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haut fonctionnaire, historien et universitaire algérien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Mohammed Harbi, né le à El Harrouch près de Skikda, est un ancien haut fonctionnaire, historien et universitaire algérien, spécialiste de la vie politique et de l'histoire de l'Algérie, ancien membre du FLN.
Ambassadeur d'Algérie en Guinée (d) | |
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École pratique des hautes études (maîtrise) (jusqu'en ) Université Paris-VIII (habilitation universitaire) (jusqu'en ) |
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Conflit |
Mohamed Harbi fait son cycle primaire à El Harrouch, puis rejoint le collège Luciani de Skikda jusqu’en première, puis au collège Sainte Barbe à Paris, dans la filière philo où il décroche son bac en 1950 et entame une licence d’histoire[1].
Durant la guerre d'Algérie, Mohammed Harbi exerce d'importantes responsabilités au sein du FLN, notamment comme ambassadeur en Guinée (1960-1961) puis secrétaire général du ministère des Affaires étrangères (de à ). Il devient membre de l'Union générale des étudiants musulmans algériens en 1956[2]. Il a participé aux premières négociations des accords d'Évian. Il est notamment le contact entre le FLN et le Parti communiste internationaliste (PCI, trotskiste pabliste)[3].
Il fut un collaborateur du vice-président du GPRA, Belkacem Krim.
Conseiller d'Ahmed Ben Bella, il est emprisonné en 1965 après le coup d'État de Houari Boumédiène jusqu'en 1968. En 1971, il est mis en résidence surveillée et interdit de séjour dans les grandes villes. Il s'évade et rejoint la France en 1973[4].
Il est l'un des premiers historiens à décrire le fonctionnement du FLN de l'intérieur dans son livre Aux origines du FLN. Le populisme révolutionnaire en Algérie (1975). Il y dévoile notamment le fossé entre les idéaux de certains de ses membres et les méthodes adoptées par le parti nationaliste :
« Nos idéaux étaient en contradiction avec les moyens qu’imposaient nos dirigeants pour les faire triompher. Libertaire de conviction, […] je me retrouvais dans une organisation où l’autoritarisme plébéien inculquait à chacun que le mal se convertit en bien sitôt qu’il se fait au nom de la révolution. Je souffrais du recours à des pratiques telles que l’égorgement, les mutilations (nez ou oreilles coupées) et du discrédit que les tueries faisaient peser sur nous…[5]. »
Il devient enseignant de sociologie et d'histoire à l’université Paris-VIII (1975-1978), à l'université Paris Descartes (1976-1980) et à l'université Paris-VII (1985-1989). Il est maître de conférences puis professeur à l'université Paris-VIII et en est actuellement professeur émérite. Il ne retourne en Algérie qu'en 1991[6].
Mohammed Harbi est l'auteur de nombreux ouvrages de référence sur l'histoire de la révolution algérienne. Il est membre du comité de parrainage du tribunal Russell sur la Palestine, dont les travaux ont commencé le .
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