Passengers (film)
film réalisé par Morten Tyldum et sorti en 2016 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Passengers, ou Passagers au Québec, est un film de science-fiction américain réalisé par Morten Tyldum, sorti en 2016. D'après la nouvelle Le Voyage gelé (The Frozen Journey ou I Hope I Shall Arrive Soon, 1980) de Philip K. Dick[1].
Passengers
logo du film
Titre québécois | Passagers |
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Réalisation | Morten Tyldum |
Scénario | Jon Spaihts |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Columbia Pictures Original Film Village Roadshow Pictures Start Motion Picture |
Pays de production | États-Unis |
Genre | science-fiction |
Durée | 116 minutes |
Sortie | 2016 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le film évoque un vaisseau spatial, l’Avalon, qui fait route vers une lointaine planète. À son bord, plus de cinq mille passagers sont en sommeil dans des capsules d'hibernation, pour ce voyage d'une durée de 120 ans. Mais l'une de ces capsules connaît un problème et réveille 90 ans trop tôt Jim Preston. Celui-ci découvre qu'il n'y a aucun autre passager éveillé à bord. Poussé par l'ennui et la solitude, il va se prendre d'affection pour une femme restée en hibernation, Aurora Lane. Ils découvrent alors que le vaisseau court un grave danger et que la vie des milliers de passagers est entre leurs mains…
Synopsis
Résumé
Contexte
L’Avalon, un vaisseau spatial de la compagnie Homestead, se dirige vers la planète Homestead II pour y fonder une colonie spatiale car la Terre est surpeuplée. Le voyage doit durer 120 ans. À bord se trouvent cinq mille passagers dont 258 membres d’équipage, tous placés en biostase (hibernation) dans des capsules individuelles. Mais au bout de 30 ans, l’Avalon traverse un champ d'astéroïdes dont l'un d'eux, trop gros pour le bouclier du vaisseau, crée plusieurs avaries qui se propagent à l'une des capsules d'hibernation, et déclenchent le processus de réveil de son occupant, Jim Preston, un mécatronicien.
Pensant au départ être arrivé à destination, Jim se rend rapidement compte qu'il est le seul passager à s'être réveillé, et qu'il ne reste non pas quatre mois de voyage (comme programmé pour réveiller les passagers, permettant de profiter du luxe de l’Avalon), mais 90 ans. Jim essaie d'avertir la Terre, mais découvre que la réponse n'arrivera pas avant 55 ans. Jim essaie donc par tous les moyens de réactiver sa capsule pour se rendormir, en vain. Il cherche alors du réconfort auprès d'Arthur, l'androïde-barman, qui ne peut lui conseiller que de jouir du luxe du vaisseau à défaut de trouver une solution. Jim s'y emploie, faisant le tour des distractions proposées par l’Avalon, mais n'ayant qu'un accès très partiel au vaisseau, il se lasse vite et sombre dans l'alcool et la dépression. Après plus d'un an seul, il découvre deux scaphandres permettant d'effectuer des sorties sécurisées dans l'espace. Jim contemple l'immensité de l'Univers dans lequel il est perdu et, au retour, songe à se suicider en se projetant dans l'espace sans protection, mais y renonce au dernier moment. De retour dans la salle des capsules d'hibernation, il trouve celle d'Aurora Lane, une journaliste et romancière. Il décide alors de consulter toutes les données relatives à la jeune femme, et finit par en tomber amoureux.
Vient alors à Jim une idée de réveiller la jeune femme afin d'échapper à sa solitude. Ce que cela implique pour elle l'en dissuade, et il s'en ouvre à Arthur. Jim finit toutefois par céder à la tentation et sabote la capsule d'Aurora, puis part se cacher. Il la retrouve ensuite plus tard réveillée et lui apprend qu'il est là depuis un an déjà. Persuadée d'avoir été réveillée par malchance, Aurora réagit tout d'abord comme Jim : elle panique et refuse de croire à sa situation, et passe en revue différentes options que Jim a hélas déjà essayées sans succès. Aurora se résigne alors à son destin et commence à consigner ses notes pour la postérité. Jim et Aurora poursuivent ainsi leur vie à bord de l’Avalon. Un jour, Jim se décide à inviter Aurora à un rendez-vous galant. Elle accepte et, après une sortie dans l'espace, les deux jeunes gens tombent amoureux. Ils semblent alors partis pour vivre une parfaite idylle à bord de l’Avalon jusqu'au jour où Arthur révèle indirectement à Aurora que Jim l'a réveillée. Jim avoue sa faute et Aurora, horrifiée, s'enfuit. Sa haine envers lui la pousse à l'agresser physiquement jusqu'à vouloir le tuer mais ne parvient pas à aller jusqu'au bout de son acte. Jim essaie d'expliquer ses raisons mais Aurora refuse de l'écouter, répliquant avec fureur qu'il lui a « volé sa vie ».
Entre-temps, les pannes se multiplient à bord du vaisseau et une troisième personne est réveillée. Il s'agit du chef de quart Gus Mancuso dont le statut permet d'accéder au poste de commandement de l’Avalon. Gus, Jim et Aurora commencent alors à mener l'enquête. Gus comprend rapidement que Jim a réveillé Aurora. Sa propre capsule, en revanche, l'a réveillé accidentellement tout comme Jim. Gus s'aperçoit qu'une première panne du système a conduit le reste à supporter une trop forte charge faisant effet boule de neige sur les autres systèmes. Il s'agit de trouver manuellement et rapidement le problème. Cependant, Gus souffre de troubles post-hibernatoires, les analyses médicales du bord révélant que son organisme se nécrose en raison de la panne de la capsule, sans traitement possible. Il demande alors à Jim et Aurora de prendre soin l'un de l'autre et leur donne son bracelet d'accès avant de mourir. Les systèmes cèdent les uns après les autres alors que Jim et Aurora s'entraident pour en rechercher l'origine. Ils découvrent ainsi que la coque est endommagée, ce qui a conduit à une surchauffe du réacteur. Le système de purge étant défaillant, Jim doit effectuer une sortie dans l'espace pour ouvrir manuellement l'obturateur. Aurora n'a d'autre choix que de procéder à la purge, exposant Jim (qu'elle aime encore) à une forte vague de chaleur. Jim y survit mais se retrouve largué dans l'espace, son filin s'étant rompu et son scaphandre étant endommagé. Jim lui fait alors ses adieux, mais Aurora refuse de le laisser mourir et sort à son tour pour le ramener à bord et utilise in extremis la capsule de l'infirmerie pour le ranimer.
Alors que le couple est réconcilié, Jim découvre plus tard qu'il est possible de retourner en biostase grâce à la capsule qui l'a ramené à la vie. Celle-ci ne comporte qu'une place et Jim propose à Aurora de la prendre afin qu'elle puisse vivre sa vie sur Homestead II. Alors qu'il est au bar en compagnie d'un Arthur réparé, Aurora le rejoint : elle a décidé de vivre et de mourir avec lui à bord du vaisseau. 88 ans plus tard, l'équipage de l’Avalon se réveille, proche de leur nouvelle planète, et découvre, stupéfait, le grand hall couvert de végétation (Jim y avait planté un arbre pour Aurora), tandis qu'un message d'Aurora destiné aux passagers se fait entendre, leur décrivant ce qui s'est passé et la vie qu'elle a menée avec Jim.
Fiche technique
Résumé
Contexte
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.
- Titre original et français : Passengers
- Titre québécois : Passagers[2]
- Réalisation : Morten Tyldum
- Scénario : Jon Spaihts
- Musique : Thomas Newman
- Décors : Guy Hendrix Dyas
- Costumes : Jany Temime
- Photographie : Rodrigo Prieto
- Montage : Maryann Brandon
- Production : Stephen Hamel, Michael Maher, Ori Marmur et Neal H. Moritz, ; Greg Baxter (coproduction) ; Lynwood Spinks (déléguée)
- Sociétés de production : Sony Pictures Entertainment, Start Motion Pictures, Company Films, LStar Capital, Original Film et Village Roadshow Pictures
- Sociétés de distribution : Columbia Pictures (États-Unis), Sony Pictures Releasing France (France)
- Budget : 110 millions de dollars[3]
- Pays de production :
États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : couleur - 2,35:1 - son Dolby Atmos et Auro 11.1
- Genres : science-fiction romantique
- Durée : 116 minutes
- Dates de sortie[4] :
- États-Unis, Québec :
- Belgique, France :
Distribution
- Chris Pratt (VF : David Krüger ; VQ : Philippe Martin) : James « Jim » Preston
- Jennifer Lawrence (VF : Kelly Marot ; VQ : Catherine Brunet) : Aurora Lane
- Michael Sheen (VF : William Coryn ; VQ : François Godin) : Arthur, le barman androïde
- Laurence Fishburne (VF : Paul Borne ; VQ : Guy Nadon) : Gus Mancuso, le chef de quart
- Andy García : Norris, le capitaine (caméo)
- Vince Foster : officier
- Julee Cerda (en) (VF : Yumi Fujimori) : l'instructrice hologramme
- Aurora Perrineau (VF : Claire Baradat) : Celeste, la meilleure amie d'Aurora
- Emma Clarke (en) (VF : Elsa Davoine) : voix d'Avalon (voix)
- Fred Melamed (VF : Féodor Atkine) : voix de l'observatoire (voix)
- Jon Spaihts : Autodoc (voix)
- Nazanin Boniadi (VF : Kaycie Chase) : l'hologramme du réveil (non créditée)
Production
Résumé
Contexte
Genèse et développement
Le scénario figurait sur la Black List de 2007, qui recense les meilleurs scénarios en attente de production[7],[8]. L'Irlandais Brian Kirk devait réaliser le film avec Keanu Reeves comme producteur et acteur principal[9]. En , on annonce que Sony Pictures Entertainment va acquérir les droits[10]. En , on apprend que le Norvégien Morten Tyldum est en négociation pour réaliser le film[11], alors que les noms de Gabriele Muccino et Marc Forster ont été évoqués[7].
Attribution des rôles
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Les acteurs principaux Jennifer Lawrence et Chris Pratt décrochent les rôles principaux en 2014. |
Reese Witherspoon, Rachel McAdams ou encore Emily Blunt ont été un temps pressenties pour le rôle d'Aurora, avant qu'il ne soit finalement attribué à Jennifer Lawrence. L'actrice révèle ultérieurement qu'elle regrette d'avoir tourné le film, malgré les mises en garde[12].
Le rôle de Jim Preston avait quant à lui été proposé à Keanu Reeves[7].
En , Michael Sheen rejoint la distribution dans le rôle d'un androïde[13]. En , Laurence Fishburne est annoncé à son tour dans le film[14].
Bien que crédité au générique, Andy García n'apparaît que quinze secondes à l'écran à la fin du film et sans dialogue[7]. Le réalisateur Morten Tyldum explique dans une interview qu'une fin plus longue avait été tournée, mais que la scène a été écourtée[15], tandis que le scénariste Jon Spaihts précise que la fin de l'histoire et les années qui l'ont précédée[16] ont été raccourcies en cours de production.
Tournage
Le tournage débute en [17],[18]. Il a lieu dans l'État de Géorgie, notamment aux Pinewood Atlanta Studios[19]. Quelques reshoots ont eu lieu en , pour clarifier certains éléments de l'histoire[7].
Musique
Passengers
Original Motion Picture Soundtrack
Original Motion Picture Soundtrack
Sortie | [20] |
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Genre | musique de film |
Producteur | Neal H. Moritz[21] (exécutif) |
Label | Sony Classical |
Albums de Thomas Newman
La musique du film est composée par Thomas Newman. Le scénariste Jon Spaihts a avoué avoir écrit Passengers en écoutant plusieurs bandes originales composées précédemment par Thomas Newman[22]. Par ailleurs, le groupe Imagine Dragons a enregistré une chanson inédite, Levitate, sortie en single le mais absente de l'album[23].
- Liste des titres
- The Starship Avalon (Main Title)
- Hibernation Pod 1625
- Command Ring
- Rate 2 Mechanic
- Awake For 7 Days
- Crystalline
- Precious Metals
- Aurora
- Robot Questions
- This Sleeping Girl
- Built A House And Live In It
- I Tried Not To…
- Spacewalk
- Passengers
- 50% Of Light Speed
- Cascade Failure
- Zero-Gravity
- Never Happy Here
- Red Giant
- Looking For Wrong
- Chrysler Bldg.
- Untethered
- You Brought Me Back
- Starlit
- Accidental Happiness
- Levitate (End Title)
Accueil
Résumé
Contexte
Critique
Passengers obtient un accueil mitigé des critiques professionnels dans les pays anglophones, recueillant 31 % de taux d'approbation sur le site Rotten Tomatoes, pour 220 critiques et une moyenne de 4,9⁄10[24]. Sur le site Metacritic, le film obtient un score de 41⁄100, pour 48 critiques[25]. Rolling Stone note le film 1,5⁄4[26]. Selon le consensus de Rotten Tomatoes, « Lawrence et Pratt travaillent bien ensemble », leur alchimie « ne suffit pas à surmonter une histoire irrémédiablement imparfaite »[24].
En France, l'accueil est plus positif, obtenant une moyenne de 3,2⁄5 sur le site AlloCiné, pour 11 critiques presse[27]. Selon le journal Le Monde, « Le rayonnement cosmique de l’idylle Chris Pratt-Jennifer Lawrence est stoppé net par un scénario incohérent et une mise en scène plate »[28].
Box-office
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
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100 014 699 $[3] | 17 | |
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1 302 574 entrées[29] | 9 | |
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303 144 152 $[3] | 17 |
Sorti sur le territoire américain en concurrence avec Tous en scène et Assassin's Creed, Passengers doit selon les estimations engranger 50 millions de dollars de recettes au cours des six premiers jours de sa sortie en salles, bien que le studio a prévu un début à 35 millions de dollars[30],[31]. Après avoir fait 1,2 million de dollars le mardi soir en avant-première[32] et 4,1 millions pour son premier jour, Passengers n'a engrangé que 30 millions de dollars depuis sa sortie en six jours[33]. En dix semaines, le film peine à atteindre les 100 millions de dollars de recettes sur le territoire américain (99,2 millions)[3]. Il atteint péniblement les 100 millions de dollars près de sa seizième semaine en salles.
Passengers marche mieux à l'international, avec 203,1 millions de dollars engrangées dès sa sortie, portant le total à 303,1 millions de dollars de recettes mondiales[3].
Distinctions
- Oscars 2017 :
- Nomination pour les meilleurs décors
- Nomination pour la meilleure musique de film
Notes et références
Annexes
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