l'éloge : « Une histoire d'espionnage captivante, racontée avec sophistication et filmée avec une aisance cinématographique »[17]. En Norvège, la chaine NRK diffuse la saison 4 du au , pratiquement aux mêmes dates que Canal+ en France, et l'audimétrie mesurée est la plus élevée depuis le début de l'année. Les dix épisodes resteront accessibles sur le site de la chaine jusqu'en [18].
En , le New York Times va jusqu'à inclure Le Bureau des légendes, en troisième position — la considérant comme la série d'espionnage « probablement la plus intelligente et crédible au monde » —, dans sa liste des trente meilleures séries étrangères des années 2010 (avec deux autres séries françaises : Les Revenants, 23e, et le diptyque 3 x Manon—Manon 20 ans, 26e)[19],[20].
En 2016, le Bureau des Légendes devient la série française ayant engendré le plus de revenus à l'étranger, détrônant Les Revenants. Selon Federation Entertainment, les deux premières saisons ont rapporté près de 3 millions d'euros auprès des distributeurs étrangers. La troisième saison a quant à elle déjà rapporté 700 000 euros en préachats[21].
Saison 1
Saison 2
Saison 3
Saison 4
Saison 5
Le DVD de la saison 1 est disponible depuis le [28]. Celui de la saison 2, le [29]. Le Dictionnaire de l'espionnage (du bureau des légendes), écrit par Agnès Michaux, est publié le par The Oligarchs Editions.
Le bureau des légendes initialement pensé par Éric Rochant ne devait s'occuper que de la création des faux papiers et des fausses identités des individus envoyés en mission. Constatant que cela serait trop réduit pour faire une série entière, il est décidé d'agrandir l'étendue des missions de ce bureau fictif afin qu'il s'occupe également de la gestion des clandestins. Les personnages qui gèrent la création de fausses identités dans la saison 1 comme Sylvain Ellenstein sont ainsi parmi les premiers personnages à être inventés[30].
Le nom de certains personnages a évolué durant la phase d'écriture du scénario. Le personnage joué par Matthieu Kassovitz devait s'appeler « Pétoncle »[31]. Il a été décidé dès le début d'appeler les personnages issus du bureau (Malotru, Phénomène, Moule à Gaufres, Cyclone, Escogriffe, Bachi-bouzouk) par des insultes et expressions favorites du capitaine Haddock.
Le personnage de Phénomène, interprété par Sara Giraudeau, polytechnicienne hypermnésique envoyée enquêter sur le nucléaire iranien, est probablement inspiré de Clotilde Reiss, ancienne étudiante de Sciences Po Lille et correspondante de la DGSE, emprisonnée en Iran après avoir effectué un stage au Commissariat à l'énergie atomique[31].
Le succès croissant de la série permet à la production de bénéficier d'un budget également croissant, passant de 15 millions d'euros pour la première saison à dix-sept millions, puis dix-huit millions, puis vingt millions[31].
Les initiales « BB », « BE » et « JYLD » figurant en première ligne du générique de fin correspondent respectivement à Bernard Bajolet, directeur général de la sécurité extérieure d' à , Bernard Émié, directeur de 2017 à 2024 et Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Signe du réel soutien apporté à la série par la DGSE[32] notamment afin de redorer son blason et satisfaire ses besoins en recrutement[33]. La DGSE n'aurait toutefois pas participé au financement de la série[31].
Les scénarios sont soumis à la lecture de la DGSE avant tournage. La DGSE désapprouve un certain nombre de scènes de la saison 1 ayant lieu en Algérie, mais l'équipe de production passe outre. La scène de libération des otages par le Service action n'a pas été demandée par la DGSE, mais par Canal +[31].
L’intrigue se présente comme la plus réaliste possible, les auteurs ayant rencontré des espions pour leur inspiration. Par exemple, l’épreuve du restaurant au début de la première saison fait partie des fondamentaux de la formation des agents du renseignement. Le virus informatique du Mossad attaquant les centrales iraniennes aurait bien existé (Stuxnet). Certains détails semblent toutefois impossibles (la durée des missions, les exploitations des communications téléphoniques, les menaces entre services secrets de différents pays…)[34],[35],[36].
Le succès croissant de la série, et l'attente qu'elle suscite parmi les fans et les critiques, expliquent les précautions qui entourent les tournages. Ainsi, à propos de la saison 5, la comédienne Florence Loiret Caille déclare que « deux ou trois mois avant le début du tournage, nous recevons au goutte à goutte des courriels quasiment secret-défense avec les scénarios des épisodes »[37].
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