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maréchal, homme politique et diplomate français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Nicolas-Joseph Maison, né le à Épinay-sur-Seine et mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire, fait maréchal de France sous la Restauration. Sous la monarchie de Juillet, il a été ministre des Affaires étrangères, puis de la Guerre.
Nicolas-Joseph Maison | ||
Nicolas-Joseph Maison Gravure d'Aloys Senefelder. | ||
Naissance | Épinay-sur-Seine (France) |
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Décès | (à 68 ans) Ancien 2e arrondissement de Paris (France) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Dignité d'État | Maréchal de France | |
Années de service | 1789 – 1836 | |
Distinctions | Marquis Comte de l'Empire Grand-croix de la Légion d'honneur Grand-croix de l'ordre de la Réunion Grand-croix de Saint-Louis |
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Hommages | nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 14e colonne. | |
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Dès 1789, Nicolas Maison rejoint la Garde nationale d'Épinay, où d'abord grenadier, il passe caporal puis sergent-major. Le , il s’engage au 1er bataillon de volontaires de Paris et, le , il devient capitaine au 9e bataillon de volontaires de Paris[1] et sert dans l’infanterie au début des guerres de la Révolution.
Il est dénoncé et destitué le , mais réussit à se justifier, fait la campagne de 1794 à l'armée du Nord et participe à la bataille de Fleurus. Il redevient capitaine le . Attaché jusqu'en 1797 à la division commandée par le général Bernadotte, Maison est élevé au grade de chef de bataillon en .
Le , il est nommé adjudant-général chef de brigade et premier aide de camp de Bernadotte, alors ministre de la Guerre. Il est chargé d'une mission à l'armée du Rhin et combat près de Mannheim les hussards de Szeklers qui inquiètent la cavalerie française. En 1800, il est grièvement blessé au village de Schout (Hollande) en repoussant un corps d'Anglo-Russes.
En 1805, il rejoint le 1er corps de la Grande Armée et participe à la bataille d'Austerlitz. Il est promu général de brigade le , durant la campagne de Prusse, au sein du corps de maréchal Bernadotte. Il participe à la bataille d'Iéna. Peu après, il prend part à la chasse de l’armée prussienne, et c'est lui qui traverse le premier la Saale pour culbuter le prince de Wurtemberg et pénétrer dans Lübeck. En 1807, il est nommé chef de l'état-major général du 1er corps et fait la campagne qui s'achève par la paix de Tilsitt.
En 1808, il sert en Espagne sous le maréchal Victor et se distingue à la bataille d'Espinosa. Lors de l'attaque de Madrid, il a le pied droit fracassé par une balle, ce qui l'oblige à rentrer en France. Il est créé baron de l'Empire le . En 1809, lors du débarquement des Anglais en Hollande, il est à Anvers avec Jean-Baptiste Bernadotte, prince de Ponte-Corvo. Puis, après l'évacuation de l'île de Walcheren, il commande successivement à Berg-op-Zoom, à Rotterdam et au camp d'Utrecht.
En 1812, il participe à la campagne de Russie. Il est nommé général de division le et participe au franchissement de la Bérézina. Après la blessure du maréchal Oudinot, il prend le commandement du IIe corps et fait retraite vers la Vistule.
En 1813, Maison, à la tête du 5e corps, bat les Prussiens à Möckern et prend la ville de Halle. C'est lui qui, le jour même de la bataille de Lützen, marche sur Leipzig, s'en empare et empêche l'ennemi de détruire les ponts de l'Elster Blanche. À Bautzen avec deux régiments, il repousse les charges combinées de six colonnes de cavalerie et les met en déroute. Le , à Haynau, la cavalerie lourde prussienne surprend plusieurs bataillons ainsi qu'une partie de l'artillerie du général Maison. Les Français sont sabrés et dispersés, et la charge des Prussiens n'est arrêtée que par un bataillon formé en carré. Maison est blessé à la bataille de Wachau et à celle de Leipzig. Après la défaite du maréchal Macdonald à Katzbach, il est chargé de conduire la retraite. Avant la bataille de Leipzig, où il est une nouvelle fois blessé, il est fait comte de l'Empire le . Il est décoré de la grand-croix de l'ordre de la Réunion le .
En , il commande le 1er corps chargé de couvrir la Belgique et le port d’Anvers. Il défend quelque temps, malgré une grande infériorité numérique, les approches d'Anvers. Son intention est de se porter sur Paris à marches forcées ; il se dirige sur Valenciennes pour attaquer les Saxons lorsqu'il apprend à Quiévrain l'abdication de Napoléon Ier. Il conclut alors un armistice et gagne Lille, d'où il envoie son adhésion au nouveau gouvernement.
Après l’abdication de l’Empereur, il se rallie à Louis XVIII, qui le fait chevalier de Saint-Louis.
Pendant les Cent-Jours, il reste loyal aux Bourbons. Le , Maison qui vient d'être nommé gouverneur de Paris, accompagne Louis XVIII en Belgique à Gand. Il est fait commandant de la 1re division militaire après Waterloo.
Chargé de juger le maréchal Ney, accusé de trahison pour s’être rallié à Napoléon, il se déclare incompétent avec plusieurs de ses collègues. Cela lui vaut une rétrogradation au commandement de la 8e division à Marseille. Il est cependant fait marquis en 1816 et pair de France.
En 1828 Charles X lui confie le commandement du corps expéditionnaire français en Morée en tant que lieutenant-général, contre Ibrahim Pacha. Au cours de la campagne, il s'empare successivement des villes de Navarin, Modon, Coron, Patras ainsi que du château de Morée. Peu avant son retour en France, il est fait maréchal de France le . Mais toutes ces faveurs n'altèrent pas le caractère vraiment indépendant du maréchal Maison.
Il se rallie la révolution de Juillet. En 1830, il accepte de Louis-Philippe Ier la mission de se rendre avec MM. Odilon Barrot et Auguste de Schonen auprès des princes déchus pour les décider à quitter la France.
En août 1830, il est chargé d'escorter le Roi Charles X et sa suite jusqu'à Cherbourg, où ils embarquent le 16 août pour l'Angleterre.
Le , il devient ministre des Affaires étrangères pour deux semaines, puis est nommé ambassadeur à Vienne ; il est transféré à Saint-Pétersbourg en 1833. Le , il est nommé ministre de la Guerre, fonction qu’il occupe jusqu’à son retrait de la vie publique le .
Il meurt à Paris le .
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 5)[2],[3].
Il est possible de voir son portrait en pied au musée des Invalides. Sa devise était L'Être est mon roy.
Marié à Madeleine Weydold, il laisse trois fils et une fille. Dont Eugène, vicomte Maison (1806-1885), maître de requêtes au conseil d'État (dont postérité).
Figure | Blasonnement |
Armes du comte Maison et de l'Empire ()
Écartelé : au 1, du quartier des comtes militaires de l'Empire ; aux 2 et 3, d'azur, à la maison d'argent, ajourée et maçonnée de sable, girouettée de deux pièces d'or et surmontée en chef de trois étoiles d'argent ; au 4, d'azur, au rocher d'argent, sommé d'un épervier essorant d'or, tenant dans son bec un anneau d'argent.[5],[6] | |
Armes du marquis du Maison, maréchal et pair de France |
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