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ministère français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
En France, le ministère de l'Agriculture est l’administration chargée de la politique agricole, halieutique, alimentaire et forestière. Il organise aussi l'enseignement et la recherche dans ces domaines. Il est situé dans l'hôtel de Villeroy, au no 78 de la rue de Varenne dans le 7e arrondissement de Paris, près de l'hôtel de Matignon. Il est dirigé par le ministre de l'Agriculture, membre du gouvernement français.
Fondation |
1836 : ministère des Travaux publics, de l'Agriculture et du Commerce 1839 : ministère de l'Agriculture et du Commerce 1881 : ministère de l'Agriculture 2007 : ministère de l'Agriculture et de la Pêche 2009 : ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche 2010 : ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du Territoire 2012 : ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt 2017 : ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation 2022 : ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire 2024 : ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt |
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Sigles |
MAA, MAAF, MASA, MAAP, MASAF |
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Type | |
Forme juridique | |
Domaine d'activité |
Administration publique générale |
Siège | |
Pays | |
Coordonnées | |
Langue |
Effectif |
30 422 (2019)[1] |
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Ministres |
Annie Genevard (depuis ) |
Personnes clés | |
Organisation mère | |
Filiales |
Agence de services et de paiement, Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, Chambre d'agriculture en France, Centre national de la propriété forestière (d), FranceAgriMer, Institut français du cheval et de l'équitation, Institut national de l'origine et de la qualité, Office national des forêts, Office de développement de l'économie agricole des départements d'outre-mer (d) |
Budget |
4 911 millions d’euros (2022)[2] |
Site web |
data.gouv.fr |
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Le ministre de l'Agriculture participe notamment à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique agricole commune de l'Union européenne, avec ses homologues européens. Du fait que les métiers de l'agriculture sont proches de l'environnement, le ministère de l'Agriculture est aussi fortement impliqué dans la stratégie nationale de développement durable de la France.
Depuis le , le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt (MASAF) est dirigé par Annie Genevard.
Au début du XIXe siècle, les attributions actuellement confiées au ministère de l'Agriculture relevaient pourtant encore du ministère de l'Intérieur. Par une ordonnance du , Charles X crée le premier[3],[4] ministère de l'Agriculture[5],[6]. En 1842, des agronomes tels que Marc-Antoine Puvis (1776-1851) souhaitent la création d'un ministère spécifiquement consacré à l'Agriculture[7]. Le , le ministère du Commerce est recréé et obtient le domaine de l'agriculture. Le , le ministère prend l'intitulé de « ministère des Travaux publics, de l'Agriculture et du Commerce », le mot d'« agriculture » apparaissant ainsi pour la première fois dans le nom d'un ministère. En 1839, les travaux publics étant confiés à un autre département, le ministère devient « ministère de l'Agriculture et du Commerce » jusqu'en 1852, date à laquelle l'ensemble revient au ministère de l'Intérieur. Le ministère de l'Agriculture et du Commerce renaît en 1869. Le , les deux domaines sont dissociés, ce qui constitue la naissance d'un ministère de l'Agriculture autonome[8].
Depuis cette date, l’agriculture a toujours fait l’objet d’un ministère autonome, sauf de à , période pendant laquelle le secrétariat d’État à l’Agriculture a été rattaché au ministère des Affaires économiques et financières.
Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les structures du ministère de l’Agriculture, qui comprenait à l’origine, dans son administration centrale, outre le cabinet du ministre, le secrétariat, la comptabilité, quatre directions (agriculture, forêts, hydraulique agricole et haras), se sont ensuite diversifiées et spécialisées, essentiellement pour s’adapter aux situations de crises (guerres mondiales, reconstruction, crise des années 1930) et aux évolutions sociales (revendications sociales de 1936) ou techniques (électrification rurale, remembrement).
Hormis les services « fonctionnels » (cabinet, du ministre, secrétariat, personnel, comptabilité), on peut retenir l’organisation suivante, qui prévaudra à partir de 1881 :
Les bureaux administratifs sont assistés de nombreux conseil, comités et commissions: Conseil supérieur de l’agriculture, commission de répartition des fonds provenant du Pari mutuel, commission du Herd-Book de la race de Durham, commission supérieure du phylloxéra, commission de statistiques, office de renseignements agricoles, comité consultatif des épizooties, comité consultatif des stations agronomiques et des laboratoires agricoles…
Au cours du XXe siècle, certains services ont évolué, d’autres ont été créés. On note essentiellement :
Après l'armistice de , gouvernement et ministères s'installent à Vichy, le ministère de l'Agriculture occupe alors l'hôtel Mondial[9] (le ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement Jacques Le Roy Ladurie et le secrétaire d'État à l'Agriculture Max Bonnafous y ont leur bureau[10]) mais une partie des services restent à Paris.
Après la Seconde Guerre mondiale, le ministère de l’agriculture va considérablement accroître l'importance de ses services : Le ministère de l’Agriculture du Gouvernement Félix Gouin (Gouvernement provisoire de la République française) en 1946 comprend un ministère et un secrétariat général. Les structures précédentes s’enrichissent d’une direction de la répression et des fraudes et d’un service d’études et de documentation indépendant, produit du regroupement des différents services chargés de l’information au ministère. Ce dernier prend plus tard la dénomination de sous-direction de l’information, qui comprend alors : le service cinématographique, la bibliothèque et le service de presse, chargé notamment de la rédaction du Bulletin d’information du ministère de l’Agriculture. La sous-direction assure en outre le secrétariat des prix Sully-Olivier de Serres et la préparation du salon de l’agriculture.
Les autres directions et services du ministère vont davantage se spécialiser au fur et à mesure des besoins. Deux services jusque-là primordiaux vont voir leur importance relative diminuer au sein du ministère. En premier lieu, le service des Haras, primordial au XIXe siècle tant pour l'agriculture que pour la guerre est intégré à d’autres directions. Le besoin de chevaux reculant avec le développement de la mécanisation, l’élevage s’oriente davantage vers le loisir et la compétition. En second lieu, les services de l’hydraulique, dont la direction disparaît définitivement en 1966, est intégré dans la direction générale de l’espace rural, puis à celle des forêts.
Initialement, la division du secrétariat de la comptabilité et des services intérieurs du ministère a pour attributions la gestion du personnel, l’équipement des services ainsi que la préparation et l’exécution du budget. En 1984, le ministère de l’agriculture scinde la direction générale de l’administration et du financement (depuis 1971) en deux directions, la direction générale de l’administration d’une part et la direction des affaires financières et économiques d’autre part, qui assure désormais la gestion du budget et de la comptabilité.
Dans le même temps, les services statistiques du ministère sont regroupés. L’existence d’une structure chargée de la collecte et du traitement de l’information statistique agricole remonte à 1901, année de création de l’Office de renseignements agricoles. Ces services se sont progressivement étoffés pour donner naissance au Service central des enquêtes et études statistiques (SCEES).
Les attributions du ministère en matière de production et de commerce sont à l'origine du ressort de la Direction générale de l'agriculture (1957). Leur développement a été tel que les services chargés de ces questions ont formé une direction à part entière, la Direction générale de la production et des marchés (1962), devenue la Direction de la production et des échanges, puis la Direction générale des politiques économique, européenne et internationale.
L’enseignement agricole a sa propre direction dès 1946 : la Direction de l’enseignement. Elle existe toujours en 2014, sous le nom de Direction générale de l'enseignement et de la recherche.
En 1968, la Direction des industries agricoles et alimentaires (DIAA) est créée pour gérer plus spécifiquement l’industrie de transformation des aliments. Mais, en 1976-1977, elle est mise à disposition du secrétariat d'État aux Industries Agricoles et Alimentaires (IAA), rattaché à la fois aux ministères de l’agriculture et de l’industrie. De 1977 à 1979, une délégation aux IAA, attachée au ministère de l’agriculture, contribue à orienter les actions de la DIAA De 1979 à 1981, la DIAA dépend du secrétariat d’État aux industries agricoles, rattaché directement au premier ministre, avant de retrouver le ministère de l’agriculture.
La Direction de la qualité naît en 1976 du regroupement de plusieurs services dispersés dans trois directions et qui, à des titres divers, étaient chargés d’assurer un contrôle de la qualité des produits :
Enfin, l’inspection générale de l’agriculture a un rôle de contrôle du bon fonctionnement du système.
Les inspecteurs généraux de l’agriculture sont chargés, notamment dans les domaines administratifs, juridique, comptable, financier et économique, du contrôle et de l’évaluation des services du ministère de l’agriculture, ainsi que des établissements publics et organismes relevant de sa tutelle. Ils effectuent également des vérifications sur les organismes soumis au contrôle du ministère de l'agriculture, au titre des aides ou des financements dont ceux-ci bénéficient.
Mais le ministère ne suffit pas à la tâche dans ce domaine particulier qu’est l’agriculture. Depuis le début du XXe siècle, il doit aussi souvent s’appuyer sur des services extérieurs déconcentrés pour conserver un contact au plus près du terrain, tout en assurant la coordination de l’ensemble.
En parallèle se développent ainsi les services départementaux et régionaux. L’ancienne dénomination de Service agricole départemental (depuis 1912) disparaît au profit d’un nouvel acronyme en 1966 : DDA pour Direction départementale de l'Agriculture. La même année, la France est divisée en 22 régions agricoles : apparaissent ainsi le Service régional d’aménagement des eaux (SRAE), le Service régional d'aménagement forestier (SRAF), et le Service régional de statistiques agricoles (SRSA).
Depuis 1946, l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), un établissement public développe des centres de recherche scientifique, essentiellement des établissements de petite taille, dont le plus important reste celui de Jouy-en-Josas (78). l'INRA a été créé avec pour mission de mettre la science et la technologie au service du développement de l’agriculture en améliorant les techniques de production (culture et élevage) et la sélection génétique végétale et animale, afin de pouvoir nourrir la population du pays. Depuis 1984, l'INRA est un organisme de recherche en agronomie placé sous le statut d’établissement public à caractère scientifique et technologique, et sous la double tutelle du ministère chargé de la recherche et du ministère de l’agriculture.
En 1966 apparaissent dans l’organigramme des services centraux du ministère les centres nationaux d’études techniques et de recherches technologiques pour l’agriculture, les forêts et l'équipement rural (CERAFER), organismes d’études divisés en huit groupements : Aix-en-Provence, Antony, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Nancy, Nogent-sur-Vernisson, et Rennes. Ils pilotent des études dans des domaines très variés, notamment l’agriculture en montagne, le suivi des innovations techniques, ou les problèmes liés à l’utilisation ou la maîtrise de l'eau. La dénomination change pour Centre technique du génie rural des eaux et des forêts (CTGREF) en 1973, puis Centre national du machinisme agricole du génie rural, des eaux et des forêts (CEMAGREF) en 1982 et enfin Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (Irstea) en 2012.
En 2008, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques et des exigences de la politique agricole commune (PAC mise en œuvre de la stratégie européenne de développement durable avec le deuxième pilier de la PAC sur le développement rural), le ministère de l'agriculture et de la pêche a été assez profondément réorganisé. En particulier, la direction générale de la forêt et des affaires rurales (DGFAR) et la direction générale des politiques économiques, européennes, et internationales (DGPEEI) ont fusionné en une seule direction, la direction générale des politiques agricole, agroalimentaire, et des territoires (DGPAAT).
Entre 2013 et 2017, la direction des pêches maritimes et de l'aquaculture (DPMA) est rattachée au ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie[11],[12]. En 2022, elle forme la nouvelle direction générale des Affaires maritimes, de la Pêche et de l'Aquaculture[13].
Le logotype du ministère varie régulièrement au gré des changements de dénominations. Le logotype suit systématiquement les règles et principes de la charte graphique de la communication gouvernementale en France avec le système du « bloc marque » depuis 1999.
Le ministère exerce ses missions dans de nombreux domaines :
Certaines de ses missions sont exercées de manière déconcentrée par les Directions régionales de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, les Directions de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt en départements et régions d'outre-mer, les directions départementales des territoires, et les services vétérinaires des directions départementales de la protection des populations ou directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations.
Pour la mise en œuvre des politiques relatives aux pêches maritimes et à l'aquaculture marine, le ministère dispose des quatre directions interrégionales de la mer, services déconcentrés du ministère chargé de l'écologie.
Le ministère comporte 40 000 agents répartis sur l'ensemble du territoire français, dont plus de la moitié (21 000) exercent leurs missions dans l'enseignement agricole.
Annie Genevard est ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire depuis le , dans le gouvernement Michel Barnier.
L'administration centrale du ministère chargé de l'agriculture, de l'alimentation, de l'agroalimentaire et de la forêt comprend
De plus le ministre a une autorité conjointe sur la direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l'aquaculture[15], comprise dans l'administration centrale des ministères chargés de la transition écologique, de la cohésion des territoires et de la mer[16].
Le secrétariat général pilote la politique de modernisation du ministère. Il comprend le service des Affaires financières, sociales et logistiques, le service des Affaires juridiques, le service de la Statistique et de la Prospective, le service des Ressources humaines, le service de la Modernisation. Il comprend également la délégation à l'Information et à la Communication (DICOM)[17].
Les entités chargées de la protection sociale agricole sont rattachées au service des Affaires financières, sociales et logistiques
La maîtrise d'œuvre informatique est assurée par la sous-direction des Systèmes d'information dépendant du secrétariat général (localisée à Paris et Auzeville près de Toulouse) et par la DICOM pour les outils de communication (internet…), à l'exception des développements et de l'assistance de certains systèmes d'enseignement agricole, qui est assurée par le CNERTA, dépendant de AgroSup Dijon (voir ci-dessous la section « Autres entités »). La maîtrise d'ouvrage informatique est répartie dans les grandes directions métier (DGAL, DGPE, DGER, DPMA).
Les organisations déconcentrées sont :
Le ministre de l'agriculture préside le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER).
Le CNERTA (Centre national d'études et de ressources en technologies avancées), basé à Dijon, est chargé par la DGER d’aider les établissements d’enseignement agricole à intégrer l’usage des outils informatiques dans leurs pratiques. Le CNERTA dépend de l'Institut Agro Dijon, placé sous la double tutelle du ministère chargé de l'Agriculture et du ministère chargé de l'Enseignement et de la Recherche.
L'administration centrale est localisée sur différents sites :
Le ministère de l'Agriculture exerce notamment la tutelle :
Le Fonds de financement des prestations sociales des non-salariés agricoles et la Délégation interministérielle aux industries agroalimentaires et à l'agro-industrie ont été supprimés.
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