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homme d'État français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Paul Ramadier, né à La Rochelle le et mort à Rodez le , est un homme d'État français.
Paul Ramadier | ||
Paul Ramadier en 1947. | ||
Fonctions | ||
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Maire de Decazeville | ||
– (14 ans, 3 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Raoul Froment | |
Successeur | René Rouquette | |
– (21 ans, 3 mois et 18 jours) |
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Prédécesseur | Louis Bos | |
Successeur | Georges Tourtonde | |
Député français | ||
– (2 ans, 10 mois et 16 jours) |
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Élection | 2 janvier 1956 | |
Circonscription | Aveyron | |
Législature | IIIe (Quatrième République) | |
Groupe politique | SOC | |
– (5 ans, 7 mois et 29 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 | |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 |
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Circonscription | Aveyron | |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire (Quatrième République) |
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Groupe politique | SOC | |
– (13 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 29 avril 1928 | |
Réélection | 8 mai 1932 3 mai 1936 |
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Circonscription | Aveyron | |
Législature | XIVe, XVe et XVIe (Troisième République) | |
Groupe politique | SOC (1936-1942) PSF-PSR (1932-1936) SOC (1928-1932) |
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Prédécesseur | Circonscription créée | |
Successeur | Circonscription supprimée | |
Ministre des Affaires économiques et financières | ||
– (1 an, 3 mois et 7 jours) |
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Président | René Coty | |
Président du Conseil | Guy Mollet | |
Gouvernement | Mollet | |
Prédécesseur | Robert Lacoste | |
Successeur | Félix Gaillard | |
Ministre de la Défense nationale | ||
– (1 an et 24 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Président du Conseil | Henri Queuille | |
Gouvernement | Queuille I | |
Prédécesseur | René Mayer | |
Successeur | René Pléven | |
Ministre d'État | ||
– (1 mois et 3 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Président du Conseil | André Marie | |
Gouvernement | Marie | |
Président du Conseil des ministres | ||
– (10 mois et 2 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Gouvernement | Ramadier I Ramadier II |
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Législature | Ire (Quatrième République) | |
Coalition | Tripartisme MRP-PCF-SFIO Troisième Force MRP-Radicaux-Républicains modérés-SFIO-UDSR |
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Prédécesseur | Léon Blum | |
Successeur | Robert Schuman | |
Garde des Sceaux Ministre de la Justice | ||
– (1 mois) |
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Chef du gouvernement | Léon Blum | |
Gouvernement | Blum III | |
Prédécesseur | Pierre-Henri Teitgen | |
Successeur | André Marie | |
Ministre du Ravitaillement | ||
– (11 mois et 17 jours) |
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Chef du gouvernement | Charles de Gaulle | |
Gouvernement | De Gaulle I | |
Prédécesseur | Paul Joseph Marie Giacobbi | |
Successeur | Christian Pineau | |
Ministre du Travail | ||
– (4 mois et 11 jours) |
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Président | Albert Lebrun | |
Président du Conseil | Édouard Daladier | |
Gouvernement | Daladier III | |
Prédécesseur | Albert Sérol | |
Successeur | Charles Pomaret | |
– (1 mois et 20 jours) |
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Président | Albert Lebrun | |
Président du Conseil | Camille Chautemps | |
Gouvernement | Chautemps IV | |
Prédécesseur | André Février | |
Successeur | Albert Sérol | |
Sous-secrétaire d'État aux Travaux publics | ||
– (6 mois et 16 jours) |
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Président | Albert Lebrun | |
Président du Conseil | Camille Chautemps | |
Gouvernement | Chautemps III | |
Prédécesseur | Henri Tasso | |
Successeur | Jean-Alexis Jaubert | |
Sous-secrétaire d'État aux Mines, à l'Électricité et aux Combustibles liquides | ||
– (1 an et 17 jours) |
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Président | Albert Lebrun | |
Président du Conseil | Léon Blum | |
Gouvernement | Blum I | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | La Rochelle, France | |
Date de décès | (à 73 ans) | |
Lieu de décès | Rodez, France | |
Nature du décès | Cancer | |
Nationalité | Française | |
Parti politique | SFIO (1905-1932 ; 1944-1961) PSdF (1932-1936) USR (1936-1940) |
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Diplômé de | Université de Toulouse Nouvelle université de Paris |
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Profession | Avocat | |
Distinctions | Croix de guerre 1914-1918 Médaille militaire |
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Religion | Catholicisme romain | |
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Maires de Decazeville Députés de l'Aveyron Chefs du gouvernement français Ministres français de l'Agriculture Ministres français de la Défense Ministres français des Finances Ministres français de la Justice Ministres français du Travail |
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Fils d'un psychiatre, Paul Ramadier obtient des licences en droit et en lettres à l'université de Toulouse[1].
Il devient ensuite avocat à Paris et obtient son doctorat en droit romain en 1911[1]. Défenseur des coopératives, il est militant socialiste dès 1904 et député socialiste de l'Aveyron de 1928 à 1940, de 1945 à 1951 et de 1956 à 1958. Il est maire de Decazeville de 1919 à 1959.
Mobilisé en 1914 comme sergent d'infanterie, il est grièvement blessé. Sa conduite lui vaut la médaille militaire et la croix de guerre[2].
Favorable à la participation des socialistes au pouvoir, il quitte la SFIO pour rejoindre l’Union socialiste républicaine. En , il présente un texte qui prévoit de stopper l’immigration et de limiter à 10 % la proportion d’étrangers par entreprise[3]. Il fait partie du gouvernement Léon Blum en 1936 comme sous-secrétaire d’État (mines, électricité et combustibles liquides) puis du gouvernement Camille Chautemps comme sous-secrétaire d'État aux Travaux publics. Sous le Front populaire, il fait adopter d’importantes lois sociales. Il prépare notamment une loi sur les accidents du travail, la retraite et les 40 heures. Il est ministre du Travail de janvier à août 1938 dans le cabinet Édouard Daladier, puis démissionne quand celui-ci remet en cause la semaine de 40 heures qui est au cœur des réformes lancées par le Front populaire.
Il refuse avec véhémence de reconnaître les pleins pouvoirs à Pétain en juillet 1940 et participe à la Résistance sous le pseudonyme de Violette. Il rejoint de nouveau la SFIO pendant l’Occupation. Son action en faveur des Juifs lui a valu d'être inscrit sur la liste des Justes parmi les nations à Yad Vashem.
À la Libération, il est ministre du Ravitaillement de à (gouvernement de Gaulle) et se voit surnommé « Ramadan » ou « Ramadiète », bien qu'il donnât l'exemple en travaillant dans un bureau non chauffé ; il occupe le ministère de la Justice en - (ministère Léon Blum).
En 1947, après l’adoption de la Constitution de la IVe République, il en devient le premier président du Conseil. Il est investi à l’unanimité à ce poste par l’Assemblée Nationale le . Mais, le surlendemain, interpellé sur la composition de son gouvernement, il accepte de soumettre celui-ci à l’investiture de l’Assemblée, ce qui n’était pas demandé par la nouvelle constitution. Selon René Rémond[4], en soumettant le choix de ses ministres à l’Assemblée, il donne une interprétation de la constitution qui affaiblit la fonction de Président du Conseil et instaure de fait une suprématie de l’Assemblée sur le gouvernement ; il met ainsi le doigt dans un engrenage qui aboutira à l’instabilité gouvernementale inhérente à la IVe République.
Confronté à d'énormes difficultés dans tous les domaines comme chef de gouvernement, véritable bourreau de travail, il écarte les communistes de son gouvernement au printemps 1947, mettant ainsi fin au tripartisme (PCF, SFIO, MRP)[5], fait voter le statut de l’Algérie et l’adhésion de la France au plan Marshall. Il envoie l'armée pour mettre fin à l'insurrection malgache. Les crimes de guerre commis à cette époque (mille à deux mille victimes) ont été attribués par erreur au commandement militaire, voire au gouvernement Ramadier, alors qu'ils sont le fait de soldats incontrôlés[6].
Il se retire après huit mois à la tête du gouvernement, officiellement en raison de la persistance des grèves, et est remplacé par Robert Schuman.
Il est ministre de la Défense en 1948-49 (gouvernement Henri Queuille). À la suite de la publication en par le journal Témoignage chrétien du récit de Jacques Chegaray sur l'utilisation de la torture par l'Armée en Indochine et d'une série d'essais de Paul Mus condamnant la torture (dont le premier est intitulé « Non, pas ça ! »), Paul Ramadier rédigea des ordres secrets à destination des autorités en Indochine interdisant l'usage de la torture[7].
Il participe en au congrès de La Haye. Ministre des finances dans le gouvernement Guy Mollet (-), il a la lourde tâche de financer la politique sociale alors que la guerre d'Algérie vide les caisses publiques. Son nom est par ailleurs associé à la vignette automobile, introduite en 1956[8].
Si le , il participe à une manifestation de défense de la République contre les conditions du retour du général de Gaulle, il fait partie des hommes de la quatrième République reçus par De Gaulle qui finit par le convaincre de le soutenir le premier juin. Après avoir refusé un poste ministériel, il est battu aux législatives ce qui entraîne la fin de sa vie politique nationale.
Ramadier était franc-maçon[9], initié le à la loge Parfaite Union de Rodez et vénérable de la Nouvelle Cordialité à Villefranche-de-Rouergue[10].
À ce titre, il avait été démissionné d'office de son mandat de conseiller général du canton de Decazeville[11] en 1941. Il fut réélu à ce mandat en 1945, et le conserva jusqu'à sa mort en 1961. Son épouse est décédée le à l'âge de 88 ans.
« Faire l'Europe c'est faire la Paix ! »
— Dans L'Aveyron libre[12] du 17 janvier 1948
Paul Ramadier est évoqué dans le 110e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.
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