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commune française du département de la Moselle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philippsbourg est une commune française du département de la Moselle en région Grand Est.
Philippsbourg | |
Vue du village et de la vallée du Falkensteinerbach. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarreguemines |
Intercommunalité | CC du Pays de Bitche |
Maire Mandat |
Mathieu Muller 2020-2026 |
Code postal | 57230 |
Code commune | 57541 |
Démographie | |
Gentilé | Philippsbourgeois |
Population municipale |
608 hab. (2021 ) |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 59′ 02″ nord, 7° 34′ 05″ est |
Altitude | Min. 205 m Max. 510 m |
Superficie | 23,71 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bitche |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.philippsbourg.fr |
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Le village, situé aux confins de l'Alsace et de la Lorraine, fait partie du pays de Bitche, du parc naturel régional des Vosges du Nord et du bassin de vie de la Moselle-Est.
Au cœur du pays couvert, dans un paysage accidenté parsemé de pointements de grès, le village de Philippsbourg s'est développé le long de la route de Bitche à Haguenau, juste aux confins de l'Alsace et de la Lorraine.
Philippsbourg est situé à 7 km de Niederbronn-les-Bains et à 16 km de Bitche.
Rochers et tourbières du Pays de Bitche.
Le village et ses écarts se situent principalement dans la vallée du Falkensteinerbach, ouvrant le pays de Bitche vers l'Alsace.
Forêt domaniale de Hanau II.
Le village est situé dans la partie mosellane du Parc naturel régional des Vosges du Nord. Le territoire de ce Parc naturel s’est vu attribuer le label de Réserve mondiale de la biosphère par l’UNESCO.
Village-rue caractéristique, Philippsbourg est dominé par la haute silhouette de l'église protestante. Le village conserve encore quelques maisons anciennes, dont une très longue ferme de 1812[1].
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
La commune dispose d'une station d'épuration d'une capacité de 450 équivalent-habitants[13],[14].
Station de lagunage de l'étang de Hanau, permettant l’épuration des eaux usées en provenance du camping, de l’hôtel, du restaurant et du centre de «Étoile du matin »[15],
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[16]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[17].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 922 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[16]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mouterhouse », sur la commune de Mouterhouse à 9 km à vol d'oiseau[18], est de 10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 954,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23 °C, atteinte le [Note 1],[19],[20].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[21]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[22].
Éguelshardt, Bannstein | Sturzelbronn | Neunhoffen (Bas-Rhin), Dambach (Bas-Rhin) | ||
Baerenthal | N | Niederbronn-les-Bains (Bas-Rhin) | ||
O Philippsbourg E | ||||
S | ||||
Obermühlthal | Untermuehlthal | Oberbronn (Bas-Rhin), Zinswiller (Bas-Rhin) |
Les aéroports à 50 km maximum :
Les écarts du village sont nombreux[24], réduits à quelques rares maisons[25] :
Les hameaux de Netzelhof, de Katzenthal et de Schweizerhof sont probablement construits avant 1767. L'écart disparu de Rothenbrunnen ou Rothenbronnerhof est encore mentionné en 1798.
Au , Philippsbourg est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[26]. Elle est située hors unité urbaine[27] et hors attraction des villes[28],[29].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (89,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %), zones urbanisées (1,3 %), prairies (0,1 %)[30]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Die Zigiener (Zigeuner) = les tziganes[33], en 1793 les tziganes sont obligés de se faire inscrire et ils élisent domicile aux villages de Baerenthal et Philippsbourg, où grâce aux grands bois et à la proximité des frontières, ils espéraient pouvoir maintenir leur type de vie.
L'annexe de Lieschbach marque la limite entre les provinces de la Gaule belgique et de la Germanie. Le territoire fait alors partie de la seigneurie de Falkenstein qui est vendue en 1564 aux comtes de Hanau-Lichtenberg. Le village doit son nom au comte Philippe IV de Hanau-Lichtenberg qui y fait construire un château en 1566, situé sur la rive droite du Falkensteinerbach, au nord-ouest de l'agglomération actuelle.
En 1606, Charles III de Lorraine, seigneur de Bitche, renonce à ses droits sur le territoire en faveur des Hanau-Lichtenberg qui le réunissent à leur bailliage de Lemberg, près de Pirmasens. En 1633, le château est détruit par les troupes impériales et lorraines.
Au pied du château en ruines se développe le village de Philippsbourg, qui passe en 1736, avec la seigneurie de Hanau-Lichtenberg, au landgrave de Hesse-Darmstadt.
Le village est annexé par la France durant la Révolution (en 1793).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le village est évacué le à Saint-Simeux et Sonneville en Charente, la mairie s'y étant repliée. Le village est bombardé en septembre 1944 et de janvier à mars 1945. Il est libéré par les Américains le [34].
Depuis , Philippsbourg est rattachée à l'arrondissement de Sarreguemines. La commune dépend de la cinquième circonscription de Moselle.
Depuis sa réunion à la France en , la commune fait partie du canton de Bitche (46 communes pour près de 35 000 habitants). Selon le principe de parité, deux conseillers départementaux - une femme, un homme - sont nécessairement issus des suffrages. À la suite des élections départementales des et , les représentants auprès du conseil départemental de la Moselle sont Anne Mazuy-Harter (DVD) et David Suck (UDI), ancien vice-président du conseil général[35].
Dans le ressort de la Cour d'appel de Metz, Philippsbourg relève du tribunal de grande instance, du tribunal d'instance, du tribunal pour enfants et du bureau foncier de Sarreguemines, de la Cour d'Assises de Moselle, du tribunal administratif de Strasbourg et de la cour administrative d'appel de Nancy[36].
La commune se trouve dans la circonscription de gendarmerie de la communauté de brigades (COB) de Bitche[37].
Philippsbourg fait partie de la communauté de communes du Pays de Bitche (CCPB) qui regroupe en son sein quarante-six communes situées autour de Bitche. Depuis , cette institution est présidée par David Suck, adjoint au maire de Volmunster et vice-président du conseil départemental[38].
Parmi ses nombreuses compétences, la CCPB gère le gymnase et le plateau sportif du collège de Lemberg, le gymnase et le plateau sportif du collège Kieffer de Bitche, La piscine et la médiathèque Rocca de Bitche, le site du Simserhof au Légeret, le site verrier de Meisenthal, le musée du Sabotier de Soucht, le site du moulin d'Eschviller, la collecte des ordures ménagères, l’entretien des cours d’eau et le développement touristique. Le siège administratif et les bureaux de la CCPB se situent à Bitche, au 4 rue du Général Stuhl[39].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
19XX | 19XX | Robert Marie Jean Pierre Schmelck[40] | Magistrat, Premier président de la cour de cassation[41] | |
mars 1983 | juin 1995 | Charles Martig | ||
juin 1995 | mars 2008 | Patrice Jacquel | ||
mars 2008 | mars 2014 | Jean-Paul Droval | ||
mars 2014 | En cours | Mathieu Muller | Magistrat |
En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[42] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 21 170 €[43].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[45].
En 2021, la commune comptait 608 habitants[Note 2], en évolution de −2,41 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population a doublé entre 1800 et 1900. Elle est restée relativement stable depuis cette période et compte encore 531 habitants au recensement de 1999.
Entre 1810 et 1874, le village de Philippsbourg appartenait à la commune de Baerenthal.
En 2021, la population légale est de 608 habitants, appelés les Philippsbourgeois.
La commune de Philippsbourg est située dans l'Académie de Nancy-Metz et dépend de la zone A.
Établissements d'enseignements[48] :
Professionnels et établissements de santé[50] :
Avant la Réforme, le territoire forme une annexe de la paroisse d'Obersteinbach, dans l'archiprêtré du Haut-Haguenau au diocèse de Strasbourg. En 1564, le comte Philippe IV de Hanau-Lichtenberg introduit la Réforme et Philippsbourg devient succursale de la paroisse protestante d'Offwiller jusqu'en 1700, date à laquelle le village est érigé en paroisse, avant de redevenir annexe de la paroisse protestante du village voisin de Baerenthal en 1739.
L'église protestante est construite en 1912 par l'architecte allemand Arthur Kickton dans le style de l'architecture gothique de l'Allemagne du Sud.
L'édifice possède un porche en façade et un toit à très forte pente, qui lui donnent un genre très pittoresque. Cette situation religieuse particulière explique l'absence de croix de chemin dans ces deux villages.
Pour les catholiques, le village est depuis 1804 une annexe de la paroisse d'Eguelshardt, au diocèse de Metz[51].
La chapelle Notre-Dame-de-Lourdes est construite en 1905[52].
Depuis fin 2008, Philippsbourg est classé Station Verte, label qui reconnaît les efforts consentis dans les domaines du tourisme, du patrimoine, de l'environnement.
Contrairement à ce qu'on lit parfois, Philippsbourg, comme Baerenthal, relève encore du domaine des dialectes franciques du moyen allemand et non pas de l'alémanique. Bien que le vocalisme de son dialecte rappelle déjà le dialecte alémanique du Bas-Rhin, Philippsbourg est situé à l'ouest de la ligne d'isoglosse P/PF (on y dit par exemple "Kopp", tête, et "Appel", pomme, et non pas "Kopf" et "Apfel" comme dans les dialectes de l'allemand supérieur).
Sur le plan culturel, la seconde moitié du XXe siècle se caractérise par la diffusion de la langue française dans le village et plus largement dans l'ensemble de la population alsacienne et mosellane. Depuis le traumatisme de l'occupation nazie de 1940-1945, la langue allemande et le dialecte francique sont en net recul même si le canton de Bitche comptait encore 80 à 90 % de locuteurs du francique lorrain en [66].
Dans les conversations en français de Moselle germanophone, outre les spécificités de l'accent francique lorrain (non distinction entre le p et le b, le ch et le j, le d et le t), la syntaxe est fréquemment bousculée par celle de l'allemand. Parmi les autres tendances lourdes figurent l'inversion entre le prénom et le nom (Muller Michel), l'usage fréquent d'abréviations pour les noms de localités (Goetz', Meis', Reip', Pfaff', Stras'), et l'emprunts de mots à la langue francique rhénane (Bix, Flammkuche, Schnaps, Scheslon, Kirb).
Blasonnement : |
Philippsbourg
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