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peintre polonais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Moïse Kisling, né le à Cracovie (Pologne) et mort le à Sanary-sur-Mer (Var)[1], est un peintre français d'origine polonaise, rattaché à l'École de Paris.
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Issu d’une famille modeste, Moïse Kisling suit des études dans à l’École des beaux-arts dans sa ville natale de Cracovie, alors occupée par l'Autriche. Son professeur Józef Pankiewicz, admirateur de Renoir et de Cézanne, possède un atelier à Paris, rue Bonaparte, et retrouve régulièrement son ami Pierre Bonnard à Saint Tropez. C'est lui qui l'encourage à se rendre en France. En 1910, à 19 ans, Kisling rejoint Paris et il découvre la vie de bohème artistique de Montmartre et Montparnasse. Il se lie alors avec Amedeo Modigliani (qui sera son grand ami), Georges Braque et Max Jacob.
En 1911, il voyage avec des amis polonais en Bretagne et découvre l'École de Pont-Aven. Il fait alors la rencontre de son ami le poète André Salmon. Un an plus tard, il séjourne à Céret où il retrouve Picasso, Juan Gris et Max Jacob. Il se lie avec Chaïm Soutine et Jean Cocteau.
En 1914 il expose à Prague avec Braque, Picasso et Derain. Il se bat en duel au sabre avec le peintre Adolph Gottlieb.
Pendant la Première Guerre mondiale, il s’engage dans la Légion étrangère où il retrouve le poète hollandais Fritz-René Vanderpyl (dont il fera un jour le portrait) et Blaise Cendrars qui devient son ami. Sérieusement blessé lors de la bataille de l'Artois, il est hospitalisé plus d’un mois. Cela lui vaudra la citoyenneté française.
En 1917 il voyage en Espagne, fréquente la salle Huyghens où il expose. Il se marie le 21 août avec Renée Gros, fille du commandant de la Garde républicaine[2]. Max Jacob, André Salmon et Georges Gorvel sont témoins [3]. Il voyage à Londres.
Dès son installation en 1912, son atelier à côté du jardin du Luxembourg, rue Joseph Bara devient un lieu de rencontre très animé pour de nombreux artistes novateurs attirés par sa générosité et son appétit de vivre[4]. Son influence sociale lui octroie le titre de « prince de Montparnasse ».
Modigliani le peint plusieurs fois : Portrait de Moïse Kisling (1915) et Moïse Kisling (1916). Il fait également le portrait de son épouse : Madame Kisling.[5] Moïse peint de nombreux portraits de Modigliani, avant sa disparition en 1920. Il a également peint Kiki de Montparnasse a de nombreuses reprises[6].
En 1918, Kisling fait un long séjour dans le Midi. Sa situation matérielle est difficile dans cette période de guerre.
En 1919, la galerie Druet lui consacre sa première exposition. C'est une consecration. Le peintre devient célèbre et se libère de ses préoccupations financières. Il participe ensuite à de nombreuses expositions à l'étranger ainsi qu'à la plupart des salons parisiens[4].
Durant la Seconde Guerre mondiale, fuyant les persécutions antisémites en France, il part se réfugier à Lisbonne[7] puis à New York. En 1943, il rencontre à Los Angeles la comédienne Michèle Morgan, dont il fait un portrait, développant chez cette dernière un intérêt pour la peinture. Son art est apprécié du grand public américain et il expose de nombreuses fois, notamment au Whitney Museum à New York.
Peu après la guerre et de retour d’un exil de plusieurs années aux Etats-Unis loin de sa famille, le peintre s’installe à Sanary-sur-Mer dans la villa qu’il avait fait construire à la fin de la décennie précédente. À partir des années 1920, plusieurs séjours dans cette petite cité balnéaire du Var avaient décidé le couple à progressivement y élire domicile. Kisling a aussi résidé à Gassin, près de Saint-Tropez, où naquit l'un de ses fils[8],[9], et en Bretagne, dans la villa de Creis près du village de Plougasnou[réf. nécessaire].
Très apprécié par un large public de son vivant, le travail de Kisling est officiellement reconnu avec sa promotion au grade d'officier de la Légion d'honneur en 1950. Il s'éteint en 1953 à Sanary-sur-Mer, après avoir présenté sa dernière exposition à Cagnes-sur-Mer[4]. Il est enterré au cimetière de la Guicharde de Sanary-sur-Mer.
Son style, en constante évolution est imprégné des oeuvres d’artistes français. L'ensemble de ses créations comprenne des portraits, des nus féminins, des natures mortes, et des paysages. Ce sont ses nus féminins et ses portraits qui lui vaullent une grande renommée. Quand, il commence la peinture, il est imprégné de l'influence de Paul Cézanne et du cubisme. Par la suite, il a un intérêt profond pour la peinture classique italienne et flamande. Progressivement, ses peintures s'inscrivent dans le retour à la figuration des années 20[4]. Il déploie dans ses oeuvres son goût pour les palettes vives.
Loin de se laisser enfermer dans un quelconque dogme, Kisling puise son inspiration dans une diversité artistique : Derain, Modigliani, voire Matisse, Renoir, ou encore Ingres. Cette variété d'influences se concentre toutefois en une « nouvelle volonté expressive », propre à Kisling, selon l'historien d'art Itzhak Golberg[4].
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