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Paul Vera, né à Paris le et mort à Saint-Germain-en-Laye le , est un peintre et un décorateur français ayant travaillé dans le design de jardins avec son frère André Vera. Il est également graveur[1], illustrateur[2] et céramiste.
Paul Vera
| Naissance | |
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| Nom de naissance |
Paul Bernard Vera |
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| Distinction |
Paul Vera est né à Paris. Son père , Gustave Lėon Vera est architecte, et son frère aîné André devient architecte paysagiste. Il grandit à Paris et s'intéresse très jeune à la peinture. Il accompagnait souvent l'artiste Louis Abel-Truchet en excursion pour peindre en plein air. Il étudie la peinture pendant dix ans, d'abord à l'Académie Julian avec Maurice Denis et Paul Sérusier aux Ateliers d'art sacré[3], puis à l'École des Beaux-Arts et enfin à l'Académie Ranson. En 1904, il expose pour la première fois au Salon d'automne. Il est ami des artistes Roger de La Fresnaye et André Mare du Groupe de Puteaux. Paul Vera est influencé par le cubisme basé sur les principes mathématiques du nombre d'or.
Les frères Vera ont collaboré à la conception formelle et géométrique de jardins dans le style Art déco . Ce style est issu du travail de Louis Süe. Les frères se sont joints à d'autres artistes pour créer L'Atelier Français, une entreprise coopérative qui emprunte son principe d'organisation à la Wiener Werkstätte. Les membres étaient Louis Süe, André Groult, Gustave Louis Jaulmes, Roger de La Fresnaye et André Mare. André Vera rédige un manifeste qui définit le but du groupe, à savoir combiner les idées traditionnelles et modernes pour apporter clarté, ordre et unité esthétique à l'aménagement intérieur.
Pendant la Première Guerre mondiale (1914-18), Vera a servi dans le corps de camouflage de l'armée, fabriquant des couvertures pour les postes d'observation et l'artillerie. Après la guerre, il rejoint la Compagnie des arts français, fondée par Louis Süe et André Mare en tant que successeur de l'Atelier Français. Vera collabore au projet, principalement en peignant les décorations sur des objets que d'autres avaient conçus. Il peignait des meubles, fabriquait des papiers peints et des motifs textiles[4], imprimait des illustrations et des dessins graphiques, faisait des croquis pour des tapisseries et des panneaux de bas-relief. Il a utilisé un nombre limité de dessins géométriquement abstraits tirés de plantes, de fontaines et de figures allégoriques ou mythiques. Plusieurs de ses œuvres ont été exposées dans les deux pavillons de la Compagnie des Arts Français à l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes à Paris en 1925. Vera a également renouvelé les cartons de tapisseries pour les ateliers d'Aubusson[5] et les manufactures de Beauvais et des Gobelins. Il dessine également des céramiques[6] pour la Manufacture nationale de Sèvres.
Paul Vera s'installe à Saint-Germain-en-Laye en 1920. Le Musée municipal de Saint-Germain-en-Laye possède une importante collection d'aquarelles, de peintures, de tapisseries, de gravures sur bois, de céramiques et de porcelaines.
L'Espace Paul et André Vera à Saint-Germain-en-Laye est utilisé pour des expositions temporaires d'œuvres d'artistes locaux et régionaux[7].
- Paul et André Vera, Le nouveau jardin, 1912[8]
- Paul et André Vera, Les jardins, 1919
Bibliographie
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