Une jeune femme terrorisée court dans la ténébreuse jungle, se frayant avec difficulté un chemin dans la végétation luxuriante. Elle est poursuivie par deux hommes qui réussissent à la rattraper et la violent... On aperçoit ensuite les corps sans vie des deux agresseurs qui flottent sur la rivière. Que s'est-il passé? Mystère.
En ville, Nop, un photographe professionnel, reçoit une commande: il doit réaliser un reportage sur la faune et la flore dans cette même jungle. Il part avec sa femme May et installe un campement en bordure de la forêt tropicale. Nop alors commence son travail. Il pénètre et s'enfonce profondément seul dans la jungle, prends des clichés d'animaux et de plantes et découvre un arbre aux formes très étranges couvert de lianes qui exerce sur lui une puissante fascination...
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Nang Mai (La Nymphe) a été sélectionné au Festival de Cannes dans la catégorie "Un certain regard" en 2009[4],[5],[6].
La vénération de certains "esprits" de la nature liés aux arbres, connues sous le nom de Nang Mai (Dame de l'arbre / ผีต้นไม้) est courante chez les thaïlandais. Ce sont des "esprits", ou plus exactement une puissance chthonienne appelée "génie" (thaï :ผี / Phi) , de nature bienveillantes ou malveillantes.
On trouve partout en Thaïlande des arbres vénérés ornés de pièces de tissus, de soie et d'étoffes :
et dans les forêts on vénère la Dame de l'arbre. Les Dames de l'arbre les plus célèbres sont: Dame Ta-khian (นางตะเคียน / Nang Takian) qui habite un arbre Hopea odorata (en thai: ตะเคียน), réalise de nombreux miracles comme par exemple avoir de la chance aux jeux et apparaît parfois sous la forme d'une belle femme portant des vêtements traditionnels thaïlandais; et Dame Tani ( นางตานี / Nang Tani) qui habite un bananier et qui punit les hommes infidèles (c'est pourquoi elle est crainte et que les thaïlandais refusent de planter des bananiers dans l’enceinte d’une maison)[7],[8]. Les dames de l'arbre habitent aussi dans de nombreux autres arbres majestueux et mystérieux, des Dipterocarpus alatus par exemple. Il existe des Dames de l'arbre, entités femelles, mais aussi des Messieurs de l'arbre, entités mâles.
En France, on vouait aussi jadis des cultes à des arbres comme le relate par exemple Claude Seignolle dans sa nouvelle "Le venin de l'arbre" écrite en 1969; et comme en témoigne le scénariste et dessinateur de bande dessinée Didier Comès dans "La maison où rêvent les arbres" en 1995.
Au début des années 2010, le cinéaste Apichatpong Weerasethakul est lui aussi parti dans un premier temps pendant de longs mois à la recherche d'un arbre majestueux et mystérieux dans la jungle de l'Isan, un arbre habité par une entité de la nature capable d'endormir une compagnie de soldats pour son film Love in Khon Kaen[9] (Cemetery of Splendour /รักที่ขอนแก่น / Rak ti Khon Kaen ) mais dans un second temps il modifie son scénario initial.
Marie Laureillard et Vincent Durand-Dastès, Fantômes dans l'extrême-orient d'hier et d'aujourd'hui - Tome 2, Presse de l'Inalco, , 453p. (ISBN978-1-78831-141-0, lire en ligne), Amour, vengeance, mort: les fantômes dans la littérature et le cinéma contemporains thaïlandais (par Theeraphong Inthano) / Love, revenge, death: ghosts in Thai contemporary literature and cinema / ความรัก ความแค้น ความตาย: ผีในวรรณกรรมและภาพยนตร์ไทยร่วมสมัย note 4 et paragraphe 1