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informaticienne et professeure des universités française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marion Créhange, née Marion Caen le à Nancy, et morte le à Vandœuvre-lès-Nancy, est une scientifique française.
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Marion Henriette Caen |
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Jean Legras (), Claude Pair () |
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Pionnière de l'informatique à l'université de Nancy, elle est l'une des premières personnes à soutenir une thèse en informatique en France en 1961, sous la direction de Jean Legras intitulée Structure du code de programmation, qui porte sur la définition et la réalisation d'un macro-assembleur et d'un outil de programmation.
Nommée professeure en 1976, elle participe à la fondation de l'unité d'enseignement et de recherche (UER) de mathématiques et d'informatique de l'université Nancy-I. Elle se tourne ensuite vers la conception de langages d'interrogation de bases de données et fonde l'équipe de recherche Exprim (EXPert pour la Recherche d'IMages). Elle devient membre de l'académie de Stanislas en 2017.
Au cours de sa carrière, Marion Créhange s'est attachée à montrer les apports réciproques entre informatique et sciences humaines. Elle a prôné une informatique favorisant l'imagination et la création.
Elle a donné son nom à un fonds d'archives lié à l'histoire de l'informatique universitaire à Nancy, conservé aux archives Henri-Poincaré de l'université de Lorraine.
Marion Henriette Caen naît le à Nancy, où elle effectuera tout son parcours personnel et professionnel jusqu'à sa mort le [1],[2],[3] à Vandœuvre-lès-Nancy[4].
Après avoir obtenu une licence de mathématiques en 1958[5], elle devient assistante responsable des travaux pratiques de calcul[6] alors qu'elle est encore étudiante en première année de troisième cycle à la faculté des sciences de l'université de Nancy, en [5].
Elle est l'une des pionnières de l'informatique[7] à l'université de Nancy où elle soutient en 1961, sous la direction de Jean Legras, l'une des premières thèses françaises en informatique[8] (après celle d'ingénieur-docteur de Louis Cariou en 1959)[9],[10] : Structure du code de programmation[11],[12],[13],[14], qui améliore le Programme d'assemblage symbolique optimal (en) (Paso) de l'IBM 650. La thèse porte sur la définition et la réalisation d'un macro-assembleur et d'un outil de programmation[13],[15].
Elle obtient un doctorat d'État de mathématiques en 1975, avec une thèse sous la direction de Claude Pair, intitulée Description formelle, représentation, interrogation des informations complexes : Système PIVOINES[16], sur l'indépendance des données dans les bases de données[17].
Nommée professeure en 1976, elle participe également à la création de l'unité d'enseignement et de recherche (UER) de mathématiques et d'informatique de l'université Nancy-I.
Elle rejoint ensuite le Centre de recherche en informatique de Nancy (CRIN, actuel Loria) où elle se spécialise dans les systèmes d'information. Ses recherches portent d'abord sur les langages de programmation naissants. Mais très vite, elle se dirige vers l'interrogation et la gestion d'ensembles d'informations complexes et l'interface homme-machine intervenant durant cette interrogation[18]. On peut citer en exemple son travail effectué dès les années 1960 avec l'historienne Lucie Fossier, sur l'exploitation documentaire de recueils d'actes diplomatiques du Moyen Âge[19]. Sa thèse d'État portait sur la conception d'un langage d'interrogation de bases de données, Pivoines, très « déclaratif » et indépendant des choix de représentation.
En 1983, elle fonde l'équipe de recherche Exprim (EXPert pour la Recherche d'IMages)[3],[18]. En 1990, elle est directrice du département des sciences de l'informatique à l'IUT de Nancy tout en dirigeant l'équipe Exprim sur les travaux de l'interactivité dans la récupération des données multimédia[17].
En 1997, elle devient professeure émérite de l'université de Lorraine, laboratoire Loria[3],[20].
Elle devient membre associée de l'académie de Stanislas le , puis membre le [8],[2].
Fin 2019, elle dépose aux archives Henri-Poincaré de l'université de Lorraine des documents sur l'histoire de l'informatique universitaire à Nancy, un de ses sujets d'étude[21],[22]. Ces documents sont rassemblés dans un fonds d'archives qui porte son nom, le fonds Marion Créhange[23].
Au cours de sa carrière, Marion Créhange s'est attachée à montrer les apports réciproques entre informatique et sciences humaines. Elle prône une informatique favorisant l'imagination et la création, et non la restriction à des schémas préétablis[24].
Dès 1988, dans un article sur la recherche d'images rédigé dans le cadre du projet Exprim créé en 1983 autour de la Recherche d'Information Multimédia, Marion Créhange montrait le rôle important de la visualisation des images (vision instantanée, richesse de l'image par rapport à sa description, caractère évocateur des images) pour permettre une interrogation interactive et souple de la base de données documentaire. Une interface entre utilisateur et système favorisant une collaboration et un apprentissage mutuel entre les deux partenaires permettait d'utiliser au mieux leurs qualités respectives, en particulier les qualités de créativité et d'imagination de l'utilisateur humain. Selon elle, certains de ces principes pouvaient s'étendre à la recherche rétrospective en général[25].
Les travaux de l'équipe du projet Exprim se sont poursuivis sur des généralisations de ce processus, mettant en œuvre des avancées de secteurs variés de l'informatique : étude de capacités d'apprentissage à long terme basées en particulier sur le raisonnement à base de cas, étude des architectures multi-agents, gestion d'un modèle de l'utilisateur, etc. L'équipe a noué de nombreuses collaborations, surtout à l'échelle française et européenne : PRC BD3 (sigle de Programme de Recherche Coordonnée Bases de Données 3e génération), projets européens, principalement Esprit1, groupe de travail Mira autour de la gestion d'informations multimédias[26].
Ses parents sont Étienne Caen (1909-1997)[27], directeur-général adjoint des Établissements Bechmann, président de l'Association lorraine de musique de chambre (ALMC)[28], et Gilberte Braun (1914-2009)[29], licenciée ès sciences[2], physicienne[30].
Le , elle épouse Bernard Créhange[1] (né en 1934)[31], ingénieur diplômé de l'École nationale supérieure d'électricité et de mécanique de Nancy (Ensem). Le couple a deux enfants : Catherine, illustratrice, et Alain, conseiller en communication écrite (École supérieure de commerce de Paris)[2].
Marion Créhange pratiquait le violoncelle et aimait écouter de la musique de chambre, entre autres au sein de l'ALMC, dont elle était membre du comité consultatif[32]. Elle était aussi une membre active de l’association des amis du Musée des Beaux-Arts de Nancy, dans laquelle elle était responsable dans le conseil d'administration de la commission concert[33]. D'autre part, elle aimait la randonnée[26].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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