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pianiste de jazz américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alfred McCoy Tyner est un pianiste et compositeur de jazz américain né le à Philadelphie en Pennsylvanie et mort le à Bergenfield dans le New Jersey.
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Activités |
Pianiste, musicien de jazz, artiste d'enregistrement, chef d'orchestre, chef d'ensemble à vent, compositeur, musicien |
Période d'activité |
- |
Fratrie |
Jarvis Tyner (en) |
Membre de | |
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Instrument | |
Labels | |
Genres artistiques |
Jazz, post-bop, progressive jazz (en), ethno-jazz |
Site web |
(en) www.mccoytyner.com |
Distinction | |
Discographie |
Discographie de McCoy Tyner (en) |
McCoy Tyner nait le à Philadelphie en Pennsylvanie[1].
Son père chante à l'église, mais c'est sa mère, esthéticienne, qui pousse son fils à étudier le piano, ce qu'elle n'avait pas pu faire elle-même[2].
Il étudie successivement à la West Philadelphia Music School et la Granoff School of Music (en). Voisin des pianistes Richie et Bud Powell, il profite de leurs conseils sur l'harmonie et le jeu de pédales[3].
À 17 ans, il se convertit au courant dérivé de l'Islam prôné par la Communauté musulmane Ahmadiyya et prend pour nom Suleiman Said[4],[5].
Au milieu des années 1950, il joue dans des orchestres de Philadelphie, dont celui de Cal Massey. Il accompagne Kenny Dorham, Jackie McLean, Sonny Rollins ou Max Roach[3].
En 1956, alors qu'il a 17 ans[6], il rencontre John Coltrane qu'il accompagne une semaine au Red Rooster de Philadelphie. Le saxophoniste enregistre une composition de Tyner, The Believer, sur l'album éponyme (en), sorti en 1957[3].
En 1959, il est le pianiste du « Jazztet » codirigé par Benny Golson et Art Farmer. C'est son premier enregistrement[3].
De 1960 à 1965, il joue dans la formation de John Coltrane, avec lequel il enregistre notamment My Favorite Things (1961), Live at the Village Vanguard, Impressions (en) ou encore A Love Supreme (1964)[6]. Il enregistre de nombreux autres albums en quartette, en quintette, ou avec un big band arrangé par Eric Dolphy, pour les labels Atlantic puis Impulse!. Le quartette composé de John Coltrane au saxophone, Tyner au piano, Jimmy Garrison à la contrebasse et Elvin Jones à la batterie est l'un des plus célèbres de l'histoire du jazz. Ce groupe reste encore aujourd'hui la figure la plus emblématique du jazz modal.
À la même période, il enregistre en leader et comme sideman[3] dans des disques hard bop pour le label Blue Note, accompagnant, entre autres, Freddie Hubbard, Lee Morgan, Stanley Turrentine, Grant Green, Hank Mobley, Donald Byrd, Joe Henderson ou Wayne Shorter. C'est notamment à cette époque qu'il enregistre peut-être l'album le plus important de sa carrière, The Real McCoy, avec Joe Henderson, Ron Carter et Elvin Jones[6].
En 1966, Tyner fonde son trio, et enregistre essentiellement sous son nom[3]. De 1966 à 1971, même s'il continuer à enregistrer pour Blue Note, il connaît une période difficile. Il joue dans des orchestres de rhythm and blues, et accompagne notamment Ike and Tina Turner[3].
À partir de 1972, il signe avec le label Milestone, pour lequel il enregistre abondamment avec ses propres formations. Ces disques, en particulier Sahara (1973), nommé aux Grammy Awards[6], relancent la carrière du pianiste. On peut citer, comme musiciens ayant participé aux groupes du pianiste dans les années 1970, les saxophonistes Sonny Fortune, Azar Lawrence, Gary Bartz, le violoniste John Blake et le batteur Alphonse Mouzon. Sa musique mêle alors les esthétiques du jazz modal, du hard bop, du jazz fusion et du free jazz.
En 1973, Enlightenment (en), enregistré lors du Montreux Jazz Festival, remporte le prix du Disque de l'année[3][précision nécessaire].
En 1978, il fait une tournée remarquée avec le Milestone jazzstars (Sonny Rollins au saxophone ténor, Ron Carter à la contrebasse et Al Foster à la batterie)[3].
McCoy Tyner a poursuivi une carrière prolifique enregistrant notamment pour Columbia, Blue Note, Elektra et d'autres labels.
En 1985, Blue Note filme un long concert en solo[7].
En 1987, il participe à une tournée internationale en hommage à John Coltrane, aux côtés du bassiste Avery Sharpe (en) et du batteur Louis Hayes[7]. À la fin des années 1980, il fonde un trio avec Avery Sharpe et Aaron Scott à la batterie[6].
En 1995, il retrouve le label Impulse! pour Infinity (en), avec Michael Brecker[6]. En 1997 paraît What the World Needs Now: The Music of Burt Bacharach (en), en hommage à Burt Bacharach[6].
En 2007, à l'occasion de la parution de Quartet (en), avec Joe Lovano, Christian McBride et Jeff « Tain » Watts, il crée son label McCoy Tyner Music, adossé à Blue Note[6]. Sur le même label paraît l'année suivante Guitars (en), sur lequel on peut entendre Bill Frisell, Marc Ribot, John Scofield, Derek Trucks et Béla Fleck[6]. En 2009 paraît Solo: Live from San Francisco (en), enregistré en 2007[6].
Il meurt le à l'âge de 81 ans en laissant derrière lui une œuvre qui marquera profondément les pianistes, tous styles confondus[8],[1].
McCoy Tyner est un des représentants, sinon l'inventeur, de l'approche modale du jazz au piano[5],[7]. C'est un musicien beaucoup imité, ce qu'il considérait comme un compliment[5].
Pianiste à la sonorité toujours brillante, il aime les lignes ornementales, les « longues séquences toutes en volutes, ponctuées d'accords à la main gauche qui autorisent toutes les fantaisies mélodiques »[7]. En piano solo, son goût pour les longues phrases est exacerbé[7]. Gaucher, il a un goût prononcé pour les lignes de basse percussives, ainsi que pour les rythmes africains[5]. Il utilise beaucoup d'accords de quarte et de quinte, rendant son jeu très reconnaissable[5],[6].
Outre l'influence de John Coltrane, on peut discerner dans son jeu celle d'Art Tatum[7]. Il intègre également du blues[6], des éléments de musique africaine, ainsi que de musique balinaise, chinoise ou japonaise[7].
Même si son instrument principal est le piano, il a également expérimenté avec d'autres instruments, comme le koto, la flûte, les percussions (Sahara, 1972), le clavecin ou le célesta (Trident, 1975)[5].
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