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l'Open Payment est une billettique basée sur la carte bancaire sans contact De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'Open Payment est un système billettique permettant aux voyageurs de transport en commun de payer leur trajet par un moyen de paiement sans contact, tel qu'une carte bancaire sans contact ou un smartphone (supportant un portefeuille électronique contenant une carte bancaire), sans avoir à acheter un titre de transport. Il est la convergence entre la billettique des transports publics et le paiement par carte bancaire sans contact dicté par les règles des schémas de carte (CB, Visa, Mastercard, Amex, Diners/Discover, UPi (en), JCB).
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Terminologie
L'Open Payment est une dénomination française voire européenne. Suivant les pays, on parle aussi de Single ou Aggregated Pay As You Go[1] (PAYG) ou encore de cEMV[2] ABT[3] (contactless EMV Account-Based Ticketing).
Les schémas de carte ont leur terminologie propre, par exemple :
- Visa : Mobility & Transport Transaction (anciennement Mass Transit Transaction[4])
- Mastercard : Global Transit - Aggregated Mode
- Amex : Express Transit
- CB : Open Payment
Note : Le terme Open Payment est parfois utilisé pour des systèmes d'achat de titre de transport à la montée (à la validation). On parle alors de KFT[5] (Known Fare Transaction) ou de STT (Single Ticket Transaction) ou encore de Single PAYG. Pour autant, dans son acceptation générale, l'Open Payment se base sur des systèmes agrégeant les taps (validations) pour ne réaliser qu'un seul paiement quotidien (en fin de journée billettique) avec la carte bancaire présentée.
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Historique
Résumé
Contexte
L'Open Payment a été lancé à Londres en 2012 sous l'initiative de Visa. Puis l'ensemble des schémas de carte internationaux (Mastercard, Amex, Diners/Discover, UPi, JCB) et certains schémas nationaux (comme CB en France et Interac au Canada) ont défini des règles spécifiques à cet usage.
En 2025, il existe des centaines de projets opérationnels d’Open Payment dans le monde (Londres, Milan, Sydney, Los Angeles…)[6], essentiellement sur le continent européen et en Amérique de Nord.
Au Royaume-Uni
La première utilisation du paiement sans contact dans les transports publics a lieu à Londres lors des Jeux Olympiques de 2012[7]. L'objectif est de faciliter l'usage des moyens de transport par les touristes et les voyageurs occasionnels britanniques. Ils ne sont plus confrontés aux files d'attente aux distributeurs automatiques de titres de transport, aux barrières linguistiques ainsi qu'à la complexité du système de tarification du réseau de transports[6].
En 2019, 55% des paiements encaissés par la régie de transports londonienne sont réalisés en Open Payment, dont 13% par mobile (Apple Pay, Google Pay, ...)[8]. Elle souhaite à terme permettre une logique plus avancée dans les tarifs appliqués. L'utilisation d'un compte personnel permettrait de prendre en compte par exemple les réductions auxquelles ont droit les voyageurs en fonction de leur âge[8].
En France
Le système basé sur le paiement sans contact suppose que l'utilisateur possède par exemple une carte de paiement équipée de cette fonctionnalité. Là où les européens effectuaient la moitié de leurs paiements par sans contact en 2018, les Français ne l'utilisaient que pour 25% des achats. Le système est progressivement mis en place en France depuis 2018, mais, par la suite, la pandémie de Covid-19 a démocratisé l'utilisation des cartes sans contact, représentant 39% des achats en 2020. Ainsi, plusieurs métropoles françaises (tel que Lyon, Bordeaux, Rennes ou Grenoble) le déploient à grande échelle en 2021[6].
En mars 2025, il existe en France plus de 50 projets d’Open Payment qui ont abouti à un lancement dans des collectivités (et autant sont déjà en cours ou prévus dans les années à venir). Les valideurs devant être adaptés, la mise en place est incorporée au renouvellement périodique du système billettique. De plus en plus souvent, la mise en place de valideurs séparés est réalisée pour éviter d'impacter la billettique en place. Alors qu'en 2021, son utilisation représentait environ 20% des voyages à Dijon ainsi qu'à Lens[6], elle prend une place de plus en plus importante, avec une banalisation de l'usage des téléphones mobiles pour réaliser les validations (tendant vers la moitié des taps réalisés).
La mise en place dans le réseau d'Ile-de-France n'est pas encore effectuée[9], notamment à cause du coût de changement des validateurs, ainsi que de la complexité de l'offre tarifaire existante[10]. Pour autant, l'Open Payment arrive dans les lignes de bus ouvertes à la concurrence en périphérie de l'Ile-de-France.
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Fonctionnement
Résumé
Contexte
Le système permet notamment aux usagers ponctuels d'éviter l'achat de tickets en amont du voyage[6]. Ils peuvent payer directement lors du voyage, sans acheter de titre de transport physique. Les cartes bancaires sans contact (standard EMV) peuvent être utilisées, ainsi que par différents moyens de paiement mobile intégrant des cartes bancaires (tel que les smartphones avec Apple Pay, Google Pay ou Samsung Pay, ou les montres avec Fitbit Pay ou Garmin Pay)[8]. Lorsqu'un contrôleur se présente, la carte sans contact tient lieu de titre de transport.
Certains opérateurs permettent des fonctionnalités supplémentaires, telles que l'optimisation tarifaire. À compter d'un certain nombre de voyages accomplis avec la même carte dans un délai donné, l'utilisateur bénéficie d'un tarif préférentiel. Un ticket "voyage journée" peut par exemple être appliqué, devenant plus avantageux que de multiples titres unitaires. À Dijon, la métropole a plafonné à 3,90 euros le montant maximum facturé par jour, soit l'équivalent de trois trajets unitaires d'1h à 1€30[7].
De plus, certains projets introduisent la multi-validation (par multi-présentation de la carte ou par sélection du nombre de personnes sur le valideur), permettant de payer le voyage de plusieurs personnes avec une unique carte bancaire.
De même, des propositions de multimodalité (pratiquée notamment à Dijon, Amiens et Brest) met en valeur la complémentarité entre divers modes de transport, tel que l'utilisation gratuite d'un parking-relais lors du voyage en transports en commun[6]. L'Open Payment est adapté à l'ensemble des modalités des transports et services opérés par un opérateur de transport publics. En particulier, il a été déployé dans des bus métropolitains et régionaux, des trams, des métros (avec portiques), mais aussi des bateaux navettes, des téléphériques de ville, ainsi que des parkings relais (P+R) et des parkings à vélo (P+V).
Par défaut, l'Open Payment est anonyme. La carte bancaire est l'identifiant du voyageur. En option, des systèmes permettent de créer un compte utilisateur et d'y associer sa ou ses cartes. Dans ce cas, le système devient nominatif (comme dans un ABT classique). Le compte permet au voyageur d'accéder à ses preuves d'achat (implicite) de titre de transport et ses preuves de paiement par carte (l'équivalent d'un ticket carte sur un terminal de paiement).
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Intégration avec la billettique existante
Les points d'intégration entre Open Payment et billettique traditionnelle sont multiples, tels que[11] :
- Equipements
- Valideur : cible supportant à la fois les titres traditionnels et les cartes bancaires
- Alimentation électrique des valideurs
- Pied de quai pour les valideurs
- Portable de contrôle commun pour la billettique classique et l'Open Payment (et éventuellement pour le paiement des amendes)
- Systèmes :
- SAE (Système d'Aide à l'Exploitation)
- TPV (terminal point de vente en agence)
- Moteur de calcul tarifaire
- Back office billettique
- Portail voyageur
- Pilotage du parc d'équipements
- Reporting billettique
- Reporting financier
- Remontée des données brutes
- Réseau, lorsqu'il y a un routeur wifi dans les véhicules
Pour autant, de nombreux projets limitent l'intégration aux pieds de quai (pour éviter les travaux sur les quais) et aux portillons (métro), au SAE et au portable de contrôle.
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Standards
L'Open Payment est défini par les règles de chaque schéma de carte accepté.
En France, un référentiel dicté par FrenchSys[12] spécifie les implémentations des solutions billettiques qui acceptent les cartes bancaires sans contact d'un ensemble de schémas (CB et les schémas internationaux). Le dernier référentiel a été renommé Mobility Payment Manual (MPM[13]). Il porte l'évolution du MPAT[14] (Manuel de Paiement sur Automate pour le Transport) et intègre le STT (Single Ticket Transaction).
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Evolutions
Les évolutions en cours (en France et dans le monde) portent sur différents aspects de l'Open Payment :
- Identification du voyageur via le PAR[15] (Payment Account Reference[16]), unique quel que soit le facteur de forme de la carte
- Recouvrement de dette lors d'un tap (en particulier le Super Tap, basé sur une demande d'autorisation temps réel)
- Passage des demandes d'autorisation en temps réel et non en différé (mode habituel) pour des montants jugés élevés (MPM v6.1.0 de septembre 2025), adapté en particulier aux cas de multi validation
- Gestion des profils de voyageur et des tarifs afférents
- Gestion de systèmes Open Payment multi-opérateurs, via l'encaissement pour compte de tiers (ECT[17])
- Gestion de l'interopérabilité entre systèmes Open Payment (normalisation internationale des données d'échanges - cf. la norme ISO IS 24851[18]) traitée en France dans le cadre de la Comission de Normalisation 03 du BNTRA[19] (en délégation de l'AFNOR)
- Extension de l'Open Payment au-delà des transports publics (comme le MaaS[20] et la Smart Mobility)
- Augmentation du plafond sans contact à 100€ pour supporter la multi validation dans les transports régionaux (annoncé pour 2016 par CB[21])
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Articles connexes
Liens externes
Références
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