Nicolas Giuseppone
chercheur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Nicolas Giuseppone est un chercheur français spécialiste de la chimie supramoléculaire. Il est professeur à l’université de Strasbourg et membre de l’Institut universitaire de France[1].
Nicolas Giuseppone
Nationalité |
Française |
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Chimiste, professeur d'université |
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Il est lauréat de la médaille d'argent du CNRS 2024 pour l'originalité, la qualité et l’importance de ses travaux de recherche, notamment dans le domaine des machines moléculaires.
Biographie
Résumé
Contexte
Nicolas Giuseppone effectue ses études supérieures à l’université Paris-Saclay et y obtient son doctorat sur les catalyseurs asymétriques[2] portant sur l’utilisation des iodures de lanthanide en catalyse asymétrique au laboratoire du professeur H.B. Kagan sous la direction du Dr. Jacqueline Collin[3]. Puis il rejoint en tant que chercheur post-doctoral le laboratoire du professeur K.C. Nicolaou au Scripps Research Institute de La Jolla (Université de San Diego, Californie). Il y travaille sur la première synthèse totale de la Diazonamide A, un anticancéreux d’origine marine. Après une année, il est recruté par le CNRS en tant que chargé de recherche et rejoint le laboratoire du professeur Jean-Marie Lehn, Prix Nobel de Chimie, pour y démarrer des recherches dans le domaine de la chimie supramoléculaire. En 2008, il est nommé professeur à l’université de Strasbourg et crée sa propre équipe de recherche[4] à l’Institut Charles Sadron (UPR CNRS). Il reçoit une bourse de l'ERC en 2010[5],[6], est nommé membre junior de l'Institut Universitaire de France en 2013[7], et il est promu professeur Classe Exceptionnelle en 2016.
Il a été sous-directeur de l'Institut Charles Sadron de 2012 à 2023, et directeur de la Fédération de Recherche sur les Matériaux et les Nanosciences du Grand Est de 2018 à 2023. Il est également le référent à l’Intégrité Scientifique de l’université de Strasbourg depuis 2017[8],[9].
En 2017, il est nommé membre de l'USIAS[10] puis reçoit en 2024 le prix Henri Le Chatelier de la section Chimie Supramoléculaire de la Société Chimique de France[11].
Il devient membre senior de l’Institut universitaire de France en 2023[12],[13],[14] et reçoit la médaille d’argent du CNRS en 2024[15],[16].
Recherches
Ses travaux de recherches utilisent la chimie supramoléculaire et les machines moléculaires[17],[18],[19],[20]. L'ancien ministre de l'éducation, de la recherche et des sports, le roumain Daniel Funeriu a collaboré avec Nicolas Giuseppone sur ces nanomachines contrôlées par la lumière[21]. Ces recherches permettent de concevoir de nouveaux systèmes actifs hors équilibre et des matériaux intelligents[22],[23],[2] capables d’interagir avec leur environnement[24],[25].
Quelques publications scientifiques
- (en) Lara Tauk, André P. Schröder, Gero Decher et Nicolas Giuseppone, « Hierarchical functional gradients of pH-responsive self-assembled monolayers using dynamic covalent chemistry on surfaces », Nature Chemistry, vol. 1, no 8, , p. 649–656 (ISSN 1755-4330 et 1755-4349, DOI 10.1038/nchem.400, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Vina Faramarzi, Frédéric Niess, Emilie Moulin, Mounir Maaloum, Jean-François Dayen, Jean-Baptiste Beaufrand, Silvia Zanettini, Bernard Doudin et Nicolas Giuseppone, « Light-triggered self-construction of supramolecular organic nanowires as metallic interconnects », Nature Chemistry, vol. 4, no 6, , p. 485–490 (ISSN 1755-4330 et 1755-4349, DOI 10.1038/nchem.1332, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Quan Li, Gad Fuks, Emilie Moulin, Mounir Maaloum, Michel Rawiso, Igor Kulic, Justin T. Foy et Nicolas Giuseppone, « Macroscopic contraction of a gel induced by the integrated motion of light-driven molecular motors », Nature Nanotechnology, vol. 10, no 2, , p. 161–165 (ISSN 1748-3387 et 1748-3395, DOI 10.1038/nnano.2014.315, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Justin T. Foy, Quan Li, Antoine Goujon, Jean-Rémy Colard-Itté, Gad Fuks, Emilie Moulin, Olivier Schiffmann, Damien Dattler, Daniel P. Funeriu et Nicolas Giuseppone, « Dual-light control of nanomachines that integrate motor and modulator subunits », Nature Nanotechnology, vol. 12, no 6, , p. 540–545 (ISSN 1748-3387 et 1748-3395, DOI 10.1038/nnano.2017.28, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Peng-Lai Wang, Stefan Borsley, Martin J. Power, Alessandro Cavasso, Nicolas Giuseppone et David A. Leigh, « Transducing chemical energy through catalysis by an artificial molecular motor », Nature, vol. 637, no 8046, , p. 594–600 (ISSN 1476-4687 et 0028-0836, DOI 10.1038/s41586-024-08288-x, lire en ligne, consulté le ).
Références
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