Lilyan Kesteloot
chercheuse belge spécialiste des littératures négro-africaines francophones De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Lilyan Kesteloot – ou Lilyan Fongang[1] Kesteloot – née à Ixelles le et morte à Paris le [2],[3], est une chercheuse belge spécialiste des littératures négro-africaines francophones, un domaine dans lequel elle peut être considérée comme une pionnière.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Liliane Georgina Marie Kesteloot |
Nationalités | |
Formation |
Université Sorbonne-Nouvelle Université libre de Bruxelles (en) |
Activités |
Chercheuse, spécialiste en littérature, collectrice de textes traditionnels, érudit littéraire |
A travaillé pour |
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Professeur à l'université Cheikh-Anta-Diop (UCAD), puis directrice de recherches à l'Institut fondamental d'Afrique noire (IFAN - fondé en 1936 par Théodore Monod), elle se partage pendant de nombreuses années entre Dakar et Paris où elle est chargée de cours à l'Université Paris Sorbonne-Paris IV.
Lilyan Kesteloot a vécu au Congo belge avant d'entreprendre des études universitaires à l'Université catholique de Louvain. Après une licence en philologie romane à Louvain en 1955 avec un mémoire sur l’œuvre de Georges Bernanos, elle soutient en 1961 à l'Université libre de Bruxelles une thèse de doctorat intitulée Les Écrivains noirs de langue française : naissance d'une littérature[4], publiée en 1963 et régulièrement rééditée depuis lors[5].
En 1962, elle publie une anthologie de textes littéraires et politiques d'Aimé Césaire[6], suivie en 1965 par une anthologie de poésie camerounaise[7].
Sa réflexion s'élargit avec Négritude et situation coloniale, un essai paru en 1968[8]. Au fil des ans, à la suite de ses rencontres avec les griots dépositaires des traditions orales en Afrique de l'Ouest, elle a constitué au départ de nombreux enregistrements une sonothèque qui participe à la sauvegarde du patrimoine littéraire africain et est à la source de recherches actuelles.
Elle commence sa carrière comme professeure à L’École normale supérieure de Yaoundé, où elle participe à la fondation de la revue Abbia, puis enseigne au Mali et ensuite en Côte d’Ivoire et enfin en 1971 au Sénégal à l'invitation de Senghor pour travailler comme directrice de recherche à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), au sein de l’Université Cheikh-Anta-Diop. Proche de Senghor, de Césaire et d’Amadou Hampâté Bâ, elle anime un vaste réseau mêlant créateurs, chercheurs, griots et simples amateurs, autour de la négritude et de la littérature négro-africaine[5],[9].
En 1975, à l'Université Paris 3, elle soutient, sur un ensemble de travaux, une thèse d'État de Lettres en 11 volumes, sous le titre Études sur la littérature africaine francophone et traditionnelle[10].
En 1983, en collaboration avec Chérif Mbodj, elle édite Contes et mythes wolof[11]. Un second volume, Du Tieddo au Talibé : contes et mythes wolof, paraît en 1989[12].
En 2001, Lilyan Kesteloot publie une Histoire de la littérature négro-africaine, mise à jour en 2004[13].
En 2006, elle publie Césaire et Senghor. Un pont sur l'Atlantique (L'Harmattan, Paris, (ISBN 2-296-01000-8)).
En 2009, en collaboration avec Bassirou Dieng, elle édite un choix d'extraits d'épopées africaines commentés, Les épopées d'Afrique noire[14]. La même année paraît son Introduction aux religions d'Afrique[15].
Lilyan Kesteloot est l'auteure de nombreux autres ouvrages spécialisés sur la littérature africaine ; elle participe régulièrement en tant que spécialiste à des conférences sur le sujet. Elle est membre du jury du Prix Éthiophile.
Elle décède le à Paris[2].
Elle est l'arrière-petite-nièce des frères Liévin (1850-1888) et Joseph (1855-1882) Van de Velde, et la petite-nièce de Raphaël Stroobant (1868-1895), qui étaient des "pionniers"- explorateurs (belges) du Congo.
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