Pierre Chappuis
écrivain suisse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre Chappuis, né le à Tavannes et mort le à Neuchâtel[1], est un poète et critique littéraire suisse.
Pierre Chappuis
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Biographie
Pierre Chappuis est né le à Tavannes, dans le Jura bernois où son père dirigeait une manufacture d'horlogerie[2].
Après avoir fréquenté le gymnase de La Chaux-de-Fonds et obtenu son certificat de maturité, Pierre Chappuis poursuit des études de Lettres à l’Université de Genève. Sa licence en poche, Pierre Chappuis se consacre, entre 1952 et 1993, à l’enseignement du français et de l’histoire au gymnase de Neuchâtel (aujourd'hui Lycée Denis de Rougemont)[3].
Œuvre
Résumé
Contexte
Auteur de poésie tant en vers qu’en prose, il œuvre longtemps dans l’ombre. Son premier recueil de poèmes, Ma femme ô mon tombeau, paraît en 1969 aux éditions Robert à Moutier. Après cette première publication, les recueils de poésie et collaborations s'enchaînent. Mêlant ses textes aux gravures ou photographies de tiers, Pierre Chappuis a ainsi publié aux côtés de différents artistes comme dans : « Excavations » en partenariat avec Dominique Lévy, « Paysage dit du château au crépuscule » avec A. E. Yersin, « Ligne mouvante » avec Henriette Grindat ou encore « Un jour, trois jours, trois autres jours » avec Jean-Edouard Augsburger. Pierre Chappuis travaille aussi, en tant que critique littéraire, pour différentes revues[3] : La Gazette de Lausanne, La Nouvelle revue française ou La Quinzaine littéraire, mais il est tout particulièrement proche, comme Pierre-Alain Tâche, Anne Perrier et Pierre Voélin, de La Revue de Belles-Lettres. L'œuvre poétique de Pierre Chappuis comprend de nombreux recueils mais aussi deux essais (consacrés à Michel Leiris et à André du Bouchet). Si, dès 1990, Pierre Chappuis est édité chez José Corti[5] à Paris, il garde des liens avec la Suisse romande et notamment avec les éditions de La Dogana[6] et Empreintes.
Considéré comme un passeur entre la poésie romande et la poésie française, il fut proche d’André du Bouchet, Jacques Dupin, Michel Leiris, ou encore Gérard Macé. « Pendant plus d’un demi-siècle, il est resté fidèle à une poésie sobre et rigoureuse, faisant une large place aux blancs et aux silences, mais ouverte aux paysages, animée d’une musicalité subtile et d’une émotion contenue[7]. »
Ouvrages
- Ma femme ô mon tombeau, Moutier, éd. Robert, 1969.
- Michel Leiris, Paris, Seghers, 1973.
- Distance aveugle, Moutier, éd. Robert, 1974.
- L’Invisible parole, La Galerne, 1977.
- André du Bouchet, Paris, Seghers, 1979.
- Rumeur évanouie, Neuchâtel, La Vieille presse, 1980.
- Hier devant moi, Losne, Thierry Bouchard, 1980.
- Douze exercices de rythme, Neuchâtel, H. Quellet, 1980.
- Décalages, Genève, La Dogana, 1982.
- Excavations, Losne, Thierry Bouchard, 1983.
- Éboulis et autres poèmes, Fontenay-sous-Bois, Liasse, 1984.
- Un cahier de nuages, Fribourg, Le feu de nuict, 1989.
- Soustrait au temps, Renens, Éditions Empreintes, 1990.
- Moins que glaise, Paris, José Corti, 1990.
- Soustrait au temps : fantaisies en guise de "Maerchenbilder", Lausanne, Ed. Empreintes, 1990.
- La Preuve par le vide, Paris, José Corti, 1992.
- D’un pas suspendu, Paris, José Corti, 1994.
- Des parenthèses de soleil & de vent, Losne, T. Bouchard, 1995.
- Dans la foulée, Renens, Éditions Empreintes, 1996.
- Pleines marges, Paris, José Corti, 1997.
- Le Biais des mots, Paris, José Corti, 1999.
- Distance aveugle, Paris, José Corti, 2000.
- À portée de la voix, Paris, José Corti, 2002.
- Le Noir de l'été, Genève, La Dogana, 2002.
- Deux essais : Michel Leyris, André du Bouchet, Paris, José Corti, 2003
- Tracés d’incertitude, Paris, José Corti, 2003.
- Mon murmure, mon souffle, Paris, José Corti, 2005.
- Dans la foulée, Paris, José Corti, 2007.
- La Rumeur de toutes choses, Paris, J. Corti, 2007.
- Comme un léger sommeil, Paris, José Corti, 2009.
- De l'un à l'autre, Genève, La Baconnière/Arts, 2010.
- Muettes émergences, Paris, José Corti, 2011.
- Entailles, Paris, José Corti, 2014.
- Dans la lumière sourde de ce jardin, Paris, José Corti, 2016.
- Battre le briquet, Paris, José Corti, 2018.
- En bref, paysage, Paris, José Corti, 2021.
Distinctions
- Prix de la Société jurassienne d'émulation 1975
- Prix Suisse-Canada 1983[8]
- Prix de l'Institut neuchâtelois 1997[9]
- Prix Schiller 1997
- Prix du canton de Berne 2002[10]
- Grand Prix C.F. Ramuz 2005[11]
Notes et références
Voir aussi
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