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cardinal de l'Église catholique romaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre Damien (en latin Petrus Damianus, en italien Pietro Damiano), né vers 1007 à Ravenne (Italie) et mort le à Faenza (Italie), est un moine-ermite camaldule du XIe siècle qui devint évêque, puis cardinal. Bien que n'ayant jamais été canonisé officiellement, il a été considéré comme un saint dès son décès. Son culte (dulie) fut approuvé et étendu à l'ensemble du monde catholique en 1823 par le pape Léon XII, qui le déclara également Docteur de l'Église en 1828. Il est commémoré le 21 février par le Calendrier liturgique romain.
Pierre Damien | ||
Saint Pierre Damien, Andrea Barbiani, Bibliothèque Classense, Ravenne, Italie. | ||
Biographie | ||
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Naissance | Vers 1007 Ravenne |
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Ordre religieux | Ordre de Saint-Benoît | |
Décès | Faenza |
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Cardinal de l'Église catholique | ||
Créé cardinal |
En 1058 par le pape Étienne IX |
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Titre cardinalice | Cardinal-évêque d'Ostie | |
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
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Selon la tradition, il est né « cinq ans après la mort de l'empereur du Saint-Empire Otton III » dans une famille noble désargentée. Placé sous la garde de l'un de ses frères, il devient porcher. Il est ensuite recueilli par un autre de ses frères, archiprêtre de Ravenne, qui le place à l'école. En signe de gratitude, Pierre accole alors à son prénom celui de son frère, Damien. L'enfant accomplit des progrès rapides, au point d'aller à l'université, d'abord à Ravenne, puis à Faenza, puis à Parme. Il devient lui-même professeur de rhétorique.
Devenu adulte, il se découvre une vocation d'ermite et se retire en 1035 au monastère de Fonte Avellana dans l'actuelle Province de Pesaro et d'Urbino dans les Marches, fondé quelques années plus tôt par saint Romuald de Ravenne, fondateur des camaldules. Pierre Damien rédigera par la suite une Vita Romualdi (1042). Il se distingue alors par la rigueur des pénitences qu'il s'inflige. En 1043, il devient le prieur du monastère. Il s'engage avec vigueur dans le mouvement de réforme promu par les papes, notamment Alexandre II et Grégoire VII.
Il devient célèbre pour la vigueur de ses sermons contre la simonie et le nicolaïsme. En 1051, il rédige Le Livre de Gomorrhe[1], où il dénonce les vices des moines et du clergé homosexuels, dont il exige le renvoi de l'Église. Léon IX approuve le renvoi définitif des clercs coupables de coït intercrural ou anal, mais refuse toutefois d'accéder à l'intégralité de sa requête, autorisant les clercs coupables de délits sexuels moins graves à reprendre leur charge, sous certaines conditions néanmoins. Il se montre également opposé à la réordination des prêtres hérétiques[réf. nécessaire]. Méfiant à l'égard de la dialectique, il considère qu'elle doit être au service de la foi[2].
Il prend part à de nombreux synodes. En 1058, il est élevé à la dignité de cardinal-évêque d'Ostie par Étienne IX. À la mort de ce dernier, Pierre prend parti contre l'antipape Benoît X. Il est ensuite contraint de retourner à son ermitage. En 1059, il est envoyé comme légat dans l'archevêché de Milan, où règne la simonie et où la plupart des prêtres sont mariés. Avec l'aide des Patarins, partisans du célibat des clercs, il rétablit l'ordre et obtient la soumission de l'archevêque et du clergé local. Il prend part à la condamnation de Bérenger de Tours, opposé à la transsubstantiation. Au synode de Latran (1059)[3], il fait adopter le canon interdisant aux fidèles d'entendre la messe d'un prêtre marié ou concubin.
En 1063, il remplit deux légations, à Florence et en France. En France, il intervient dans un différend entre Hugues de Cluny, abbé de Cluny, et Drogon, évêque de Mâcon, pour savoir si l'abbaye était exempte de le juridiction épiscopale et dépendant uniquement du pape. Au concile de Chalon, en septembre 1063, il a tranché en faveur de l'abbaye de Cluny. Pendant l'été il est passé à l'abbaye Saint-Martial de Limoges, puis au prieuré de Souvigny où il a consacré l'église. Après le concile de Chalon il s'est rendu à Besançon avant de s'en retourner au monastère de Fonte Avellana, le . À Florence, il est intervenu pour une accusation de simonie porter par des moines contre l'évêque Pietro Mezzabarba. Cette accusation lui ayant paru peu fondée, il a été accusé de pactiser avec les simoniaques par ces moines.
En 1069, il est envoyé en légation en Germanie pour empêcher l'empereur du Saint-Empire Henri IV de divorcer d'avec Berthe de Turin qu'il avait épousée deux ans auparavant. Ayant réuni un concile à Mayence, il a réussi à faire revenir l'empereur sur sa décision.
En 1072, il est pris de fièvre au retour d'un voyage à Ravenne. Il meurt au monastère de Sainte-Marie-des-Anges[4], où il est aussitôt enterré par les moines, anxieux de perdre ses reliques. Peine perdue, le corps de Pierre Damien sera transféré six fois au total. Il repose depuis 1898 dans une chapelle à lui dédiée de la cathédrale de Faenza. Bien qu'il n'ait jamais été canonisé formellement, un culte local lui est rendu dès le moment de sa mort à Faenza, au Mont-Cassin, à Cluny et à Fonte-Avellana. En 1823, le pape Léon XII étend sa fête à l'Église universelle et le proclame Docteur de l'Église le 27 septembre 1828.
Son œuvre consiste surtout en une imposante correspondance (158 lettres) et des sermons (75). Il est également l'auteur d'hagiographies et de traités, parmi lesquels :
L'Église catholique le célèbre le 21 février. On l'invoque pour la migraine et la fatigue intellectuelle, en rapport avec ses nombreuses études. Il a laissé quelques écrits, imprimés à Paris en 1642 et 1643, in-folio.
Saint Pierre Damien[9], ermite puis évêque d'Ostie et cardinal, est Docteur de l'Église[10].
« Si ceux qui croient dans le Christ sont « un » (cf. Jn 17, 21), partout où l'un d'entre eux se trouve physiquement, le corps de l'Église tout entier est là par le mystère sacramentel. Et tout ce qui convient au corps entier semble convenir à chacun des membres. C'est ainsi donc que ce qu'exprime la communauté ecclésiale peut s'appliquer parfaitement à chacun de ses membres et ce que chacun exprime peut être attribué à l'Église tout entière.
Voilà pourquoi, quand plusieurs fidèles se trouvent ensemble, il n'est pas déplacé de dire tous ensemble : Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres (Ps 33, 1), ni quand je me trouve seul, de proclamer : Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom (Ps 33, 4) et bien d'autres expressions semblables. La solitude de l'un ne porte pas préjudice à la pluralité, et la multitude des fidèles ne supprime pas l'unité. La puissance de l'Esprit-Saint qui habite chacun des fidèles et les enveloppe tous ensemble fait ici de la solitude pluralité, et là, de la multitude unité. »
— St Pierre Damien, Opuscule XI, 6, trad. L.-A. Lassus, Pierre Damien : Du désert à l'action, Paris, Migne, coll. « Les Pères dans la foi » 48, 1992, p. 22-23.
Pierre Damien est cité par Dante Alighieri dans le Chant XXI du Paradis, dans la Divine Comédie. Il est associé aux Appenins, à la bosse de Catrie (Monte Catria).
« Je me vouais entier à Dieu, Me nourrissant d'huile d'olive pour tenir été comme hiver, Heureux de ma contemplation. Mon Cloître
Moi, Pierre Damien j'y vivais. On m'appelait Pierre Pêcheur à Notre Dame de Lorette »
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