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film de Bong Joon-ho, sorti en 2003 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Memories of Murder (hangeul : 살인의 추억 ; hanja : 殺人의 追憶 ; RR : Salinui chueok ; MR : Sarinŭi Ch'uǒk ; litt. « Souvenirs du meurtre ») est un film policier dramatique sud-coréen écrit et réalisé par Bong Joon-ho, sorti en 2003.
Titre original |
살인의 추억 Salinui chueok |
---|---|
Réalisation | Bong Joon-ho |
Scénario |
Bong Joon-ho Kim Kwang-rim Shim Sung-bo |
Musique | Tarō Iwashiro |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
CJ Entertainment Sidus Pictures |
Pays de production | Corée du Sud |
Genre |
Drame Néo-noir Policier Thriller |
Durée | 132 minutes |
Sortie | 2003 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Il s'agit du deuxième long métrage de Bong Joon-ho et de l'adaptation d'une pièce de théâtre sur le même sujet de Kim Kwang-rim en 1996, inspirée de l'histoire vraie des premiers meurtres en série de l'histoire de la Corée ayant lieu, entre 1986 et 1991, à Hwaseong, dans la province de Gyeonggi.
La cinématographie du film et la performance de Song Kang-ho en particulier ont obtenu de nombreux éloges de la part de la critique[1].
En 1986, deux inspecteurs de police, l'un de la campagne (Park Doo-man), l'autre de la ville (Seo Tae-yoon), aux méthodes radicalement opposées, vont devoir mettre leurs forces en commun afin de piéger un terrible violeur et tueur en série. Les soupçons de chacun vont alors se déplacer d'un suspect à un autre, au rythme lancinant des assassinats barbares du mystérieux tueur.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
Le tournage a lieu dans la province du Jeolla du Sud, dont le district de Jangseong[5] et le district de Haenam pour les scènes des roselières[6], ainsi qu'à Jinju, dans la province du Gyeongsang du Sud, pour les scènes du tunnel de Jukbong[7].
L'accueil critique est très positif : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 4,3/5[8].
Pour Pierre Murat de Télérama, « On dirait un polar à l'occidentale, avec flics pourris et serial killer malin. C'est plutôt une méditation sur le Mal, invisible et universel. [...] Le rythme lent est brisé par des secousses furieuses : ainsi, la traque d'un pervers sexuel dans le décor fantomatique d'une usine en construction... Encore plus intéressant : le sourd et omniprésent climat d'insurrection qui pèse sur la capitale lointaine. Peu à peu, le film devient vraiment effrayant, puisqu'on ne voit rien, en fait, on ne fait que deviner. La souffrance de tous ces corps à qui l'on a ôté la vie. Mais aussi celle de tous les assassins possibles, murés dans leurs tourments secrets. »[9].
Pour Amélie Dubois des Inrockuptibles, « Livrant au passage une étonnante peinture de la province coréenne et de l'état politique d’un pays refusant de plus en plus son régime militaire, Memories of Murder draine un lot de malades qui, saisis ici comme de la viande sur un gril, apparaissent dans toute la violence fumante de chairs marquées à vif. L'épaisseur du film, qui atteint la folle densité littéraire de certains polars, ne vire jamais à la lourdeur bouffonne et indigeste, trop attachée qu’elle est à contenir le mystère insondable et glaçant, presque fantastique, de nuits noires, ruisselantes et inévitablement assassines. Cet équilibre, on le doit à une mise en scène injectant de part et d’autre des images incongrues et d'audacieuses ruptures de rythme et de ton. »[10].
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
---|---|---|---|
Corée du Sud | 5 101 645 entrées[11] 26 000 000 $[11] |
nc | nc |
France | 87 681 entrées[12] 230 030 $[13],[14] |
[alpha 1] | 24[alpha 1] |
États-Unis | 2 000 entrées[15] 15 357 $[16] |
3 | |
Hong Kong | 65 660 $[16] | 1 | |
Royaume-Uni | 6 573 entrées[17] 50 019 $[16] |
nc | nc |
Espagne | 30 916 entrées 163 376 $[16] |
nc | nc |
Memories of Murder a rencontré un énorme succès commercial en Corée du Sud, totalisant 5 101 645 entrées, soit 26 000 000 $ de recettes[11]. Le succès du film en Corée du Sud lui vaut de se hisser en troisième position du box-office sud-coréen[11]. En France, le film est distribué pour la première fois le 23 juin 2004 et totalise 67 087 entrées[15], avant de connaître une ressortie en , où il totalise 20 870 entrées[12].
L'impact du long-métrage est limité aux États-Unis avec 15 357 $ de recettes[16].
L'histoire de Memories of Murder est inspirée de faits réels (en), qui se sont déroulés entre 1986 et 1991. Un tueur en série viola et assassina dix femmes, dans un rayon de deux kilomètres à Hwaseong. La plus âgée des victimes avait soixante-et-onze ans. La plus jeune était une écolière de treize ans. Le meurtrier n'a jamais laissé d'indices derrière lui. Plus de trois mille suspects furent interrogés et finalement, plus de trois cent mille policiers ont été mobilisés pour l'enquête[18]. En juillet 1989, la police arrête un suspect de 22 ans, Yoon Sung-yeo. Bien qu'il ne puisse pas, lors des reconstitutions, accomplir le parcours supposé du meurtrier du fait de son handicap lié à des séquelles de poliomyélite, il est incarcéré et torturé et finit par avouer. Il est ensuite condamné à la détention à perpétuité. Durant l'exécution de sa peine cinq nouveaux crimes se produisent à partir de novembre 1990. Yoon Sung-yeo qui est revenu sur ses aveux finit par être libéré en 2009 ; il bénéficiera en 2020 d'un nouveau procès qui le blanchira et obtiendra une indemnisation d'environ 3 millions de dollars[19].
Le mercredi , les autorités coréennes annoncent l'identification d'un suspect dans cette affaire : il s'agit de Lee Choon-jae, un homme de 56 ans emprisonné depuis 1994 car condamné à la prison à vie pour le viol et le meurtre de sa belle-sœur. L'ADN de cet individu correspond à celui retrouvé dans l'un des sous-vêtements de la neuvième victime et a également permis de le relier à deux des autres meurtres. Des analyses supplémentaires seront nécessaires pour déterminer la responsabilité du suspect dans les autres crimes. Quoi qu'il en soit, le délai de prescription ayant pris fin en , il ne pourra pas être poursuivi pour ces crimes[20].
Le mardi , il est annoncé que Lee Choon-jae a avoué non seulement avoir commis les meurtres dont il était suspecté à Hwaseong entre 1986 et 1991 mais également trois autres homicides dans la ville à cette même époque et deux autres avant le meurtre de sa belle-sœur[21].
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