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bourreau français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marcel Chevalier, né le à Montrouge et mort le à Vendôme, est un bourreau français, qui fut le dernier « exécuteur en chef des arrêts criminels de la République française » (un euphémisme désignant la personne chargée de faire tomber le couperet de la guillotine dans cette juridiction).
En 1934, Marcel Chevalier, alors âgé de 13 ans, commence à exercer le métier d'imprimeur typographe. Excellant dans ce dernier, il se voit remettre la médaille d'or de Meilleur ouvrier de France par l'hebdomadaire Paris Match[1].
En 1946, lors d'une sortie au parc du château de Fontainebleau, il fait la connaissance de Marcelle Obrecht (1925-2017), qu'il épouse en . C'est par son biais qu'il commence sa carrière de bourreau. En effet, celle-ci est parente de l'exécuteur en chef Jules-Henri Desfourneaux et de son prédecesseur Anatole Deibler[2]. En 1951, Marcel Chevalier postule pour un emploi d'exécuteur-adjoint, mais n'est pas engagé. Toutefois, en 1958, son demi-oncle par alliance, André Obrecht, devenu entre-temps exécuteur en chef, lui fait obtenir la place souhaitée. C'est ainsi que de 1958 à 1976, il assiste à l'exécution de 43 condamnés à mort (19 de droit commun et 24 membres du FLN).
Bien que n'appréciant pas sa tendance à se mettre en avant et son comportement pas toujours exemplaire, Obrecht, âgé de 77 ans et souffrant de la maladie de Parkinson, le recommande à sa succession en raison des liens familiaux qui les unissent. C'est ainsi que le , un arrêté du ministère de la Justice paraphé par le directeur des affaires criminelles et des grâces, Christian Le Gunehec, le nomme « exécuteur en chef des arrêts criminels de la République française » à compter du pour une durée de 3 ans renouvable.
C'est en cette qualité qu'il procède à la décapitation de Jérôme Carrein à la prison de Douai, le , et de Hamida Djandoubi à la prison des Baumettes à Marseille, le de la même année. Djandoubi est le dernier guillotiné de France, ainsi que le dernier criminel exécuté en Europe occidentale [3]. Lors de ces deux exécutions, Chevalier se fait assister par son fils Éric (1953-2018[4]) en vue de le former à une éventuelle succession.
Il prend sa préretraite de moniteur-copiste en industrie graphique à l'imprimerie de l'Édition et de l'Industrie dans sa ville natale de Montrouge[5].
Il se retire à Charray, un petit village de la Beauce, et meurt le à la clinique du Saint-Cœur, à Vendôme[6]. Il est enterré à Charray[7].
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