Il était surnommé « le barde au bouc noir » ou encore le « chauve chevelu ». Il est considéré comme le précurseur des chansonniers de Montmartre[2].
Le Site officiel de Marcel Legay, créé par son petit-neveu Yves Bertrand, est très complet en termes de biographie et de production artistique (liste des 872 chansons composées; liste des 196 interprétations des chansons du maître, enregistrées entre 1898 et 2019; liste des livres de chansons; liste des cabarets artistiques et cafés-concerts; etc.).
Marcel Legay est issu d'une famille de porions du Pas-de-Calais. À la suite de la déclaration de la guerre franco-allemande de 1870, il s'engage au 20echasseurs à pied, puis termine son service dans la musique du 43erégiment d'infanterie de Lille en tant que clarinettiste[4].
Il part ensuite s'installer à Paris en 1876 où il commence à chanter et vendre ses chansons dans les rues de Montmartre et du quartier latin.
En 1881, il commence à chanter au Chat Noir alors que celui-ci venait d'ouvrir ses portes. Avec les hydropathes, dont il fait partie depuis 1879, il rejoint le groupe qui vient de faire de ce cabaret son lieu de prédilection. Il côtoie à cette période Aristide Bruant[5], Eugénie Buffet et Alphonse Allais.
En 1885 il ouvre le cabaret de la Franche Lippée[7] rue des Abbesses. Il se produit souvent dans différents cabarets comme les Quat'z'arts, le Chien Noir, le Lapin Agile, le moulin de la Galette. Il ouvrira plusieurs cabarets: l'Alouette (1899), le cabaret du Grillon (190?), les Noctambules (1904). Il est très ami avec Jules Jouy, compose beaucoup de musique pour Maurice Boukay dont celles publiées dans le livre Chansons rouges (Flammarion-1896). Innovateur artistique avec les superbes albums de musique Toute la Gamme (1886) et Les Rondes du Valet de carreau (1887), il mettra en musique des pages de prose tirées de Maupassant, Hugo, Louise Michel, etc. au cours de l'événement artistique exceptionnel "Prose en Musique - Audition unique", donné salle Kriegelstein en 1889.
Sans rien dire (paroles Claude Moselle, 1899) chantée notamment par Jean Lumière, Cora Vaucaire et 12 autres interprètes.
Écoute ô mon cœur [aussi appelée Chanson du pays d'Artois] (paroles Marcel Legay, 1904), chantée notamment par Louis Lynel, Jacques Douai et17 autres interprètes..
1887Les rondes du valet de carreau (Marpon et Flammarion, Texte George Auriol, illustration Steinlein) / (réédition 1910, éd. librairie de la bonne chanson)
Le valet de carreau
Chanson du roy et de la reine
La poupée
La petite bobotte
Le marchand de sable
Buvons du lait
Chanson des adieux
La chanson des fous
Chansons du peuple (éd. Enoch) texte de M. Boukay/illustration Steinlein
Première série
Chanson des petits mendiants
La chanson du myosotis
La chanson de la violette
La chanson de Floréal
La chanson de Vendémiaire
Chanson de l'hyménée (voix élevées)
Deuxième série
La chanson de Messidor
La chanson de Brumaire
La chanson de germinal
La chanson de Ventôse
La chanson de fructidor
La chanson de Prairial (voix élevées) / 6bis. la même (pour voix grave)
1895Chansons cruelles chansons douces (poèmes d'André Barde, ed. Paul Ollendorff)
1896Chansons de cœur (ed. Ollendorff, poésie d'Emile Antoine, couverture Steinlein)
1898Chansons Fragiles (ed. Flammarion, poèmes de Paul Romilly)
1900Les ritournelles (ed. Baudoux, poèmes de Paul Moselle), réédition en 1915 ed. Vanier: 20 chansons
(?) Les chansons nouvelles (Ed. Enoch poèmes de Emile Antoine, Andre Barde, Maurice Boukay, J-L Croze, Leon Durocher, L Hérel, Paul Marroc, Henri Murger, Camille Soubise): 15 chansons (dont 4 Les cloches / 8 pourquoi files-tu)
1906le Chansonnier Marcel Legay; Les dix plus grand succès
La Musique pour Tous (portrait dessiné par Lucien Victor Guirand de Scevola).
Chanson de Fou (paroles de André Barde) / Et voilà pourquoi Madeleine ou l'école buissonière[9] (paroles de Léon Durocher) / le Bleu des Bleuets (paroles de Edmond Haraucourt)
le chapelet d'amour (paroles de Villemer et H.Ryon) / Jean-Pierre (paroles de Richepin)
le serment trahi (paroles de G. Montoya) / premier aveu (paroles de Marcel Legay) / les muguets blancs (paroles de Jehan Sarrazin)
Y a d'la gloire (paroles de Léon Durocher) / mes moutons (poésie de Charles Quinel)
Autres chansons:
Sur des textes de Léon Durocher: le marchand de clous d'or (1903) / la Montmartroise
de ses propres textes: Écoute ô mon cœur (ed Braun-Philippo 1904) / l'heure du rendez vous (illustration Steinlein)
À la dérive (collection Grimaud, poème de Jean Richepin, 1889) / Mes moutons (texte Charles Quinel.ed joubert) / Le gueux (?) / La chanson des couleurs (texte Y. Lug) /
La sainte bohème (ed. imprimerie des annales, 1894,texte Théodore de Banville) / Sans rien dire (texte Moselle, ed. Rouart)