Loading AI tools
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Olivia est un film français sorti en 1951 et l’un des premiers films, en France, à décrire ouvertement des relations lesbiennes. Sa réalisatrice, Jacqueline Audry, est également l’une des premières et rares femmes, en France, à tourner des longs-métrages.
Réalisation | Jacqueline Audry |
---|---|
Scénario | Colette Audry |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Memnon Films |
Pays de production | France |
Genre | Comédie dramatique |
Durée | 95 minutes |
Sortie | 1951 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le scénario du film est inspiré par le roman éponyme de Dorothy Bussy, publié en Grande-Bretagne en 1949[1],[2], qui connut un grand succès. Jacqueline Audry en acheta les droits avec l'aide de Jean Paris qui souhaitait un rôle pour Marie-Claire Olivia.
À la sortie du film, le matériel promotionnel[3] indiquait : « Le film de la Féminité ! ». En effet, Olivia est un film réalisé par une femme, adapté par une femme d'un roman écrit par une femme, joué quasiment exclusivement par des femmes. Il est à noter que Jacqueline Audry a souvent adapté des œuvres littéraires et, en particulier, des auteurs féminins : La Comtesse de Ségur (Les Malheurs de Sophie ), Colette (Gigi, Minne, l'ingénue libertine et Mitsou), Dorothy Bussy (Olivia) et Colette Audry (Fruits amers adapté de la pièce de théâtre Soledad).
Le matériel promotionnel indiquait également : « Rien de comparable depuis Jeunes filles en uniforme ! ». Olivia s’inscrit donc explicitement dans le sous-genre du film de pensionnat.
L’Amour a toujours été la grande affaire de ma vie…
Que les Dieux m’accordent la grâce de ne pas avoir profané un pur, un adorable souvenir.
Olivia
Mademoiselle Julie, directrice d'une institution près de Fontainebleau, reçoit notamment des élèves anglaises. Nouvelle venue, Olivia bouleverse le cœur de Julie et vit un grand amour platonique. Cara, l'amie de Julie, va tomber sous l'emprise intéressée de Frau Riesner.
Le personnel du pensionnat :
Les élèves :
Les anciennes élèves :
Les enquêteurs :
Autre :
Rôles indéterminés :
Valse-thème du film Olivia (René Rouzaud) chantée par André Claveau accompagné par André Grassi et son orchestre, éditions Choudens - disque Polydor n°560-319
Dans la voiture qui amène Olivia au pensionnat, la cuisinière s’enorgueillit de s’appeler Victoire comme la Victoire de Samothrace dont la réplique se trouve dans le bureau de Mlle Julie.
Mlle Julie emmène Olivia au Musée du Louvre et lui montre la toile en disant : « Il n’y a rien de solide, de charnel… Simple jeu de lumières et de couleurs. Watteau était malade ! ».
À l’étude des grands, Olivia prend le roman de Madame de La Fayette.
Olivia rend à sa camarade Laura, le recueil des poèmes de Shelley qu’elle lui a emprunté.
Le sujet de dissertation de Mlle Julie :
Mlle Julie donne à ses élèves un sujet de dissertation qui porte sur cette pièce de théâtre : « Chimène vous paraît-elle une fille dénaturée comme le décréta l’Académie, dans ses sentiments pour le Cid ? »
Dans sa dissertation, l’une des élèves, Olga, compare Chimène à Anna Karénine. Lorsque Mlle Julie lui rend sa copie, elle lui dit : « Chimène ne ressemble pas à cette Anna Karénine dont vous me parlez tant. »
Les lectures du soir de Mlle Julie :
Olivia, très impressionnée par la lecture de Mlle Julie, se plonge dans ce recueil, ce qui donne lieu à la lecture d’un autre extrait, celle du sixième quatrain.
Mlle Julie a annoncé son départ pour le Canada et lit cet extrait de Bérénice à ses élèves en guise d’adieu.
Devant la dépouille de Mlle Cara :
Au moment où elle perd la femme qu’elle aime, Mlle Julie ne cite plus les auteurs classiques mais la Bible.
Dans Olivia, Jacqueline Audry aborde sans détour le thème de l'homosexualité féminine, présentant ses personnages sans les juger[4]. Le film est un emblème féministe, qualifié par Brigitte Rollet dans le livre qu'elle consacre en 2015 à Audry de «force de sédition» «contre le pouvoir masculin»[2].
Un des moments emblématiques du film de ce point de vue est une fête de Noël au cours de laquelle les élèves donnent un spectacle. On y voit Tania Soucault travestie en homme danser avec une jeune fille[5].
Un des seuls rôles masculins est interprété par Philippe Noiret, qui campe le rôle d'un jeune amoureux dans un salon de thé.
Le film fait scandale[6] lors de sa sortie en 1951, il est interdit au moins de seize ans[5] et critiqué[4].
En 2018, le film est numérisé et restauré par Lumières Numériques pour l’image et par L.E. Diapason pour le son, et sort une nouvelle fois en salle[7] en France.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.