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prélat catholique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pour les articles homonymes, voir Puech.
Pierre-Marie Puech, né le à Mazamet (Tarn, France) et mort le , est un prélat catholique français, évêque de Carcassonne pendant trente ans de à [1]. Supérieur du petit séminaire de Castres dans le diocèse d'Albi pendant l'Occupation, il y cache cinq professeurs recherchés[2] ainsi que des élèves de confession juive sous des noms d'emprunt[3]. En , il est reconnu Juste parmi les nations[3].
| Pierre-Marie Puech | ||||||||
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| Biographie | ||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Naissance | Mazamet |
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| Ordination sacerdotale | ||||||||
| Décès | (à 88 ans) Carcassonne |
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| Évêque de l'Église catholique | ||||||||
| Ordination épiscopale | par Jean-Joseph Moussaron | |||||||
| Évêque de Carcassonne | ||||||||
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| Évêque titulaire de Doliché (de) Évêque auxiliaire d' Albi | ||||||||
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| (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Né en à Mazamet, une ville qui est alors un centre industriel de premier plan dans le Tarn, Pierre Marie Joseph Puech est ordonné prêtre à 24 ans, le , pour le diocèse d'Albi[1] par Pierre-Célestin Cézerac.
Nommé supérieur du petit séminaire de Castres, l'abbé Puech rallie Jean-Joseph Moussaron, nommé archevêque d'Albi le , dans son mouvement de protestation contre la déportation des juifs. Dès , il accueille et cache sous de faux noms cinq professeurs recherchés par diverses polices, dont un Bavarois et un Alsacien, déserteurs de la Wehrmacht, et deux jeunes hommes de 21 ans, réfractaires au STO[2]. Le cinquième, Marcel Bernfeld, est juif, et échappe ainsi à la déportation[3]. Selon le témoignage de ce dernier, l'abbé Puech aurait également accueilli avec chaleur d'autres professeurs et élèves juifs, leur témoignant à tous sa bienveillance et sa compréhension et respectant leur foi personnelle[3].
Le , sur proposition de son archevêque, Jean-Joseph Moussaron, il est nommé évêque auxiliaire d'Albi par le Saint-Siège et prend le titre d'évêque de Doliché (de). Il est consacré le suivant en la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi par Jean-Joseph Moussaron et comme co-consécrateurs principaux, Henri-Marius Bernard, évêque de Perpignan et Paul Chevrier, évêque de Cahors[1].
Puech est nommé évêque de Carcassonne par Pie XII le , à l'âge de 46 ans. C'est comme tel qu'il participe aux quatre sessions du concile Vatican II, auquel il est invité par une lettre du . Réputé « conservateur », il se contente dans sa réponse de réclamer une « réforme radicale de la Curie romaine », montrant néanmoins des vues plus larges que ce que lui impose la seule gestion de son diocèse[4],[5],[6].
Dans les années , bien qu'ayant accepté largement les innovations du concile, il se montre néanmoins prudent et équilibré dans son application. Ainsi, il n'hésite pas à prendre position et à se montrer ferme à l'encontre d'une émission de Jean-François Delassus intitulée « Prêtre, pour quoi faire ? » et diffusée le à la télévision. Y apercevant notamment des séminaristes de Lille critiques et même railleurs à l'encontre de l'Église et de sa doctrine[7], il affirme dans un éditorial publié au bulletin diocésain le suivant : « Je le dis tout net, à des candidats au sacerdoce qui leur ressembleraient, je refuserais d’imposer les mains »[8]. Cette protestation oblige Adrien Gand, évêque de Lille, à réagir le pour soutenir ses séminaristes et leur accorder sa confiance[8].
Comme le prévoit le droit canonique, il présente sa démission au pape en lorsqu'il atteint 75 ans. Elle est acceptée par Jean-Paul II le [1]. En , devenu évêque émérite de Carcassonne, il est reconnu Juste parmi les nations par le Mémorial de Yad Vashem pour avoir sauvé des juifs de la Shoah sous l'Occupation[3]. Il meurt le [1].
Il est inhumé dans la cathédrale Saint-Michel de Carcassonne.
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