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historien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charles-Olivier, dit Olivier Blanc, né le à Montivilliers, est un historien et conférencier français.
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Ancien élève au lycée François-Ier du Havre et de la faculté de droit (1969) puis des lettres de l’université de Rouen à Mont-Saint-Aignan, ancien journaliste, il a consacré, dès 1977, ses recherches à l’étude d’archives du XVIIIe siècle, particulièrement de la Révolution française. Il a mis au jour et publié un grand nombre de documents inédits comme des lettres d’adieu de condamnés à mort de la Terreur. Ses recherches sur l’influence et le renseignement tendent à redéfinir la réalité du travail de diplomate sous la Révolution française, et notamment l’espionnage entre puissances européennes.
Le premier ouvrage important d’Olivier Blanc est une biographie d’Olympe de Gouges parue en 1981, qui participe de l'entreprise de réhabilitation de cette révolutionnaire qui donna une visibilité à l'engagement politique au féminin, militante de l’abolition de l'esclavage et qui, proche des Girondins, fut victime de la Terreur.
En 1984, il publie un recueil de lettres ultimes écrites par des condamnés à la guillotine à Paris entre 1793 et 1797. Sous le titre La Dernière Lettre, prisons et condamnés de la Révolution, cet essai construit à partir des archives dites de Fouquier-Tinville témoigne des mentalités du temps et peut être vu comme un réquisitoire contre les violences de la Révolution française. Traduit en une dizaine de langues, il a fait l'objet de nombreuses recensions tant dans la presse française que dans la presse étrangère[n 1].
Ses autres travaux se concentrent également sur les archives de la fin du XVIIIe siècle, de la Révolution et du Premier Empire. Les Hommes de Londres (1989) s'appuie sur un corpus de documents, notamment les archives Carnot, pour expliciter la thèse de la duplicité de figures de la Révolution, comme le général Santerre ou Bertrand Barère, membre du comité de salut public. Dans la même thématique, La Corruption sous la Terreur (1992) et « Les Espions du Comité de salut public » (dans Les Espions de la Révolution et de l'Empire, 1995) veulent s'inscrire dans la suite des recherches menées sur le sujet par l'historien Arnaud de Lestapis[n 2], soulignent l’influence des affrontements entre factions sur le développement de la Terreur, et essaient de relativiser la thèse des « sévérités nécessaires » dans leur rapport exclusif à la guerre. Olivier Blanc revendique également une continuité avec les travaux d'Albert Mathiez, qui avait esquissé en son temps la question des rivalités internes au sein des comités et leur poids relatif dans l'histoire de la Terreur.
D'autres ouvrages (Les Libertines (1997) et L'Amour à Paris sous Louis XVI (2003) se concentrent sur la société et les mentalités, comme le libertinage ou les biographies de personnalités du XVIIIe et du début du XIXe siècle.
Le travail d'Olivier Blanc s'effectue essentiellement à partir de documents issus des Archives nationales, des archives du quai d'Orsay, des archives de Paris, mais aussi dans les fonds privés et à l’étranger. Sa recherche tend à interpréter les causes de la Terreur à travers le prisme des rivalités politiques au sein des comités de gouvernement, en soulignant l'implication supposée de Bertrand Barère dans le développement de ces rivalités et les liens que ce conventionnel aurait entretenu avec des agents d'influence et espions du gouvernement britannique, au rôle censément déterminant. Dans ce cadre, il a été reproché à Olivier Blanc d'« use[r] de ses sources sans discernement et [de] mélange[r] allègrement, pour construire ses dossiers d'accusation, témoignages oraux, citations de seconde main et simples mentions de personnes dans des contextes divers, mais surtout [de] pratique[r] avec bien trop peu de scrupules le passage de la vague présomption à l’accusation la plus formelle pour convaincre ses lecteurs[1]. »
En tant qu'historien, il a collaboré à l'émission Secrets d'Histoire, intitulée Les femmes de la Révolution diffusée le sur France 2[2].
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