Diplômé en lettres de l’École normale supérieure de Bamako, il enseigna plusieurs années avant de se consacrer à l’écriture. Il est connu pour la publication de plusieurs romans policiers qui relatent les enquêtes du commissaire Habib.
Fondateur des éditions du Figuier, il est également le directeur de l’association «Étonnants voyageurs Afrique» et, en collaboration avec Michel Le Bris, a dirigé le Festival Étonnants voyageurs au Mali.
Le royaume du Khasso est menacé par l’invasion des Blancs. Le conseil de guerre envoie le frère du roi, le prince Diango, guerrier sans peur et sans reproche, à la tête de l’armée pour mater l’invasion. Face à la puissance des armes des Français, pour des raisons tactiques, il ramène provisoirement ses troupes au bercail. Un ennemi de la famille fait alors circuler la rumeur que le prince a hésité; sa parole est remise en question et son honneur bafoué. Le roi doit agir et prendre une décision pour le bien de son peuple, la pérennité du Khasso.
Malgré les apparences, Khasso n’est pas une pièce historique. La référence à l’histoire n’est qu’un prétexte. L’important c’est le huis clos dans lequel se meuvent des gens liés par le pouvoir et qui, croyant agir, sont tenus par leur destin. Au-delà se posent deux questions essentielles: d’où vient l’Afrique et où va-t-elle?
Éditions Théâtrales, coll. Passages francophones, avril 2005.
Une tendre complicité entre frère et sœur, la cinquantaine, partagés entre leur statut d’immigrés et la volonté de vivre au rythme de ce pays qui les a accueillis.
L’histoire de deux parents maliens qui tentent de conserver la toute-puissance familiale étouffant ainsi l’esprit d’indépendance de leurs deux fils. L’aîné se libère de l’emprise familiale laissant derrière lui son cadet impatient de se défaire de liens paralysants.
A Bamako, une rumeur se répand: le fleuve Niger, qui traverse la capitale, charrie des pépites d’or. C’est au moment de la grande sècheresse qui devait durer dix ans. De tout le pays affluent des chercheurs d’or qui envahissent les rives du fleuve. Hélas, on finite par se rendre compte qu’il ne s’agit que d’un rêve. En attendant, le vieux Ladji fait venir du village son neveu Fangatigui à qui il demande de lui apporter coûte que coûte de l’or.Un grand éclat de rire dans la douleur.
Dans une société où la femme doit encore arracher sa liberté, un groupe de femmes, ayant rompu avec leurs époux décident de voler de leurs propres ailes. Malheureusement, elles n’étaient pas préparées à cela. La cohabitation est difficile et il y a toujours un homme qui attend ou qu’on attend.
Histoire de la fin d’un couple qui va mal. Madame soupçonne monsieur d’infidélité par une nuit pluvieuse. Peu à peu, la discussion devient dispute et les secrets, sous l’effet de la colère, se dévoilent. C’est désormais une lutte à mort, personne ne voulant laisser l’avantage à l’autre au moment où le couple entame la dernière marche qui mène à la rupture.
Bibliographie
Lilyan Kesteloot, «Moussa Konaté», in Anthologie négro-africaine. Histoire et textes de 1918 à nos jours, EDICEF, Vanves, 2001 (nouvelle éd.), p.509-512