Loading AI tools
général et homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philippe Higonet né à Saint-Geniez-d'Olt le et décédé le à Aurillac, est un général et homme politique français[1],[2],[3].
Général Baron Philippe Higonet | ||
Naissance | Saint-Geniez-d'Olt, France |
|
---|---|---|
Décès | (à 76 ans) Aurillac, France |
|
Origine | France | |
Grade | Général | |
Années de service | 1804 – 1848 | |
Conflits | Guerres napoléoniennes | |
Distinctions | Baron Commandeur de la Légion d'honneur Grand officier de l'Ordre de Saint-Ferdinand Commandeur de Saint-Louis Commandeur de l'Ordre du Sauveur |
|
Autres fonctions | Député du Cantal (1827-1830) | |
Expédition d'Espagne (1823) Expédition de Morée (1828) |
||
modifier |
Fils de Joseph Higonet, maître apothicaire, et de Marie Massabuau, Philippe Higonet naît le dimanche , à Saint-Geniez-d’Olt dans l'Aveyron. Il naît dans d'une fratrie de 9 enfants et est le frère cadet du futur colonel Joseph Higonet. Il quitte le laboratoire de son père à 21 ans pour rejoindre le camp militaire de Boulogne, où Napoléon assemble sa « Grande Armée ». Il s'engage alors, le , dans le 4e Régiment d'Infanterie de Ligne. Il est aussitôt nommé caporal, puis sergent le [1],[3].
Le , il est affecté avec le grade de lieutenant au 108e Régiment d'Infanterie de Ligne qui est commandé par le colonel Joseph Higonet, son frère aîné. Il fait partie du 3e corps du Maréchal Davout. Le , il participe combat de Maria-Zell où sa conduite est qualifiée « d’audacieuse et brillante ». Quelques jours plus tard, le , il se signale encore à la bataille d’Austerlitz où il est blessé d’un coup de feu à la cuisse droite[1],[3].
Higonet est nommé capitaine le et est fait chevalier de la Légion d’Honneur le [2]. Lors de la bataille d’Auerstaedt (), le capitaine Higonet fait preuve d’habileté et d’audace, mais son frère, le colonel Joseph Higonet, y trouve la mort (son nom sera plus tard gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, pilier Est, colonne 18). Il se distingue encore le lors de la bataille d'Eylau, où il est à nouveau blessé à la jambe gauche et au bas-ventre. En 1809, il participe aux batailles d’Eckmühl (21-) et de Wagram (5-). Sa conduite héroïque est récompensée le par son affectation au 1er Régiment de Grenadiers à pied de la prestigieuse Garde Impériale[1],[3].
En 1812, il est encore capitaine des Grenadiers de la Garde impériale lorsqu'il participe à la campagne de Russie. Il revient avec un pied gelé et le grade de major en second. Lors la campagne d’Allemagne, il prend part au siège de Hambourg en . Le , juste avant l'abdication de l’empereur Napoléon Ier, le maréchal Davout l’élève au grade de colonel, le considérant comme « l’un des plus brillants officiers de l’armée »[1],[3].
Lors de la première Restauration, le roi Louis XVIII lui décerne la croix de Chevalier de l’Ordre de Saint Louis. Peu de temps après, le colonel reçoit le commandement de l’Aveyron. Mais lorsque Napoléon revient de l'île d’Elbe, le Maréchal Davout, ministre de la Guerre durant les Cents-Jours, place le colonel Higonet à la tête du 10e Régiment d'infanterie, puis de son ancien 108e Régiment d'Infanterie de Ligne. Il se distingue alors à la bataille des Quatre Bras (), où il est blessé deux fois, puis à la bataille de Waterloo (), alors que l’armée française est en déroute[1],[3].
Après la seconde abdication de Napoléon, Philippe Higonet se rallie à Louis XVIII, qui le désigne pour former et commander la Légion du Cantal le . Le , il se marie à Augustine, la fille du Baron Jean-François de Jujeals de Peyrac de Veillan. Le roi Louis XVIII le fait baron peu de temps après. Il choisit alors pour devise de ses armoiries « Virtus, labor, pietas »[3]. Il est également fait officier de la Légion d’Honneur cette même année 1816[2].
Le commandement du 9e Régiment d'infanterie de Ligne est alors confié au colonel Philippe Higonet, avec lequel il participe en 1823 à l’expédition d’Espagne. Le , il est promu maréchal de camp (général de brigade) en récompense de ses actes de bravoure lors du siège de Pampelune. Lors du siège de San Sébastien le , il obtient la capitulation de la ville le 28. La campagne terminée, il rentre alors en France en . L’année suivante, le , il est promu Commandeur de l’Ordre de la Légion d’Honneur et élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre de Saint Ferdinand d’Espagne[1],[3].
Par ordonnance du , il est ensuite envoyé en Grèce en tant que maréchal de camp pour participer à l'expédition de Morée (1828), sous les ordres du Maréchal Maison, lors de la guerre d'indépendance grecque[1],[3]. À la tête de la 2e brigade des forces expéditionnaires, il libère des troupes d'occupation turco-égyptiennes d'Ibrahim Pacha la ville de Navarin (le ), puis leur prend le « château de Morée » de Patras (le )[4]. Dans cette dernière ville où il stationne quelques mois, il fait établir des commissions de santé pour la population grecque libérée mais souffrante, et parvient même, en , à contenir une épidémie de peste qui se développe dans les villages montagneux de Kalávryta et de Vrachní[5]. Il quitte finalement le sol grec après quatre mois de mission dans le Péloponnèse, le , après avoir totalement libéré la Grèce de l'occupant[1],[3],[4],[6]. Au cours de cette campagne, le , il est promu par le roi Charles X Commandeur de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, puis à son retour en France, Commandeur de l'Ordre du Sauveur par le nouvel État grec indépendant, en 1830[1],[3].
Peu de temps avant expédition de Morée, en tant que Président du collège électoral du Cantal, il avait été élu député (favorable à Charles X) dans le 1er arrondissement de ce département (Aurillac), le [1],[3]. Il est réélu pour un deuxième mandat de député le [7].
Mais à la suite de la révolution des « Trois Glorieuses » de juillet 1830, il démissionne de son mandat de député, le , et choisit l'exil de l'intérieur. Après la révolution de 1848, il sort de sa retraite et tente de se faire réélire pour un mandat de représentant du peuple à l'Assemblée nationale législative de la Deuxième République, mais sans succès cette fois[1],[3].
Après sa démission de son mandat de député le , Philippe Higonet est mis dans le cadre de disponibilité, se retire à Aurillac et se consacre alors, dix-huit ans durant, à l’administration du domaine du château de Veyrac, auquel il apporte de nombreuses améliorations[3], et s'occupe exclusivement d'agriculture, devenant président de la Société d'agriculture du Cantal[1].
Le , il est admis à la retraite comme général de brigade.
Il soutient la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte lors de la présidentielle de , mais refuse de lui prêter serment après son coup d'État du . Il passe alors les dernières années de sa vie à Aurillac. À la suite des blessures reçues en février 1807 lors de la bataille d'Eylau qui le font souffrir cruellement, il meurt le à Aurillac, à l'age de 77 ans. Il est enterré au cimetière Massigoux de la ville. Sur une face de la stèle, son nom et ses distinctions honorifiques sont encerclées par une mandorle (amande ovale) sur laquelle sont inscrits les noms de ses principales batailles : Maria-Zell, Austerlitz, Eylau, Les Quatre Bras, San Sébastien, Pampelune, Navarin et le Château de Morée[3].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.