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compositrice autrichienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Olga Neuwirth est une compositrice autrichienne, née le à Graz.
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(de) www.olganeuwirth.com |
Distinctions | Liste détaillée Prix Ernst-von-Siemens ( et ) Prix de la ville de Vienne pour la musique () Robert Schumann Prize for Poetry and Music () Prix Wolf en art () Décoration autrichienne pour la science et l'art, première classe (d) |
Elle est née en 1968 à Graz. Son père, Harald Neuwirth (de) (dit Harry Neuwirth), est pianiste de jazz et compositeur[1]. À l'âge de sept ans, elle commence à apprendre la trompette[1]. Elle étudie à l'École supérieure de musique de Vienne, où elle soutient un mémoire de maîtrise sur la musique du film L'Amour à mort d'Alain Resnais, en 1993. Elle s'intéresse déjà à l'électroacoustique, et en 1985-1986 avait fait un séjour d'étude à San Francisco, auprès d'Elinor Armer au Conservatoire de musique, suivant aussi les cours de cinéma de l'université d'Art. Elle suit les cours d'Adriana Hölszky, Tristan Murail et Luigi Nono. En 1991, l'autrice autrichienne Elfriede Jelinek (prix Nobel de littérature quelques années plus tard) la choisit pour composer la musique de deux opéras[1]. En 1993, elle retrouve l'enseignement de Tristan Murail à l'IRCAM à Paris.
Elle est révélée par le Festival de Donaueschingen. À partir de 1994, elle commence à se faire connaître par ses pièces de musique contemporaine. Pierre Boulez lui commande une œuvre pour son soixante-quinzième anniversaire : Clinamen/Nodus, qu'il dirige. Elle lui dédie Construction in Space (2000). Elfriede Jelinek collabore de nouveau avec elle pour plusieurs œuvres dont elle écrit le livret : Todesraten, puis les drames musicaux (ou opéras), Bählamms Fest d'après Leonora Carrington (1999) et Lost Highway d'après le film de David Lynch (2003)[1]. L'écrivain américain Paul Auster est l'auteur et l'interprète sur scène de son œuvre …ce qui arrive… (2005). Elle compose la musique du film Das Vaterspiel (2009).
Olga Neuwirth exprime par ses oeuvres son désaccord avec le monde d'aujourd'hui. Colère, tension, panique, dégoût sont les moteurs de sa création selon le compositeur et chef d'orchestre Matthias Pintscher[2]; ce qui pourrait se décrire comme un art de l'angoisse, très cinématographique, pour lequel elle utilise les ressources de l'électroacoustique ou du morphing des voix en cours d'émission. Elle privilégie aussi la recherche d'instruments ou de formations rares. Ses titres témoignent de l'influence d'auteurs français comme Raymond Roussel (locus…doublure…solus) ou Georges Perec (La Vie - ... ulcérant(e)), et d'un imaginaire fantastique (Akroate Hadal, Vampyrotheone…). Selon ses propres termes, sa musique aime les sonorités rudes et brutales[3].
Par ailleurs, Olga Neuwirth a rendu hommage à des compatriotes célèbres mais marginalisés en Autriche : Erik Schinegger et Klaus Nomi.
En 2006, elle est élue membre de l'Académie des arts de Berlin[4]. En 2022, elle reçoit le prestigieux prix Ernst von Siemens pour l'ensemble de son oeuvre[5].
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