Le titre de maître des arbalétriers était donné, en France, à celui qui était le commandant de tous les piétons à l'ost. C'était une dignité, non un grade, créée par LouisIX. Elle subsista jusque sous le règne de FrançoisIer.
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Les arbalétriers étaient des fantassins très prisés lors de la création de cette charge.
Le maître des arbalétriers commandait tous les hommes de trait (francs-archers et arbalétriers), les ingénieurs et servants des engins de siège (artilleurs), les sapeurs, les charpentiers et les mineurs. Sous ses ordres se trouvait aussi le maître de l'artillerie, dignité qui sera mise en avant sous LouisXI avec l'usage très courant de l'artillerie à feu.
Le premier maître des arbalétriers est Thibaut de Montléart ou Montliart[1], nommé par LouisIX, en 1248.
Le dernier grand maître des arbalétriers fut Aymar de Prie (1453-1527). Depuis 1515, cette charge est réunie à celle de grand maître de l'artillerie puis l'office est supprimé à la mort d'Aymar de Prie. Le roi CharlesIX supprima les arbalétriers et archers: «pour ce qu'à présent les arcs et arbalestres ne sont en usage de défense, tous les arbalestriers et archers seront dorénavant tenus porter harquebuse au lieu des arcs et arbalestres…».
Établir une liste exhaustive des maîtres et grands maîtres n’est pas chose aisée car, il y a plusieurs siècles, les archives regroupant leurs comptes ont totalement disparu dans un incendie. La Chronologie militaire de Pinard (8 volumes parus en 1760-1768) est donc muette à leur sujet, cet auteur reprend en note, comme beaucoup d’autres, la liste publiée par Anselme avec quelques ajouts mineurs mais toujours incomplète.
Thibaut de Montléart, cité comme maître des arbalétriers dès 1248, aussi en 1260, mort en 1270.
Nicolas de Menou, cité comme maître des arbalétriers également en 1248, à nouveau en 1261, mort en 1270. Sa qualité de maître des arbalétriers figurait sur sa tombe (disparue) à Tours.
Simon de Montléard, cité par Viton de St Allais, serait le cousin de Thibaut de Montléard. Mais il est possible que Thibaut et Simon ne soient qu'une seule et même personne.
Renaud de Rouvray et non Rouvroy, nommé en 1274.
Simon de Melun (1282-1284 Nommé en 1282, Maréchal de France en 1290, mort à Courtrai en 1302[2].)
Jean de Burlas, sénéchal de Carcassonne en 1287, puis nommé maître des arbalétriers jusqu'en 1294 et de 1298 à 1302. Mort à Courtrai en 1302.
Jean le Picard, nommé en 1298.
Pierre de Courtisot, nommé en 1303.
Thibaut, sire de Chepoy, nommé en 1304, amiral en 1307 et mort en 1315.
Pierre de Galart ou Pierre de Gallard, nommé en 1310 par Philippe IV Le Bel, mort en 1338.
ÉtienneII de La Baume, dit «le Galois» (La Baume), ancien bailli de Chablais pour le comte de Savoie, nommé en 1338, mort en 1364.
Matthieu de Roye, dit «le Flamand», nommé de 1346 à 1349, mort en 1380.
Marc de Grimaud, seigneur d'Antibes, capitaine général des arbalétriers en 1373, c'est à tort qu'il figure dans la liste des maîtres publiée par Anselme, n'étant que le capitaine des 800 arbalétriers génois au service de la France.
Jean d'Hangest, sire d'Avesnecourt, renommé en 1413 jusqu'en 1414, date de son décès. Beaucoup d'auteurs le font toutefois périr à Azincourt en 1415.
Guillaume Malet de Cramesnil, nommé en .
David de Rambures, renommé en 1415 jusqu'à son décès à la bataille d'Azincourt avec trois de ses fils, le 25 octobre 1415.
Guillaume Malet de Cramesnil retrouve son titre jusqu'en .
Jean de Torsay, nommé en , destitué en 1418 par la faction de Bourgogne mais reste grand maître des arbalétriers pour la faction d'Armagnac jusqu'en 1425. De 1418 à 1425, il y a donc deux grands maîtres des arbalétriers dans la France déchirée dans la querelle des Armagnacs et Bourguignons et Roi de France contre Roi d'Angleterre.
Jacques de La Baume (La Baume), nommé en 1418 jusqu'en 1421 où il est destitué par le roi d'Angleterre au profit de son successeur. Mort en 1466[4].
Hugues ou Hue de Lannoy, chevalier de la Toison d'Or nommé en 1421, démission en 1423 ou 1424. Mort en 1456.
Jean d'Estouteville, seigneur de Torcy, nommé en 1449, destitué par LouisXI en 1461. Mort en 1494.
JeanIV d'Auxy, ber et sire d'Auxy, nommé en 1461 jusqu'en 1465. Mort en 1474.
Jean d'Estouteville retrouve sa place en 1465 qu'il garde jusqu'en 1489. Il est donc erroné de prétendre que la charge de grand maître reste inoccupée pendant près de 50 ans.
JeanV de Bruges seigneur de la Gruuthuse, nommé en 1498 et mort en 1512.
Le titre de grand maître des arbalétriers disparait avec son dernier possesseur et ses attributions sont reprises en partie par le grand maître de l'artillerie et le colonel-général de l'infanterie dont le premier qui en porte le titre fut Jean de Taix.
«roglo.eu», Simon de Melun, seigneur de Marcheville 1245-1302, & Marie de La Sableiges, dame de La Salle-lès-Cléry. Nommé en 1282, Maréchal de France en 1290. Mort à Courtrai en 1302. (consulté le )
Jean BLANCHARD, VOLUMES RELIES du Cabinet des titres: recherches de noblesse, armoriaux, preuves, histoires généalogiques. «Les Généalogies des Maistres des requestes ordinaires de l'Hostel du Roy», Paris / Bibliothèque nationale de France. Département des Manuscrits. Français 32137, Jacques le Gras, (lire en ligne), p.11
Samuel Guichenon, Histoire de Bresse et de Bugey: Partie 2: Contenant les fondations des Abbayes, Prieurez, Chartreuses, Egliſes Collegiales & les Origines des Villes, Chaſteaux, Seigneurs & principaux Fiefs, Lyon, Jean Antoine Huguetan & Marc Antoine Ravaud, , 109p. (BNF30554993, lire en ligne), p.24.
P. Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France; extrait du chapitre 7 du Tome VIII (3e édition) «Histoire généalogique et chronologique des Grand-Maistres des Arbalestriers de France», Paris, les Libraires associés, 1733.