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psychologue américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philip George Zimbardo, né le à New York et mort le 14 octobre 2024 à San Francisco[1], est un psychologue américain connu pour avoir mené l'expérience dite de Stanford, laquelle a donné lieu à des théories controversées sur le rôle de la position sociale dans la psychologie des individus.
Président de l'Association américaine de psychologie | |
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Norine G. Johnson (en) |
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Philip George Zimbardo |
Nom court |
Philip Zimbardo |
Nationalité | |
Domicile | |
Formation |
Brooklyn College (baccalauréat universitaire) (jusqu'en ) Université Yale (doctorat) (jusqu'en ) James Monroe High School (en) |
Activités | |
Conjoints |
Rose Zimbardo (en) (de à ) Christina Maslach (de à ) |
A travaillé pour | |
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Membre de | |
Maîtres | |
Directeur de thèse | |
Site web |
(en) www.zimbardo.com |
Distinctions | Liste détaillée Prix Carl-Sagan pour la vulgarisation de la science (en) () Prix Ig-Nobel () Médaille Wilbur-Cross (en) () The VIZE 97 Prize (en) () Prix Kurt Lewin (d) () |
Expérience de Stanford, The Lucifer Effect (d) |
Philip Zimbardo est né à New York le dans une famille d'immigrants italiens venus de Sicile. Il étudie la psychologie, la sociologie et l'anthropologie au Brooklyn College, où il obtient son premier diplôme universitaire en 1954. En 1959, il obtient un doctorat en psychologie à l'Université Yale où il enseigne jusqu'en 1960. Jusqu'en 1967, il est professeur de psychologie à l'Université de New York. De 1967 à 1968, il enseigne à l'Université Columbia pour rejoindre la faculté de l'Université Stanford en 1968 jusqu'à son départ à la retraite en 2003.
Philip Zimbardo initie et dirige l'expérience de Stanford dans laquelle une vingtaine d'étudiants volontaires se voyaient assigner de manière aléatoire le rôle de gardien ou de détenu dans une fausse prison dans le sous-sol du département de psychologie. La mise en situation visait à analyser l'influence du comportement de l'individu et son rapport à l'obéissance et à l'autorité. Il décrit l'intention de son expérimentation : « Nous voulions savoir ce que le fait de devenir prisonnier ou gardien de prison produisait au juste comme effets sur le comportement et sur le psychisme »[2].
D'après les conclusions de cette expérimentation, les mêmes forces peuvent, selon les circonstances, alterner les rôles (une même personne peut être soit un tortionnaire, soit une victime). Philip Zimbardo s'appuie notamment sur cette expérimentation pour prouver la nocivité de la prison et la nécessité de réformer les prisons en déclarant que «les prisons sont des institutions totalitaires»[3].
Cette « expérience sur les prisons » suscite la polémique depuis sa réalisation en 1971. Néanmoins, elle reste régulièrement citée et enseignée comme étant une référence dans le domaine de la recherche en psychologie sociale.
L’expérience de Stanford a également marqué la culture populaire et a alimenté le débat public aux États-Unis, notamment sur la violence du milieu carcéral. Elle est à nouveau citée en référence en 2004, après la révélation des sévices infligés par les soldats américains aux prisonniers arabes de la prison d’Abou Ghraib, en Irak[4].
Dans son ouvrage Histoire d'un mensonge: Enquête sur l'expérience de Stanford dédié au sujet, le chercheur en sciences sociales français Thibault Le Texier affirme que cette expérience manque totalement de rigueur scientifique pour être considérée comme sérieuse. À l'ouverture des archives conservées à Stanford rendues publiques en 2011, il dénonce dans son ouvrage un manque de rigueur du protocole d'expérimentation ainsi qu'une manipulation et une interprétation biaisée des résultats[5],[6],[7],[8].
Philip Zimbardo fonde à Menlo Park en Californie la Shyness clinic qui traite la timidité des enfants et des adultes.
En 2002, il est président de la Société américaine de psychologie. En 2012, l’Association américaine de psychologie lui décerne une médaille d'or pour l'ensemble de sa carrière scientifique[9].
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