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espèce de plantes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Rhaphiolepis loquata
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Rosidae |
Ordre | Rosales |
Famille | Rosaceae |
Sous-famille | Maloideae |
Genre | Eriobotrya |
Ordre | Rosales |
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Famille | Rosaceae |
Sous-famille | Amygdaloideae |
Tribu | Maleae |
Sous-tribu | Malinae |
Le néflier du Japon, bibacier ou bibassier (Eriobotrya japonica) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Rosacées (tribu des Maleae). C'est un arbre fruitier cultivé pour son fruit comestible, la nèfle du Japon ou bibace ou bibasse, pour sa feuille utilisée en tisane, ou comme plante ornementale.
C’est un arbre distinct du néflier commun (Mespilus germanica), adapté aux climats froids, alors que le néflier du Japon préfère les régions chaudes. Il ne faut pas non plus le confondre avec le néflier d'Amérique (Diospyros digyna), un grand arbre tropical, originaire du Mexique et d'Amérique centrale, qui donne un fruit à consommer blet.
La taille est variable selon les cultivars (formes naines à arbres de 12 m)[1], à port érigé. Les jeunes rameaux et bourgeons sont cotonneux (eriobotrya signifie « grappe de laine » en grec).
Les racines sont grêles, pas envahissantes, l'arbre peut donc être planté près d'un bâtiment, en revanche il craint les vents forts, et on doit éviter de travailler le sol au pied de l'arbre. Un paillis est favorable[1].
Les feuilles simples, alternes, persistantes sont de grande taille, jusqu'à 25 cm de long et fortement nervurées. Elles sont assez coriaces et ont le bord du limbe denté. Leur face supérieure est vert foncé, luisante, tandis que leur face inférieure est tomenteuse et roussâtre.
Les fleurs blanches sont réunies en thyrses. Chose très inhabituelle parmi les arbres fruitiers, les fleurs s'épanouissent en automne ou au début de l'hiver et les fruits atteignent leur maturité à la fin de l'hiver ou au début du printemps. La nouaison n'intervient que si les températures sont douces en fin d'automne, la fleur gèle à −5 °C[2].
Les fruits ovoïdes, de couleur jaune orangé ou ivoire, sont des baies à chair orangée ou blanche jaunâtre, à goût acidulé, très juteuses. Ils apparaissent sur le bois de l'année précédente. Cela signifie que les fleurs, qui se développent en automne, se forment sur des pousses qui ont poussé pendant la saison de croissance précédente.
Les pépins, brun noir, sont de taille variable, les arbres de semis ont peu de pulpe, les meilleures sélections fruitières ont des pépins moyens à petits.
Le nom latin du genre Eriobotrya vient du grec erion, laine, et botrys, grappe, en référence au duvet laineux présent sur les inflorescences.
Le nom bibacier, arbre à biba, vient du chinois : 枇杷 ; pinyin : (nom du fruit, l'arbre est appelé (chinois simplifié : 枇杷树 ; chinois traditionnel : 枇杷樹 ; pinyin : ; litt. « arbre à pipa ») (Eriobotrya japonica (Thunb.) Lindl., 1821). Ce nom est déjà utilisé au moins depuis la dynastie Song du Nord (960–1126) avec l'ouvrage 《孔氏談苑》 (« conversation sur le jardin » de Kong, dans le premier rouleau) de Kong Pingzhong (zh) (孔平仲). Alain Rey donne pour origine le portugais bibas[3], c'est en fait un terme en mirandais (où bibas est le pluriel de bibo : vivant, intelligent, la plante est appelée nespereira en portugais), et Jorge Álvares, premier portugais arrivé en Chine, y arrive en 1513,[source insuffisante].
De façon plus détaillée, il vient du chinois chinois : 琵琶果 ; pinyin : , signifiant fruit [en forme de] pípá (琵琶), un instrument de musique. La graphie chinoise de l'arbre a ensuite changé tout en remplaçant la clé des deux pièces de jades utilisé pour les instruments à cordes (珏) par celle du bois destiné aux arbres (木) la prononciation de l'instrument y est conservée ; chinois : 枇杷 ; pinyin : .
Le fruit tout comme l'instrument de musique "biwa" en japonais ont donné leur nom au lac Biwa près de Kyoto
En français, les orthographes « bibacier » ou « bibassier » (nom masculin) pour désigner la plante, « bibace » ou « bibasse » (nom féminin) pour désigner le fruit, sont admises[3].
Les ancêtres sauvages du bibacier cultivé se rencontrent dans les montagnes du Sichuan et du Yunnan dans le sud-ouest de la Chine[4]. La province de Hubei est probablement le centre d'origine de la plante cultivée, d'après le séquençage de 9 plants sauvages et 10 cultivars représentatifs réalisé en 2017[5]. La culture du bibacier est attestée en Chine depuis 2 millénaires. Un moine bouddhiste l'aurait introduit au Japon au XIe siècle, sous la dynastie Tang[4], ou bien plus tôt selon d'autres sources[6]. De là, il gagne à une date indéterminée l'Asie du Sud. Depuis le Japon, il gagne également le bassin méditerranéen au XVIIe siècle[7], les Amériques directement et via[Quoi ?] l'Europe et l'Australie[8]. Suzanna Lyle[1] donne une autre version de la mondialisation de cette plante : elle serait venue du Japon en Angleterre en 1650, où elle aurait donné des fruits sous serre et de là aurait gagné les Indes, l'Australie et la Nouvelle Zélande.
Plus de 1 000 cultivars ont été décrits dans la zone de primo-domestication chinoise. Hors de Chine, le Japon et l'Espagne (102 cultivars) possèdent d'importantes banques génétiques. 30 % des cultivars chinois sont à pulpe blanche, les cultivars à pulpe orange étant les plus largement répartis et divisés en 2 écotypes : les subtropicaux nord et sud. Le groupe subtropical nord (NSCG) est le plus représenté au Japon par les cultivars Mogi, Tanaka et Nakasakiwase[8].
L'enjeu actuel de la domestication est l’obtention de cultivars sans noyau. Des polyploïdes naturels ont été décrits en 2007[8].
Eriobotrya japonica est d'abord décrite par Carl Peter Thunberg sous le nom de Mespilus japonica en 1780. L'espèce est transférée au genre Eriobotrya par John Lindley dans sa publication dans Transactions of the Linnean Society of London, 13(1), p. 102, en 1821[9],[10].
Le néflier du Japon est cultivé dans les régions chaudes (rusticité USDA 8 à 11[11]). Il ne doit pas être confondu avec le néflier commun (Mespilus germanica) qui préfère les climats froids (rusticté USDA 5 à 8[12]).
On distingue traditionnellement, car la morphologie est variable selon les cultivars :
Comme indiqué, le groupe chinois ne représente pas les variétés cultivées en Chine parmi lesquelles : « Guanyu », « Tianzhong », « Bingtangzhong », « Taipinghong », etc.[15].
Le CIHEAM a publié une liste des principaux cultivars méditerranéens classés par pays producteurs[16].
Le classement des cultivars par dates de maturité est plus pertinent[17], on distingue :
Le bibacier est une plante de climat subtropical de montagne (900 à 2 000 m. en Chine, jusqu'à 1 200 m. au Guatemala)[4] et tempéré chaud [18]. Il est largement cultivé pour ses fruits dans sa zone de rusticité, où il peut se montrer envahissant. Dans les régions tempérées, il est utilisé pour l'ornement[19] : L'arbre établi résiste au gel jusqu'à -11 °C[4].
Planter au soleil dans un sol bien drainé, la distance de plantation recommandée étant soit 3,5 × 7 m, soit 6 × 6 m[2]. La plante est relativement indifférente au pH (de 5,5 à 7,8).
Le semis est possible avec des graines fraiches, mais l'arbre donnera le plus souvent des fruits à pulpe mince.
En semant tout de suite après la récolte, la germination se produit en moins d'un mois.
La multiplication se fait principalement par greffage. Le greffage peut être effectué au printemps pour les jeunes plants ou au début de l'été, lors du greffage d'arbres établis. On peut greffer en fente, en anglaise, en couronne ou en écusson à œil poussant en début de printemps (avril-mai dès qu'il n'y a plus de risques de gel) ou à œil dormant en août ou septembre. Les fortes chaleurs et le gel sont les causes principales d'échec au niveau du greffage.
Les porte-greffes sont le franc de néflier du Japon pour les haute-tiges et le cognassier ou l'aubépine pour les formes naines, le poirier convient également. Les arbres greffés produisent des fruits dans les deux ans alors qu'il faudra patienter 7 à 10 ans pour un arbre issu de semis.
Le greffage sur autre chose qu'un semis de néflier accélère la mise à fruits mais réduit la durée de vie de l'arbre à 20 ans au lieu de 40 ans si greffé sur néflier.
Le marcottage aérien réalisé au printemps ou en été est une technique sûre[20], au même titre que le bouturage.
La taille annuelle consiste à aérer l'intérieur de l'arbre et à supprimer les rameaux qui ont fructifié (l'arbre fructifie sur le bois de l'année, c'est-à-dire celui qui a commencé à pousser l'été précédent la récolte) et à réduire la hauteur.
La taille en gobelet demi-tige permet de maintenir les fruits assez faciles d'accès.
Tailler juste après la récolte des fruits (donc en fin de printemps ou tout début d'été selon les variétés) de manière à laisser le temps à de nouvelles pousses de se développer en été, fleurir en automne et devenir de nouvelles branches fructifères l'année suivante.
Dans certains cas, avec de très grands arbres, il est préférable de tailler en 2 saisons différentes pour permettre une période d'adaptation.
Les fruits sont éclaircis en milieu d'hiver (on laisse 2 ou 3 fruits par groupe) afin d'obtenir des fruits plus gros et de limiter la tendance à l'alternance bisannuelle[21]. Au Japon, les fruits sont mis en sac pour accélérer la maturation et les protéger des oiseaux qui en sont friands [22].
On distingue 3 types d'inflorescences du néflier du Japon : celles issues des bourgeons à l'extrémité de l'axe principal, celles issues des bourgeons à l'extrémité des axes secondaires et enfin celles - peu florifères - issues de méristèmes axillaires qui se superposent visiblement à de jeunes feuilles. Seules les inflorescences issues des bourgeons à l'extrémité de l'axe principales produisent des fruits précoces, volumineux et de bonne qualité. C'est pourquoi un premier éclaircissage visent à ne conserver qu'elles en vue d'obtenir ces beaux fruits[23]. En supprimant l'extrémité des inflorescences axillaires on provoque une nouaison tardive qui permet d'étaler la production de fruits jusqu'à 2 mois [24].
Un second éclaircissage - en février, mars - consiste à supprimer les extrémités des grappes après la nouaison (jeunes fruits visibles), il consiste à réduire chaque grappe à 6 à 8 fruits[25].
L'arbre est sensible à l'alternance biennale l'éclaircissage contribue à la réduire, l'application de gibbérelline les années de faible production (années off year) est une autre façon de réduire la floraison l'année suivante [25],[26].
La plante est résistante à la plupart des maladies et des insectes, mais sensible à la tavelure et au feu bactérien (pratiquer un élagage des zones atteintes)[18].
Fertiliser chaque automne pour renforcer l'arbre et favoriser une bonne fructification.
La 'tavelure du néflier' est causée par le champignon Fusicladium eriobotryae. Les symptômes incluent des taches noires ou brunes sur les feuilles, les fruits et les jeunes rameaux. Les feuilles infectées jaunissent et tombent prématurément, et les fruits deviennent souvent déformés et non comestibles.
On cultive le néflier du Japon pour son fruit précoce, de saveur agréable, comestible directement ou transformé, sa graine qui torréfiée est un substitut du café, ses feuilles dont on fait une tisane au gout de pomme, son bois utilisé dans les contreplaqué, les manches d'outils, les instruments de musique tels que le pipa, l'artisanat[27],[28]. La fleur est spécialement riche en flavonoïdes et en composés phénoliques antioxydants[29].
Le bel aspect de l'arbre, toujours vert, résistant au vent, en favorise l'usage ornemental.
La nèfle du Japon est principalement produite en Chine qui avec 600,000 tonnes de fruits par an représente environ 65% de la production mondiale.
Viennent ensuite :
D'autres pays produisent également des nèfles du Japon en quantités moindres, comme l'Iran, l'Italie, l'Égypte et certains pays d'Amérique du Sud.
Ces chiffres sont des estimations, car la production peut varier chaque année en fonction des conditions climatiques.
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