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calendrier liturgique du rite romain de l'Église catholique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Calendrier liturgique romain ou Calendrier romain général est le calendrier liturgique du rite romain de l'Église catholique indiquant les célébrations liturgiques associées à chaque jour de l'année.
L'actuelle forme du Calendrier romain général lui a été donnée par le motu proprio Mysterii paschalis publié en 1969 par le pape Paul VI et par les modifications faites par ses successeurs.
L'actuelle forme du Calendrier romain général lui a été donnée initialement par le motu proprio Mysterii paschalis publié en 1969 par le pape Paul VI[1], et a été modifiée au fil des ans successifs.
Quatre nouvelles fêtes de dévotion sont entrées dans le calendrier : le Nom de Jésus (3 janvier), Notre-Dame de Fatima (13 mai), le Nom de Marie (12 septembre), Notre-Dame de Guadalupe (12 décembre). On pourrait ajouter le souvenir de Notre-Dame des Douleurs le vendredi précédant le dimanche des Rameaux avec une collecte alternative[2].
La plus récente révision majeure incorporée dans le Missel romain remonte à 2002 (troisième édition), mais par la suite d'autres changements ont été apportés au rythme d'un changement tous les deux ans[3]. Parmi ces inclusions récentes, on peut citer les récents papes Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II, qui ont eux-mêmes modifié le calendrier de leur vivant.
Le Calendrier liturgique romain incorpore un cycle hebdomadaire centré sur le dimanche et un cycle annuel centré sur Pâques, auxquels on peut ajouter les fêtes dont les dates ne sont déterminées ni par la semaine ni par la date de Pâques mais par le Calendrier civil[4].
Le concile Vatican II a décrété que le jour dominical est « le jour de fête primordial […] le fondement et le noyau de toute l’année liturgique[5]». Il a aussi déclaré : « Chaque semaine, au jour qu’elle a appelé "jour du Seigneur", elle [l'Église] fait mémoire de la résurrection du Seigneur, qu’elle célèbre encore une fois par an, en même temps que sa bienheureuse passion, par la grande solennité de Pâques[6]».
Ces principes sont réaffirmés dans les normes universelles de l'année liturgique édictées après par le Saint-Siège[7].
Sous l'aspect annuel, le Calendrier liturgique romain est basé sur deux cycles[8] :
Dans le Calendrier liturgique romain, l'année liturgique commence le premier dimanche de l'Avent et s’achève avant les premières vêpres du premier dimanche de l'Avent de l'année civile suivante[9].
Le cycle temporal est organisé en différentes périodes appelées temps liturgiques[10] :
Temps liturgiques | Période | Expressions latines | Couleurs liturgiques |
---|---|---|---|
Temps de l'Avent | du premier dimanche de l'Avent à la veille de Noël | Tempus Adventus | Violet |
Temps de Noël | de la solennité de Noël au Baptême du Seigneur | Tempus Nativitatis | Blanc |
Temps ordinaire | du lundi qui suit le dimanche tombant après le 6 janvier, et se poursuit jusqu’au mardi avant le Carême | Tempus per annum | Vert |
Temps du Carême | du Mercredi des Cendres au Samedi Saint | Tempus Quadragesimae | Violet |
Temps de Pâques | de Pâques au Dimanche de Pentecôte | Tempus paschalis | Blanc |
Temps ordinaire | du lundi suivant le dimanche de Pentecôte au premier dimanche de l'Avent | Tempus per annum | Vert |
Pendant chacun de ces temps, les lectures de la messe sont organisées en deux séries, celle des dimanches et des fêtes, qui comporte trois lectures, et celle de la semaine, qui en comprend deux[15].
La série des dimanches est répartie sur un cycle des trois années, marquées A, B et C. Chaque dimanche du temps ordinaire comporte trois séries de textes, suivant le principe de la lecture continue ou semi-continue (certains passages sont omis) des évangiles synoptiques : les années A l'évangile selon Matthieu, les années B l'évangile selon Marc et le chapitre 6 de l'évangile selon Jean, les années C l'évangile selon Luc. L'évangile selon Jean est lu pendant le temps pascal au cours des trois années. La première lecture, tirée de l'Ancien Testament, sauf au temps pascal, s'harmonise avec la lecture évangélique du jour. La deuxième lecture est tirée de l'une des épîtres du Nouveau Testament ou de l'Apocalypse de Jean. Ces textes sont lus en semi-continu[15],[8],[9].
En semaine, pendant le temps ordinaire, les lectures évangéliques sont disposées selon un cycle unique, qu'on reprend chaque année alors que la première lecture est répartie sur un cycle de deux ans, suivant les années paires et impaires. Tirée soit de l'Ancien soit du Nouveau Testament, elle est généralement lue selon le principe de la lecture semi-continue : un livre est lu de son début à sa fin, en omettant certains passages ; puis un nouveau livre est commencé. Les cycles de l'Avent, du temps de Noël et du Temps pascal, tant pour la première lecture que pour la lecture évangélique, sont les mêmes tous les ans. Au temps pascal, la première lecture est tirée des Actes des Apôtres et on lit l'évangile selon Jean[15].
Le cycle sanctoral du Calendrier romain général indique les fêtes des saints ainsi que les fêtes et solennités liées à la Vierge Marie et sont, en général, des dates fixes[16]. La mémoire obligatoire de la Vierge Marie, Mère de l'Église le lundi après la Pentecôte[17],[18].
L'édition actuelle (2002) du Missel romain prévoit l'annonce, après la proclamation de l'Évangile dans la messe de l'Épiphanie, des dates des fêtes mobiles de l'année[19]. Une fête est dite mobile quand elle ne tombe pas à date fixe : c’est le cas de toutes celles dépendant du cycle pascal (Pâques, Ascension, Pentecôte, Fête-Dieu)[20]. Elles dépendent de la date de Pâques, fixée selon le comput ecclésiastique au premier dimanche qui suit la première pleine lune après l'équinoxe de printemps.
On les distingue des fêtes fixes du Calendrier liturgique romain, qui sont liées à des dates déterminées du Calendrier civil (actuellement le Calendrier grégorien du pape Grégoire XIII).
Conformément au décret du concile Vatican II, le calendrier liturgique du rite romain distingue les fêtes générales (qui doivent être célébrées dans le monde entier, et qui sont au nombre de 180 environ), des fêtes dites particulières[21],[16]. Le calendrier général est pour l’usage de tout le rite romain, le particulier pour l’usage d’une Église particulière ou d’une famille religieuse. Les calendriers particuliers, approuvés par le Saint-Siège, contiennent des célébrations spécialement propres, par exemple d'un continent ou région géographique, un pays, un diocèse, une Église locale, une congrégation ou une famille religieuse, s'harmonisant d’une façon opportune avec le cycle général[22],[23].
Le calendrier précise pour chaque célébration liturgique son rang selon le degré d'importance accordé par le rite romain à l'événement ou au saint qui est célébré[23],[24] :
Le rang de chaque célébration permet de déterminer laquelle doit être retenue pour la liturgie, par exemple dans le cas où une fête mobile et une fête fixe tombent le même jour[26].
Le commentaire qui accompagnait la publication de l'actuel Calendrier liturgique romain indique que le sanctoral du calendrier a été formé sur la base de cinq critères[2],[27] :
Depuis les premiers siècles chrétiens, le Calendrier de l'Église romaine célébrait le dimanche et les principales fêtes telles que Pâques et aussi, chaque année le dies natalis de ses martyrs. À la fin du IVe siècle, le Calendrier romain était presque complet. La documentation sur la dévotion aux martyrs à Rome, telle qu'elle apparaît dans les calendriers romains de la fin du Moyen Âge au XIIIe siècle, continue de témoigner qu'à Rome seules les fêtes romaines authentiques étaient admises et que normalement chaque Église célébrait les fêtes de ses propres martyrs. Un Ordo Romanus du XIIe siècle nous apprend que le pape se rendait régulièrement aux stationes dont la liste a été conservée encore dans les éditions tridentines du Missel romain[28].
Avant la publication par le Saint-Siège en 1570 du premier Missel romain officiel, de nombreuses éditions de ce que l'on signalait comme étant la forme de la messe à la Curie romaine étaient imprimées sur initiative privée. La première édition connue portant le titre Missale romanum a été réalisée à Milan en 1474, c'est-à-dire à peine 24 ans après l'invention de l'imprimerie et 4 ans après le premier livre imprimé en France. La production de ce livre a inspiré plusieurs autres éditeurs à publier leurs propres éditions. De 1474 à la publication de 1570 près d'un siècle s'est écoulé. Durant cette période au moins 14 autres éditions paraissent : dix à Venise, trois à Paris et une à Lyon[29]. Faute d'un organe de contrôle sur leur qualité, ils ont subi plusieurs modifications de la part des éditeurs, dont certaines ne sont pas négligeables[30].
Dans sa révision en 1570 du rite romain de la messe, le pape Pie V a réduit fortement à 158 le nombre de saints vénérés dans le Calendrier liturgique. On note l'absence de beaucoup de saints d'époques antérieures, par exemple, Patrick d'Irlande, François de Paule, Bernardin de Sienne, Antoine de Padoue, Anne, Joachim, Élisabeth de Hongrie. Cette réduction a été rapidement annulée : au début du XXe siècle, le Calendrier général contenait 230 fêtes et certains calendriers diocésains ajoutaient plus de 100 fêtes propres[31],[32]. Dans le calendrier de Pie V, la fête du 8 décembre s'appelle « Conception de la bienheureuse Marie », sans l'adjectif « Immaculée »[32]. Elle a repris l'adjectif « Immaculée » en 1854[33]. Pie V n'a retenu que deux fêtes de dévotion : Fête-Dieu (1264) et Fête de la Sainte Trinité (1334)[34].
Les principales modifications du Calendrier général romain qui ont eu lieu au XXe siècle sont les suivantes :
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