Nury Turkel
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Nury Turkel est un avocat américain, auteur, fonctionnaire et expert en politique étrangère basé à Washington, DC. Il est l'un des anciens présidents de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale et l'ancien président de l'Association ouïghoure américaine[1].
Nury Turkel | |
![]() Ancien Président de la Commission des Etats-Unis sur la liberté religieuse internationale (2022-2023) | |
Fonctions | |
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Ancien Président de l'Association ouïghoure américaine (2004-2006) | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Kashgar, République populaire de Chine |
Nationalité | Américain |
Conjoint | Nazli Turkel |
Enfants | deux |
Diplômé de | Northwest A&F University (BA)
American University (MA, JD) |
Profession | Avocat, fonctionnaire, défenseur des droits de l'Homme |
Résidence | Washington, D.C., Etats-Unis |
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Turkel est le premier avocat ouïghour formé aux États-Unis[2] et le premier Américain ouïghour nommé à un poste politique aux États-Unis[3]. En 2020, il a été nommé dans la liste Time des 100 personnes les plus influentes au monde[4] et a été inclus parmi les 50 plus grands dirigeants de Fortune l'année suivante. Il est l'auteur de No Escape: The True Story of China's Genocide of the Uyghurs.
Naissance et éducation
Turkel est né dans un camp de rééducation[5],[6] à Kashgar[7] pendant la Révolution culturelle[8]. Le grand-père de Turkel était associé aux nationalistes ouïghours et sa mère fut internée alors qu'elle était enceinte de six mois. Turkel a vécu dans le centre de détention pendant les quatre premiers mois de sa vie[5]. Le père de Turkel était professeur et sa mère était une femme d'affaires[5]. Il termine ses études primaires et secondaires dans son pays d'origine. En 1991, il est admis à l'Université Northwest A&F dans la province du Shaanxi, en Chine[7]. En 1995, Turkel obtient son baccalauréat et part aux États-Unis pour poursuivre ses études supérieures, sans jamais retourner en Chine[5],[6]. Turkel est titulaire d'une maîtrise en relations internationales et d'un doctorat en droit de l'American University[7],[8].
Carrière
Résumé
Contexte
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En 2003, Turkel cofonde le Projet ouïghour pour les droits de l'homme (UHRP) et en est le président du conseil d'administration[8],[9].
Entre 2004 et 2006, Turkel occupe le poste de président de l'Association ouïghoure américaine[7],[10].
En mai 2020, Nury Turkel est nommé commissaire à la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF)[8],[11],[12],[13] par la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Celle-ci déclare à propos de Turkel : « Je suis persuadée qu'il continuera d'être une voix puissante pour le peuple ouïghour et pour la cause de la justice dans le monde »[14]. Turkel devient vice-président de la Commission en 2021 et président en 2022.
Plaidoyer politique
Le 10 mars 2003, Turkel fait une déclaration à la Commission exécutive du Congrès sur la Chine sur l'aggravation de la situation des droits de l'homme au Turkestan oriental (Xinjiang) à la suite des attentats du 11 septembre[15].
En mai 2009, il défend un groupe de 17 Ouïghours détenus à Guantánamo depuis 2002[16]. D'après lui, les Ouïghours ont été victimes de discrimination et ne constituent pas une menace pour les communautés américaines[17],[18].
Après les émeutes d'Ürümqi de juillet 2009, il condamne l'oppression présumée des Ouïghours par la Chine, affirmant que « les Ouïghours ont littéralement perdu tout ce qu'ils avaient, même leur langue maternelle et leur propre héritage culturel auquel ils adhéraient fièrement"[19],[20],[21].
En avril 2012, Turkel félicite le président turc Recep Tayyip Erdoğan pour son soutien et sa bienveillance à l'égard du peuple ouïghour lors de son voyage en Chine, une attitude rare parmi les dirigeants étrangers[22],[23]. Cependant, en juillet 2020, Turkel critique la Turquie pour avoir expulsé des réfugiés ouïghours vers des pays qui les ont ensuite déportés vers la Chine[24].
En juin 2020, Turkel soutient la signature de la Loi sur la politique des droits de l’homme ouïghoure[25], et l’annonce en juillet 2020 du Département du Commerce des États-Unis sanctionnant onze entreprises chinoises impliquées dans des violations présumées des droits de l’homme au Xinjiang[26]. Il appelle en particulier à des sanctions à l'encontre de la Société de production et de construction du Xinjiang (XPCC)[27],[28],[29]. Dans une interview d’août 2020, Turkel décrit les camps comme l’une des pires crises humanitaires mondiales et la plus grande incarcération d’une minorité ethnique depuis l’Holocauste[6]. Il exhorte également le Congrès américain à adopter la Loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours, qui obligerait le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis à présumer que tous les biens fabriqués dans la région ouïghoure sont le produit du travail forcé[30]. Le 21 décembre 2021, Turkel est sanctionné par le gouvernement chinois dans le cadre de sanctions prises en représailles après que le gouvernement américain a imposé des sanctions aux responsables chinois[31].
Livres
Le livre de Turkel, No Escape: The True Story of China's Genocide of the Uyghurs, publié en 2022, a remporté le prix Moore 2022 pour l'écriture sur les droits de l'homme[32].
Reconnaissance
En septembre 2020, Turkel est désigné comme l'une des 100 personnes les plus influentes au monde par le magazine Time[4]. En 2021, le magazine Fortune l'inclut dans sa liste des « 50 plus grands dirigeants du monde »[33]. Il reçoit le premier prix Notre Dame pour la liberté religieuse de la part de la Notre Dame Law School Religious Liberty Initiative en juin 2021[34]. Il reçoit le Global Soul Award décerné par le Jewish World Watch en septembre 2022[35].
Vie personnelle
Nury Turkel est musulman[36]. En 2007, il épouse la décoratrice d'intérieur turco-américaine Nazli Turkel. Ils vivent dans la région de Washington, DC, avec leurs deux enfants[37].
Turkel maîtrise plusieurs langues, dont l'ouïghour (sa langue maternelle), l'anglais, le turc et le chinois mandarin[38],[39],[40].
Voir aussi
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nury Turkel » (voir la liste des auteurs).
Références
Liens externes
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