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dramaturge, romancier, conteur, critique de spectacle français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre Eugène Veber, né le dans le 2e arrondissement de Paris[2], et mort en son domicile dans le 9e arrondissement de Paris le [3], est un dramaturge et auteur de romans et de contes humoristiques. Il a été aussi critique de spectacle, notamment pour Le Petit Journal.
Naissance | |
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Décès | |
Pseudonymes |
Bill Sharp, V. Reb-Péreire |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Fratrie | |
Conjoint |
Marguerite Thérèse Bernard (d) (à partir de ) |
Enfants |
Partenaire | |
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Distinction | |
Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 11180-111195, 13347, 17 pièces, -)[1] |
Il était le frère du peintre Jean Veber, le beau-frère de René Doumic qui avait épousé sa sœur Louise, et le beau-frère de Tristan Bernard, dont il avait épousé la sœur[4]. Sa famille était vaste, comme il le fait remarquer lui-même dans la préface de X... Roman impromptu : « Si soixante-dix villes se disputent l'honneur de m'avoir donné le jour, ce n'est pas parce que je suis dix fois plus célèbre qu'Homère, mais seulement parce que le nom que je porte est assez répandu »[5]. À cette époque, on trouve plusieurs écrivains ou scénaristes portant ce patronyme, dont Jean-Pierre Veber et Serge Veber, avec lesquels Pierre travailla parfois.
Pierre Veber est par ailleurs le père de Pierre-Gilles Veber et de Serge Veber, le grand-père de Francis Veber et l'arrière-grand-père de Sophie Audouin-Mamikonian.
On connaît peu de choses de sa jeunesse. Il précise lui-même : « J'ai fait d'assez médiocres études, mais je n'en tire aucune vanité »[5]. En 1889, il collabore déjà au Gil Blas, puisque Antoine indique dans son journal[6], à la date du : « Ce soir, rue Blanche, nous avons la visite de deux nouveaux venus, Tristan Bernard et Pierre Véber [sic], deux jeunes journalistes de beaucoup d'esprit qui crayonnent, chaque semaine, au Gil Blas, une revue d'actualités illustrée par Jean Véber, le Chasseur de chevelures, d'un brio étincelant ». En 1892, Pierre Veber collabore à la revue Le Chasseur de chevelures, dirigé par Tristan Bernard. Ce journal humoristique n'eut que deux numéros en 1892, et en 1893, Pierre Veber apparaît comme corédacteur dans la mention : « Tristan Bernard, rédacteur intègre, Pierre Veber, rédacteur vénal »[7].
Pierre Veber a été un auteur prolifique, produisant en quarante ans de carrière une centaine de comédies burlesques, de vaudevilles et de livrets d'opérette, et près d'une cinquantaine de romans, de recueils de nouvelles et de contes humoristiques et ironiques. Près de la moitié de ses pièces ont été écrites en collaboration avec un ou deux autres auteurs, à qui il apportait son élégance et sa grande facilité d'écriture, qu'il avouait avec humour dans la préface de son Théâtre incomplet : « Le Théâtre est, pour un écrivain, une distraction charmante, qui le dispense d'écrire ; on écoute des guignols intérieurs, qui divaguent, on note leurs propos, on imagine leurs gestes. Et cela fait des pièces. »[8]
Sa collaboration fréquente avec Maurice Hennequin, en particulier, a permis de contrebalancer un peu le duo de Flers et Caillavet qui faisait fureur à l'époque dans les théâtres. Mais il a prêté la main, pour le théâtre, à bien d'autres écrivains, comme Alfred Capus, Georges Courteline et Léon Xanrof. Son activité d'auteur dramatique s'est poursuivie presque jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il approchait des soixante-dix ans.
Il a écrit aussi des romans en collaboration, ce qui est moins fréquent que pour le théâtre. C'est lui, paraît-il, qui eut, en 1895, l'idée de X... roman impromptu : un roman « sans plan préconçu, sans sujet arrêté »[9] écrit à dix mains, par Georges Courteline, Jules Renard, George Auriol, Tristan Bernard et lui-même. Chaque auteur, dans un ordre déterminé par le hasard, écrivait un chapitre, en repartant, en théorie, de la fin du chapitre précédent. La plus grande liberté d'imagination était laissée à chaque auteur, les seules contraintes étant que le héros X ne meure pas et que les autres personnages ne changent pas de sexe. Paru tout d'abord en feuilleton dans le Gil Blas du au [10], ce « roman steeple-chase » ou "roman choral", rebaptisé « roman impromptu », fut plusieurs fois édité par Flammarion. Pierre Veber a également écrit des nouvelles en collaboration avec Willy.
Certaines de ses pièces connurent de grands succès, certaines même de véritables triomphes, comme Le Monsieur de cinq heures avec 568 représentations[11], ce qui était considérable à l'époque. Quelques-unes furent adaptées plus tard au cinéma, Veber étant alors crédité de « scénariste » ou de « coscénariste » (voir section « Scénarios »). D'autres pièces furent traduites en anglais et jouées à Londres et à New York (voir section « Œuvres »). Il a écrit sous le nom de plume de « Bill Sharp ».
Les dates peuvent ne pas être les dates des premières éditions.
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