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président de l'Institut national de recherche sur l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philippe Mauguin, né le à Montmorency, est un ingénieur général français des ponts, des eaux et des forêts, nommé président-directeur général (PDG) de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), à compter du [1], succédant ainsi à François Houllier. À compter du , il est nommé PDG de l'Institut national de recherche sur l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement (INRAE), établissement issu de la fusion de l'INRA et d'IRSTEA.
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Après une formation d'ingénieur agronome à l'Institut national agronomique Paris-Grignon dont il est diplômé en 1986, Philippe Mauguin est formé à l’École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (1987). Il complète ses études par un diplôme d'études approfondies (DEA) en socio-économie de l'innovation (1989) et un 3e cycle en marketing industriel.
Dès la fin de ses études, il devient chargé d'audit à la direction de l'innovation du groupe Rhône-Poulenc (1986-87), puis chercheur au Centre de sociologie de l'innovation à l’École des mines de Paris[2] (1987-89). En 1989, il devient responsable du secteur agro-alimentaire au ministère de la recherche[2], puis conseiller auprès du ministre de la recherche[2] (1992-93). Il est nommé directeur de l’agriculture et des bioénergies à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME)[2] entre 1993 et 1997.
Entre 1997 et 2002, il est conseiller chargé de l’agriculture, la forêt et l’alimentation du Premier ministre Lionel Jospin[2].
Il devient ensuite directeur de l’Institut national des appellations d’origine (INAO)[2], fonction qu'il occupe jusqu'en mars 2006, date à laquelle il est nommé directeur régional et interdépartemental de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRIAAF) d’Ile-de-France[2]. En , il devient directeur des pêches maritimes et de l’aquaculture, au ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche[2].
Entre 2012 et , il occupe les fonctions de directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll[3].
En , il devient président-directeur général (PDG) de l'INRA[1] après proposition du président de la République, conformément à l'article 13 de la Constitution.
Sa nomination à la tête de l'INRA, « proposée » selon la formule consacrée par François Hollande le , a donné lieu à des controverses : des élus de droite ont dénoncé des « conflits d'intérêts » et un « recasage » du collaborateur de Stéphane Le Foll, ministre proche du chef de l’État[4]. Une pétition contre cette nomination a rassemblé près de 3000 signatures, dont 1900 personnels des équipes de l'INRA, qui dénonçaient le « parachutage politique » d'un ingénieur agronome non-titulaire d'un doctorat et n'ayant jamais dirigé de recherches scientifiques, contrairement à tous les anciens présidents de l'Institut[5],[6]. François Houllier, chercheur internationalement reconnu, était alors candidat à sa succession[7],[3] et son directeur de cabinet Jean-François Launay (dit Jeff Launay) se met en disponibilité de la Fonction publique pour protester contre cette nomination[8]. Le , les commissions des Affaires économiques de l'Assemblée et du Sénat avaient donné un avis favorable à la nomination de M. Mauguin, après un vote relativement serré, surtout au Sénat[9],[10].
En , il signe l'appel de directeurs d'instituts de recherche français à voter contre Marine Le Pen lors de l'élection présidentielle[11].
À partir de 2018, il conduit la fusion de l’INRA et d’IRSTEA donnant naissance à INRAE, Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, créé le [12].
Dès la création, il est nommé PDG du nouvel institut qui compte près de 12000 agents. Il y est reconduit pour 4 ans (2020-2024) par décret du 21 octobre 2020[13], après auditions et avoir reçu les avis favorables des commissions des affaires économiques de l'Assemblée nationale (29 juillet 2020 avec 30 voix pour et 1 abstention)[14] et du Sénat (14 octobre 2020 avec 33 voix pour et 2 bulletins blancs)[15].
Le début de son second mandat est marqué par l’adoption d’un plan stratégique pour le nouvel institut intitulé « INRAE 2030. Partageons la science et l’innovation pour un avenir durable »[16].
En octobre 2022, le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (Hcéres) a porté une appréciation positive sur l'action menée : « Le comité souhaite souligner les efforts considérables menés par l’Inra et Irstea depuis les premières réflexions sur leur rapprochement en 2016 jusqu’à la création réussie d’INRAE en 2020 et l’élaboration du plan stratégique INRAE 2030. La création du nouvel établissement a permis de corriger certaines faiblesses des deux instituts fondateurs et INRAE dispose aujourd’hui de la masse critique de chercheuses et de chercheurs, d’atouts en recherche, en partenariat, en expertise et en appui aux politiques publiques ainsi que d’une vision et d’une stratégie claires, pour relever les défis de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement de demain »[17].
Depuis fin 2023, il préside l’Agence de programme Agriculture et Alimentation durables, Forêts et Ressources Naturelles (Agralife) confiée à l'INRAE[18].
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