Loading AI tools
philosophe et historienne française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Mona Ozouf, née Mona Annig Sohier le à Lannilis[1] (Finistère), est une historienne et philosophe française. Elle est directrice de recherche émérite à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et spécialiste de l'éducation et de la Révolution française.
Directrice de recherche au CNRS |
---|
Naissance | |
---|---|
Nom de naissance |
Mona Annig Sohier |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Père | |
Conjoint |
Jacques Ozouf (depuis ) |
A travaillé pour | |
---|---|
Domaine |
histoire culturelle, histoire de la Révolution française |
Parti politique |
Parti communiste français (jusqu'en ) |
Distinctions | Liste détaillée Premier prix de composition française au concours général () Prix A.H. Heineken pour l'histoire () Grand prix Gobert () Prix du Sénat du livre d'histoire () Prix mondial Cino-Del-Duca () Commandeur des Arts et des Lettres () Prix Breizh () Ordre de l'Hermine () Prix Montaigne de Bordeaux () Commandeur de l'ordre national du Mérite () Prix de la BnF () Prix de la langue française () Grande officière de l'ordre national du Mérite () Grand officier de la Légion d'honneur () |
|
Elle est la fille de Yann Sohier et de Anne Le Den, deux instituteurs bretonnants et militants de la cause bretonne[pas clair], qui l'élèvent en langue bretonne. Son père décède d'une broncho-pneumonie alors qu'elle n'est âgée que de quatre ans[2].
Cette disparition précoce laisse sa mère, Anne, dans un profond chagrin. Mona Sohier vit dès lors une enfance, dit-elle, « claustrale » et « recluse ». La jeune fille se réfugie alors dans les études. Elle effectue d'abord sa scolarité primaire à Plouha, puis aborde les études secondaires au collège Ernest-Renan à Saint-Brieuc[2], une époque où elle côtoie l'écrivain Louis Guilloux et son épouse Renée Guilloux qui fut sa professeure de lettres, et à qui elle rend régulièrement hommage[3]. L'un et l'autre auront une forte influence intellectuelle sur elle. Elle obtient, durant sa scolarité à Ernest-Renan, le premier prix de français au concours général de 1947 et raconte, durant l'inauguration de l'amphithéâtre qui porte son nom au campus Mazier à Saint-Brieuc[4], comment le deuxième conflit mondial les a obligées, elle et ses camarades de classe, à migrer dans le salon de sa professeur afin de poursuivre les cours du fait de la réquisition par l'occupant des locaux briochins de son école.
Toujours de nature studieuse, elle continue sa formation en classe d'hypokhâgne à Rennes au lycée Chateaubriand et effectue une khâgne à Versailles, où sa mère et sa grand-mère la suivent. Elle ne tient que quelques jours dans cette classe de khâgne où elle pense ses camarades plus fortes qu'elle, ce qui l’amène à s'inscrire en licence de philosophie à la Sorbonne. Mona Sohier retourne finalement l'année suivante en khâgne[5], et elle est admise à l'École normale supérieure de jeunes filles (promotion 1952)[6] : elle en sort agrégée de philosophie[7],[2], reçue 6e, en 1955[8]. La même année, Mona Sohier rencontre l'historien Jacques Ozouf, avec qui elle aura deux enfants[9].
De la philosophie, elle passe finalement à l'histoire[2]. Pendant sa carrière universitaire, elle fait la connaissance des historiens Denis Richet, Emmanuel Le Roy Ladurie et François Furet. De nombreux ouvrages sont nés de la collaboration avec ce dernier. Membre du Centre de recherches politiques Raymond-Aron à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), elle est, jusqu'à sa retraite en 1997, directrice de recherche au CNRS. Elle est chroniqueuse au Nouvel Observateur[2] et participe à la revue Le Débat. Ses travaux portent pour l'essentiel sur les questions relatives à l'école publique et à la Révolution française. Elle s'intéresse particulièrement aux rapports qu'entretiennent pédagogie, idéologie et politique.
Comme beaucoup d'étudiants de son époque, elle milite au Parti communiste français, qu'elle quitte après l'insurrection de Budapest de 1956[7].
En 2003, elle est l'une des signataires de la pétition « Avec Washington et Londres, pour le soutien du peuple irakien »[10] qui soutient la coalition anglo-américaine dans son intervention contre Saddam Hussein.
En 2005, elle promeut la pétition Liberté pour l'histoire et participe au conseil d'administration de l'association éponyme.
Dans le premier chapitre de son ouvrage Composition française, elle critique ouvertement le livre de Françoise Morvan, Le Monde comme si, qu'elle décrit comme « un injuste et talentueux pamphlet » qui s'en prend aux choix politiques de son père, Yann Sohier, ainsi qu'au mouvement breton et à la langue bretonne. Elle dénonce également le jacobinisme qui réprime la diversité culturelle et prône un universalisme abstrait.
Mona Ozouf considère que la généralisation de la contraception est la plus grande révolution moderne, et « la raison pour laquelle [elle] ne dira jamais que "c'était mieux avant" »[11].
Dans son ouvrage Les Mots des femmes : essai sur la singularité française, Mona Ozouf critique le féminisme égalitaire dit « à l’américaine », en opposant un commerce heureux entre les sexes à la judiciarisation excessive de leurs rapports telle qu’elle existe aux États-Unis. Selon elle, ce féminisme serait un apport étranger, en décalage avec la singularité des mœurs françaises issues du modèle aristocratique de la galanterie française.
1962 | L'École, l'Église et la République 1871–1914 |
1963 | |
1964 | |
1965 | |
1966 | |
1967 | |
1968 | |
1969 | |
1970 | |
1971 | |
1972 | |
1973 | |
1974 | |
1975 | |
1976 | La Fête révolutionnaire 1789–1799 |
1977 | |
1978 | |
1979 | |
1980 | |
1981 | |
1982 | |
1983 | |
1984 | L'École de la France : essai sur la Révolution, l'utopie et l'enseignement (École laïque) |
1985 | |
1986 | |
1987 | |
1988 | Dictionnaire critique de la Révolution française |
1989 | L'Homme régénéré : essai sur la Révolution française |
La République des instituteurs | |
1990 | |
1991 | La Gironde et les Girondins |
1992 | |
1993 | Le Siècle de l'avènement républicain |
Dictionnaire critique de la Révolution française Institutions et créations | |
Dictionnaire critique de la Révolution française Événements | |
Dictionnaire critique de la Révolution française Acteurs | |
1994 | |
1995 | Les Mots des femmes : essai sur la singularité française |
1996 | |
1997 | |
1998 | La Muse démocratique, Henry James ou les pouvoirs du roman |
1999 | Un itinéraire intellectuel |
2000 | |
2001 | Les Aveux du roman. Le XIXe siècle entre Ancien Régime et Révolution |
Le Langage blessé : reparler après un accident cérébral | |
2002 | |
2003 | |
2004 | Une autre République : 1791 : L'occasion et le destin d'une initiative républicaine |
2005 | Varennes. La mort de la royauté, 21 juin 1791 |
Jules Ferry | |
2006 | |
2007 | |
2008 | |
2009 | Composition française : retour sur une enfance bretonne |
2010 | |
2011 | La Cause des livres |
2012 | |
2013 | |
2014 | Jules Ferry : La liberté et la tradition |
2015 | De Révolution en République : les chemins de la France |
2016 | |
2017 | |
2018 | L’Autre George : À la rencontre de George Eliot |
2019 | |
2020 | Pour rendre la vie plus légère : les livres, les femmes, les manières |
En 2020 est annoncé que le futur lycée de Ploërmel (Morbihan) portera son nom ; son ouverture est prévue pour 2023[27],[28]. L'école primaire de Plouha (Côtes d'Armor) porte son nom ainsi que celui de son mari.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.