Paul Meunier

personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Paul Meunier

Paul Charles Félix Meunier ou Paul Meunier (parfois écrit Paul-Meunier[1]) est un homme politique français né le à Saint-Parres-lès-Vaudes (Aube) et décédé le à Paris.

Faits en bref Fonctions, Député français ...
Paul Thierry-Delanoue
Thumb
Le député Paul Meunier en 1917
Fonctions
Député français

(17 ans, 6 mois et 6 jours)
Élection 11 mai 1902
Réélection 6 mai 1906
24 avril 1910
26 avril 1914
Circonscription Aube
Législature VIIIe, IXe, Xe et XIe (Troisième République)
Groupe politique Républicains progressistes (1902-1906)
RRRS (1906-1919)
Prédécesseur Albert Guyard
Successeur Circonscription supprimée
Maire de Saint-Parres-lès-Vaudes
Conseiller général de l'Aube

(12 ans)
Circonscription Canton de Mussy-sur-Seine
Prédécesseur René Petit de Bantel
Successeur Lucien Régnier
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Parres-lès-Vaudes
Date de décès (à 51 ans)
Lieu de décès 8e arrondissement de Paris
Nationalité Française
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Biographie

Résumé
Contexte

Avocat et journaliste, il est maire de Saint-Parres-lès-Vaudes, conseiller général et député de l'Aube de 1902 à 1919, inscrit au groupe radical-socialiste. Il est secrétaire de la Chambre en 1905 et 1906.

Durant son mandat de 1914 à 1919, il défend, comme parlementaire et comme avocat à la Cour d'Appel, les droits des soldats au combat. Il s'illustre dans ce combat lors de l'affaire du zouave Deschamps devant le conseil de guerre de Tours[2]. Le , il dépose, sans succès, une proposition de loi visant à lever l'état de siège. Il mène contre les conseils de guerre spéciaux une campagne qui est victorieuse en 1916. En 1917, il lance le journal pacifiste La Vérité dont Henri Barbusse écrit l'éditorial du premier numéro. Il dépose en octobre 1917 un projet de loi relatif aux « amnisties pour crimes et délits militaires »[3].

Il intervient également en faveur de l'ouvrier Jules Durand, victime d'une machination patronale et emprisonné pour un crime qu'il n'avait pas commis, et fait reconnaitre son innocence en 1918[4],[5].

Pour le punir de ses actions humanitaires, l’extrême droite le prend à partie, au cours de la campagne électorale de 1919, dans une cabale menée par Léon Daudet et l'Action française. Cette campagne est relayée dans l'Aube par les journaux d'extrême-droite L'Avenir de l'Aube et La Tribune de l'Aube. Il est emprisonné à la prison de la Santé le à la veille des Élections législatives de 1919 pour raison d’État. Il est libéré après 2 ans et 4 mois d'emprisonnement après un arrêt de non-lieu, et meurt des suites de cette détention.

Un monument à sa mémoire, financé par souscription, fut érigé et inauguré le dans le cimetière de Saint-Parres-les-Vaudes. On y lit notamment[6] :

« Il dénonça inlassablement au Parlement, dans la Presse, dans les assemblées publiques la juridiction brutale et inhumaine des Conseils de guerre.

Réformateur du Code, il défendit en toutes circonstances avec toute l’ardeur de sa foi les travailleurs victimes de l’injustice sociale.

Il fut le défenseur généreux et désintéressé des humbles, il encourut la haine des puissants. »

Œuvres

Bibliographie

  • Marie Bernain de Ravisi, Sous la dictature de Clemenceau - Un forfait judiciaire - Le procès Paul-Meunier Judet-Bossard, Paris, André Delpeuch, 1926
  • Yves Charpy, Paul-Meunier : Un député aubois victime de la dictature de Georges Clemenceau, L'Harmattan, 2011, 393 p.
  • « Paul Meunier », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Notes et références

Voir aussi

Sources

Liens externes

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