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film d'Edward Dmytryk, sorti en 1954 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ouragan sur le Caine (The Caine Mutiny) est un film de procès américain en Technicolor réalisé par Edward Dmytryk, sorti en 1954.
Titre original | The Caine Mutiny |
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Réalisation | Edward Dmytryk |
Scénario |
Stanley Roberts Michael Blankfort Herman Wouk |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Stanley Kramer Productions |
Pays de production | États-Unis |
Genre |
Drame psychologique Guerre Film de procès |
Durée | 124 min |
Sortie | 1954 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Il est adapté du roman éponyme publié en 1951, qui fut un succès de librairie et se vit couronné par le prix Pulitzer fiction 1952, avec quelques modifications qui permirent d'obtenir une autorisation de tournage sur des bâtiments de la marine de guerre américaine.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le capitaine de corvette Queeg, remplace le capitaine de corvette DeVriess. Le Caine est un destroyer de la classe Benson équipé pour le dragage des mines. Son nouveau commandant a un comportement inquiétant, sur lequel l'officier chargé des transmissions Keefer, écrivain mobilisé, attire discrètement l'attention des autres officiers et en particulier celle du lieutenant de vaisseau Maryk, officier en second du Caine : le commandant , selon lui, s'inquiète davantage de la bonne tenue de son équipage que de la valeur opérationnelle du bâtiment qu'il commande. Par exemple, au cours du remorquage d'une cible (en vue de tirs d'entraînement par l'escadre), il apostrophe un matelot pour sa tenue débraillée et néglige la manœuvre en cours au point de ne pas voir que le bateau, alors en pleine giration, faute d'ordre de redresser la barre donné en temps opportun, coupe l'amarre de la cible. Par ailleurs, lors des moments de tension, le commandant a le geste machinal de jouer avec deux billes d'acier qu'il entrechoque dans sa main droite. Une tentative anodine d'humour de sa part ("Lorsque j'étais dans le Pacifique, j'avais l'impression que les Japonais m'en voulaient personnellement") dans une réunion consterne les officiers, qui pensent y voir la confirmation d'une paranoïa de sa part. Lors d'un typhon, en plein océan, entre San Francisco et Pearl Harbor, Queeg perd tout contrôle de lui-même et semble complètement dépassé par la situation. Par son indécision, il met son navire et son équipage en péril de mort. Maryk, qui est un officier discipliné, après avoir réfléchi aux mises en garde de Keefer, relève Queeg de son commandement et donne les ordres appropriés pour éviter le naufrage du "Caine"
Une fois à terre, il est traduit devant un conseil de guerre et accusé de mutinerie, bien qu'il ait apparemment sauvé l'équipage. La question devient : Maryk est-il un héros, ou s'est-il simplement fait manipuler par Keefer ? « Je préférerais avoir le rôle du procureur », lui confie l'avocat qui lui est commis d'office. Lors de ce conseil de guerre, le capitaine de corvette Queeg comparaît à la barre et est interrogé par l'avocat de la défense. Au fil des questions, le Queeg perd de plus en plus visiblement ses moyens. Ainsi, lorsqu'il est interrogé par le juge, il ne peut s'empêcher de ressortir ses fameuses billes d'acier pour les entrechoquer. Le tribunal juge en fin de compte que l'acte de Maryk était fondé et il est acquitté. Quelque temps plus tard, les officiers du Caine qui soutenaient Maryk célèbrent avec lui cet acquittement. Keefer se joint à eux et présente des excuses à Maryk pour ne pas l'avoir soutenu par crainte de représailles ultérieures et Maryk les accepte. L'avocat arrive sur ces entrefaites, éméché et amer et prend fortement Keefer à partie, puis demande à Maryk si le commandant Queeg ne lui avait pas demandé aussi de l'aider. À la surprise générale, la réponse de celui-ci est affirmative. Queeg restait en effet traumatisé par ce qu'il avait vécu lors de combats dans le Pacifique. Sa tentative de boutade, disant qu'il avait fini par croire que les Japonais lui en voulaient personnellement, avait été perçue à tort comme un signe de paranoïa en raison du biais cognitif suscité en eux par Keefer. Les officiers du Caine se séparent, n'ayant pas apporté leur assistance à Queeg faute de percevoir sa détresse. Ils quittent alors la salle, se reprochant visiblement leur comportement qui a discrédité sur des bases infimes leur ancien supérieur.
A la fin du film, nous retrouvons l'enseigne de vaisseau Keith accompagné de son épouse. il est heureux d'embarquer sur un destroyer moderne de la classe "Gearing", sous le commandement de DeVriess, promu capitaine de frégate.
Acteurs non crédités :
Le lieutenant de vaisseau Tom Keefer est un personnage clé dans le film. C'est un officier de réserve mobilisé que le réalisateur nous présente également comme un intellectuel puisqu'il est écrivain. Keefer déteste son commandant et il s'oppose à son autorité. Au lieu de le confronter directement, il va progressivement et sournoisement saper son autorité, en exploitant toutes ses erreurs. Sa première victime est le jeune enseigne Keith. Keefer en créant le doute parmi les officiers finira par retourner l'ensemble de l'état-major, même le fidèle second, le lieutenant de vaisseau Maryk. Ce dernier, contrairement à Keefer, est courageux et loyal. Quand Keefer arrive à son funeste dessein, au lieu de soutenir ses collègues pour donner le coup de grâce au commandant, il les abandonne prouvant ainsi qu'il n'est qu'un lâche et un manipulateur.
Ce film a été tourné en plein maccarthysme. Le réalisateur à travers son personnage Keefer veut attirer la vigilance des Américains sur les intellectuels américains car ces derniers peuvent pervertir sournoisement, saborder la jeunesse et saper les fondements même de leur pays.
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