Pendant toute sa carrière, il a fait un autoportrait dans chaque pays ou ville qu'il traversait. Avec lui et d'autres, la photographie vernaculaire est devenue un genre majeur de la photographie.
Jeunesse et formation
Martin Parr naît dans une petite ville de banlieue au Sud de Londres dans le Surrey. Son père, provincial du Nord, avait choisi d’installer sa famille issue de la petite bourgeoisie traditionnelle dans ce centre cosmopolite.
Il étudie la photographie à Manchester, ville industrielle du Nord, à la Manchester Polytechnic, de 1970 à 1973. Il y passe des moments difficiles mais, finalement, ce choix de lieu de résidence lui sera favorable. Il opte en effet pour des sujets locaux éloignés du caractère séduisant et cosmopolite de la capitale.
Débuts
Martin Parr se lance alors dans une étude de la culture prolétarienne, allant jusqu’à travailler au centre de vacances de Butlin, dans l’Est du Yorkshire.
En 1980, sa femme Susie et lui s’installent en Irlande et, en 1982, il publie un premier ouvrage, Bad Weather, sujet qui préoccupe de façon obsessionnelle les Britanniques. Il réalise des photographies vernaculaires sur presque rien, sur l’ennuyeux (il dira plus tard que la notion de l’ennui le fascine).
Passage à la couleur
Toujours en 1982, il rentre en Angleterre et s’installe près de Liverpool. C’est aussi un tournant majeur, celui du passage à la couleur qu’il ne quittera plus.
En 1987, il déménage à Bristol où son épouse est thérapeute[1].
En , il démissionne de son poste de directeur artistique d'un nouveau festival photo à Bristol après avoir été critiqué et accusé de cautionner le racisme pour son association avec un livre intitulé Londres du photographe italien Gian Butturini dans lequel il avait rédigé une préface pour une réédition en 2017[2],[3].
Caractérisée par la dérision et l'ironie, l'œuvre de Martin Parr rejoint le domaine de la photographie documentaire, dont il propose une approche nouvelle.
Son travail apparaît comme l'un des témoins privilégiés de la société britannique à l'époque de Margaret Thatcher.
Il a travaillé sur de nombreux projets en réalisant des séries, par exemple sur le tourisme, où il montre le contraste entre l'attente et la réalité, ou encore une série sur lui-même, avec des prises sur plusieurs années, où il présente la même attitude. Il veut montrer les différentes techniques utilisées par les petites boutiques de photographie pour se faire tirer le portrait.
2014-2018: «Only in England: Photographs by Tony-Ray Jones and Marin Parr» (exposition itinérante, Media Space, Science Museum, Londres, GB; Walker Art Gallery, Liverpool, GB; Bowes Museum, Barnard Castle, Durnham, GB; National Media Museum, Bradford, GB.
2015: «Life is a Beach. Un Anglais à Nice», théâtre de la Photographie et de l'Image, Nice[8]
2016: «Unseen City», Guildhall Art Gallery, Londres.
The Photobook: A History, Vol. 1, éd. Phaidon, 2004 (ISBN978-0-7148-4285-1); traduction française: Le Livre de photographies: une histoire, tome 1, éd. Phaidon (ISBN978-0-7148-9483-6)
Euro Visions, catalogue de l'exposition collective à Beaubourg, 207 p., éd. Magnum/Steidl, 2005 (ISBN978-2-84426-293-6)