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système politique japonais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La politique au Japon s'inscrit dans un système de monarchie constitutionnelle avec un parlement bicaméral, la Diète (国会, Kokkai ). Ce régime politique a été mis en place en 1946 en accord avec les forces d'occupation américaines.
Le pouvoir exécutif appartient au Cabinet, responsable devant la Diète, composé du Premier ministre (総理大臣, Sōri daijin ) et de ministres d'État, tous devant être des civils. Le Premier ministre doit être un membre de la Diète, qui le choisit. Le Premier ministre a le pouvoir de nommer et démettre les ministres, dont une majorité doit être des membres du Parlement.
La Constitution de 1947 énonce des principes fondamentaux reconnaissant la souveraineté du peuple, limitant l'empereur au rôle symbole et proclame le pacifisme institutionnel.
La branche législative se compose d'une chambre des représentants (衆議院, Shūgi-in ) de 475 sièges, élu au suffrage universel tous les quatre ans, et d'une chambre des conseillers (参議院, Sangiin ) de 242 sièges, dont les membres sont élus pour six ans.
Le suffrage est toujours universel et secret (tous les hommes et femmes âgés de 18 ans ou plus ont le droit de vote[1]). L'empereur n'ayant qu'un rôle purement symbolique, le Japon est parfois classé comme démocratie parlementaire.
Le PLD, conservateur libéral, a longtemps été le principal parti du Japon pour avoir dominé toutes les coalitions gouvernementales de 1955 à 1993 et de 1994 à 2009. Il a néanmoins perdu la majorité lors des élections législatives du au profit de l'opposition de centre gauche emmenée par le PDJ. Il retrouve cependant le pouvoir dès 2012. Les partis représentés au parlement sont :
Le Japon envoie des ambassadeurs vers la Dynastie Tang à Xi'an dès 607[13] mais pendant des siècles, le Japon restera replié sur lui-même et ne chercha pas à étendre ses relations internationales.
Durant le XVIe siècle, des commerçants venus du Portugal, des Pays-Bas, d'Angleterre et d'Espagne débarquèrent au Japon, avec les missionnaires chrétiens. En 1613, pendant le règne d'Ieyasu Tokugawa, le Japon envoie un ambassadeur dans un pays occidental pour la première fois, en Espagne. Les cinq ambassadeurs se convertissent au catholicisme et sont exécutés à leur retour[14].
Pendant la première partie du XVIIe siècle, le shogunat japonais suspecta les prémices d'une conquête militaire par les forces européennes et cessa finalement toute relation avec l'étranger excepté certains contacts restreints avec des marchands chinois et néerlandais à Nagasaki (précisément sur l'île de Dejima). Cet isolement (sakoku) dura 200 ans, jusqu'à ce que le Commodore Matthew Perry force le Japon à s'ouvrir à l'Occident avec la convention de Kanagawa en 1854.
Le début de l'ère Shōwa vit l'État japonais tomber sous l'influence croissante de l'expansionnisme militaire avec un régime politique de plus en plus sévère et autoritaire, qui aboutit à la guerre sino-japonaise (1937-1945), puis aux campagnes du Pacifique de la Seconde Guerre mondiale. Le Japon dévasté d'après-guerre, confiné à sa taille actuelle, resta sous l'occupation des États-Unis jusqu'en 1952, avant de pouvoir reprendre une politique étrangère indépendante.
Plusieurs litiges frontaliers historiques perdurent entre le Japon et la Russie, la Chine, la Corée du sud et Taïwan. Le Japon fait décoller ses chasseurs en urgence plusieurs centaines de fois par an pour défendre son espace aérien contre la Russie et la Chine[15].
Le premier Parti socialiste du Japon est créé en 1901 mais est aussitôt interdit par les autorités. Le courant socialiste s'oppose à la guerre russo-japonaise (1904-1905) ce qui l'expose à la répression. En 1911, un projet d'assassinat de l'Empereur, perçu comme le symbole du régime répressif, par quelques militants anarchistes conduit à des centaines d'arrestations, tant dans les milieux socialistes qu'anarchistes. 24 militants sont exécutés à l'issue de cette affaire, parmi lesquels Shūsui Kōtoku[16].
Le Japon connait une période de relative démocratisation entre 1912 et 1926, connue comme l'ère Taishō, permettant notamment l'adoption du suffrage universel masculin[16].
Des années 1950 aux années 1970, la Central Intelligence Agency des États-Unis a dépensé des millions de dollars pour tenter d'influencer les élections au Japon afin de favoriser le Parti libéral-démocrate (PLD) contre les partis de gauche tels que les socialistes et les communistes[17], bien que cela n'ait pas été révélé avant le milieu des années 1990.
La politique japonaise est traditionnellement une « affaire d'hommes », les femmes ne représentent, en 2020, que 10 % des parlementaires. Le gouvernement ne compte que deux femmes sur vingt-et-un ministres[18].
La vie politique japonaise est en grande partie dominée par des dynasties, les fils de politiciens leur succédant dans le fief électoral familial[19].
Le phénomène est particulièrement marqué dans le cas du Parti libéral démocrate (PLD) mais se retrouve aussi, à un degré moindre, au Parti démocrate (PDJ). La moitié des députés du PLD pour la mandature 2005-2009 appartiennent à des dynasties politiques, tout comme cinq des six premiers ministres qui se sont succédé depuis 1996[19].
Avec l'argent, le "capital d'influence" – le statut social– sont des éléments clés pour faire carrière en politique. La plupart des premiers ministres japonais présentaient des liens avec l'aristocratie[19].
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