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ambulancière militaire française pendant la Seconde Guerre mondiale, première femme décorée de la Médaille militaire De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marie-Alphonsine Loretti, épouse Fifre, née le à Beaucourt et morte au combat le dans le défilé du Rapido à Casale, est une ambulancière militaire française pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est décorée de la Médaille militaire.
Ambulancière | |
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à partir du |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Fifre |
Nom de naissance |
Loretti |
Nationalité | |
Allégeance | |
Activités |
Militaire, ambulancière |
Période d'activité |
À partir du |
Arme | |
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Unités | |
Grade militaire | |
Conflit | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (AC 21 P 78612) |
En 1943, Marie-Alphonsine Loretti, vit à Alger où elle épouse un sous-officier des tirailleurs de la 3e Division d'infanterie algérienne[1].
Le , elle s'engage au titre du 27e Escadron du Train. En juillet, après avoir reçu une formation militaire de base, elle rejoint à Sétif, les « Chaufferettes » la section d'ambulancières féminines du 3e Bataillon médical de la 3e Division d'infanterie algérienne. Elle y reçoit une instruction technique (marche en convoi, entretien des Dodge WC54, brancardage, secourisme…)[1],[2].
En , le 3e Bataillon médical débarque à Naples. Le , le bataillon et ses « Chaufferettes » montent au front devant la Ligne Gustav près de Monte Cassino. L'unité s'installe dans la cuvette de Casale. La section d'ambulancières est affectée au poste de secours des 2e et 3e compagnies de ramassage sur la route de San Elia. Les « Chaufferettes » font des allers-retours entre les postes et le bataillon médical. La route d'Acquafondata à San Elia dans la vallée du Rapido, est surnommée la « Route aux frissons » ou « Route de la mort », car elle est visible des observatoires de l'artillerie allemande qui la pilonne. Les missions se font de nuit[2].
Le , Marie-Alphonsine Loretti, se porte volontaire avec cinq de ses camarades pour aller chercher de nuit des blessés près du village de Terelle où un bataillon de tirailleurs a subi de lourdes pertes. L’aller se passe bien, mais au retour, en sortant du mont Rapido, les deux ambulances sont bloquées par une jeep en feu qui vient de sauter sur une mine. L'artillerie allemande ouvre le feu sur les ambulances. Sous le tir ennemi, les ambulancières font des allers-retours entre les véhicules et une ruine pour y mettre à l'abri les blessés[1],[2].
Sous ce bombardement, Marie-Alphonsine Loretti est mortellement blessée aux jambes par des éclats d'obus. Ses camarades dont certaines sont, elles-mêmes, blessées, lui posent des garrots, mais ne peuvent endiguer les hémorragies. Elle décède quelques minutes après l'arrêt du tir[1].
Marie-Alphonsine Loretti, surnommé « Lorette », est la première des cinq ambulancières tuées pendant la campagne d'Italie[1].
Le , lors de son enterrement avec les honneurs militaires, le général Alphonse Juin, lui remet, à titre posthume, la Croix de Guerre et la première Médaille militaire décernée à une femme[1],[2].
Elle est inhumée en Italie au cimetière militaire français de Venafro, jusqu’en 1948. Le , sa sépulture est rapatriée au cimetière Bellevue à Belfort[1].
« Conductrice d'ambulance sanitaire animée du plus haut esprit de devoir et d'un dévouement admirable. Volontaire pour aller chercher des blessés à un poste de secours régimentaire dans un secteur très exposé, a trouvé une mort glorieuse le 5 février 1944 sur la route de San-Elia à Terelle en accomplissant une mission périlleuse. Prise sous un violent bombardement, a été frappée mortellement alors qu'elle s'efforçait de mettre à l'abri les blessés qu'elle transportait. A donné ainsi un magnifique exemple de courage et d'abnégation. »
— Général Alphonse Juin
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