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essayiste survivaliste suisse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Piero San Giorgio, de son vrai nom Piero Falotti, né en à Milan (Italie), est un auteur survivaliste suisse proche de certains milieux d'extrême droite[1],[2], connu pour son livre Survivre à l'effondrement économique paru en 2011.
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Piero Falotti |
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Homme d'affaires, expert en marketing et consultant en informatique, Piero San Giorgio a été successivement cadre chez Oracle, fondateur de la société Andiamo[3],[4], cadre chez Salesforce.com et, entre autres, membre du conseil d'administration de Business Investigation SA avant que cette entreprise ne se sépare de lui en 2014 à la suite de l'ébruitement de sa double vie[5]. Il est officier de milice dans l'armée suisse[6].
En 2011, il publie Survivre à l'effondrement économique, ouvrage dans lequel il développe la thèse d'un effondrement énergétique, écologique, financier, politique, social et économique[7] menant à un état de guerre généralisée d'ici 2025[8],[9]. Il utilise le concept de base autonome durable (BAD), tel que défini par Don Stephens (en), comme moyen de survie[10]. Pour lui, un prochain effondrement économique est inévitable et il faut développer des zones rurales autosuffisantes pour pouvoir y survivre. Le livre s'est écoulé à plus de 20 000 exemplaires dès sa première année de publication[11], traduit en anglais (publié par Washington Summit Publishers, une maison d'édition classée « nationaliste blanche »[12]), italien, russe, arabe et roumain. En 2016, la journaliste Ellen Salvi indique que l'ouvrage s'est écoulé à plus de 30 000 exemplaires, « hors des circuits habituels »[13].
Il publie ensuite d'autres livres à ce sujet et donne de nombreuses conférences, notamment auprès de l'association Égalité et Réconciliation, fondée par l'antisémite et négationniste franco-suisse Alain Soral, ou du Centre royaliste d'Action française[13].
Dans un entretien avec le youtubeur d'extrême-droite français Daniel Conversano, Piero San Giorgio soutient que, mis sous pression, la véritable nature des Européens « c’est d’être un waffen SS, un lansquenet, un conquistador... », ajoutant qu'« on fait en sorte que des gens qui n'auraient pas dû exister existent… on sauve les malades, les handicapés… c'est très bien, ça donne bonne conscience, mais c’est pas comme ça qu'on construit une civilisation, c'est comme ça qu’on la détruit[14],[15] ».
Il a assuré la promotion d'articles de survivalisme[16] sur le site de commerce en ligne Prenons le maquis d'Alain Soral[17], dont il a été partenaire et actionnaire[18].
Le politologue Stéphane François le présente comme « un vieux militant d'extrême droite, ancien collaborateur de Synergies européennes »[10] ; l'universitaire Zoé Carle comme « le chantre d’un survivalisme racialiste blanc »[19]. Selon Mediapart, il est « à l'origine de [la] régénérescence » de l'activisme suprémaciste blanc en France, en particulier à travers son ouvrage Survivre à l'effondrement économique, affirmant que « certains militants veulent s'inspirer de son mode d'emploi pour créer des groupes de survie, sorte de « Tarnac de droite »[6].
En 2016, le chef du département valaisan de la formation et de la sécurité Oskar Freysinger (UDC) l'engage comme consultant externe dans la gestion des risques[2],[20],[21],[22],[23],[24]. Cette nomination suscite de nombreuses réactions de la part du monde politique valaisan. Alors que la présidente du gouvernement se dit « profondément choquée par des propos indignes de notre civilisation »[14],[25], tous les partis à l'exception de l'UDC s'étonnent et condamnent ce choix[26] « gravissime »[27]. Dans les heures qui ont suivi la conférence de presse du , Piero San Giorgio aurait lui-même tenté de retirer de sa page Wikipédia les informations (rétablies par les robots du site)[14] lui prêtant des relations avec les milieux de l'extrême-droite radicale française[28].
Le , une pétition en ligne[29] est lancée pour demander la démission de Piero San Giorgio, « figure radicale et très controversée de l'extrême-droite ultra‐nationaliste », « très proche des milieux néo‐nazis ». Esther Waeber-Kalbermatten, « profondément choquée », a dénoncé « un appel à la haine » et « un retour inquiétant vers les heures les plus sombres de l'histoire européenne ». Le , le Conseil d'État valaisan renonce définitivement à ses services[30] « suite à ses propos tenus sur les réseaux sociaux »[8]. À la suite de cette controverse, Piero San Giorgio publie une vidéo sur sa chaîne YouTube[31] où il évoque la tempête sur les médias provoquée par les courts extraits de son entretien de deux heures et demie avec Daniel Conversano. Piero San Giorgio a nié, notamment dans une interview dans Le Matin Dimanche, être néo-nazi, hostile aux handicapés et regrette que ses propos aient été mal compris et sortis de leur contexte[32].
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