Malbuisson
commune française du département du Doubs De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Malbuisson est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté, sur le bord du lac de Saint-Point.
Malbuisson | |
Vue générale sur le village, depuis les hauteurs | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Doubs |
Arrondissement | Pontarlier |
Intercommunalité | Communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs |
Maire Mandat |
Claude Lietta 2020-2026 |
Code postal | 25160 |
Code commune | 25361 |
Démographie | |
Gentilé | Malbuissonnais |
Population municipale |
855 hab. (2021 ) |
Densité | 130 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 47′ 56″ nord, 6° 18′ 15″ est |
Altitude | Min. 846 m Max. 1 091 m |
Superficie | 6,6 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Frasne |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.malbuisson.fr |
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Ses habitants se nomment les Malbuissonnais et Malbuissonnaises.
En balcon au-dessus du lac de Saint-Point, entre l'eau et la forêt, le village de Malbuisson s'étire sur deux kilomètres entre le Vézenay, écart autrefois village à part entière, et la forêt de la Fuvelle. Au début du XXe siècle, Malbuisson connut une expansion importante avec l’avènement du tourisme, rendu possible par l’ouverture d’une ligne de chemin de fer nommée le « tacot » entre Pontarlier et Foncine. Alors classée station climatérique[1] (alt. 900 m), Malbuisson devint une destination prisée par les notables de Pontarlier, de Besançon, mais aussi par quelques Parisiens, tombés sous le charme des lieux et des activités possibles.
Malbuisson se niche au cœur du massif du Jura, plus précisément dans le Haut-Doubs, région s’étalant de Morteau à Chapelle-des-Bois, où l’altitude est supérieure à 800 mètres. C’est un pays de moyenne montagne, aux abords d’une dépression donnant sur la plaine suisse à l’ouest, avec pour passage une cluse (effondrement) entre Jougne et Vallorbe, surplombée par le point culminant du Doubs, le mont d’Or (1 463 m).
Toute la zone est classée en risque sismique de niveau 1A qui correspond à de la « sismicité très faible mais non négligeable » où aucune secousse d'intensité supérieure à VIII n'a été observée historiquement (Les déformations tectoniques récentes sont de faible ampleur[2])[3].
Ainsi, ce pays, entre vallons, plaines, failles, crêts, combes et autre cluses, doit sa complexité à sa structure karstique, façonné par l’eau, le vent et les mouvements de terrains. Le sous-sol calcaire permet à l’eau de pluie de facilement s’infiltrer, donnant alors naissance à de nombreux cours d’eau dont le Doubs qui irrigue tout le département, et alimente notamment le lac de Saint-Point. Ce plan d’eau long de 8,5 kilomètres et large de 1, forme l'un des plus grands lacs naturels de France après le lac du Bourget, le lac d'Annecy exception faite de la partie française du lac Léman. Il est le plus vaste des lacs naturels du Jura français, situé dans un large val orienté du sud-ouest au nord-est, entre la montagne du Laveron et celle du fort de Saint-Antoine.
Le village de Malbuisson s’est établi entre la rive droite du lac et la forêt d’épicéas de la montagne du fort sur une bande de 400 m de large et de 2 km de long. Le site profite donc de la présence d’un plan d’eau, d’une forêt dense, mais aussi de plusieurs sources d’eau naturelle qui resurgissent de la montagne. La plus connue est la Source bleue, issue d’un réseau souterrain complexe, avant de ressortir et de s’écouler dans le lac.
La commune de Malbuisson comporte :
Notons aussi les lieux-dits forestiers de la commune :
Sur le plan structural, l’ensemble du territoire communal appartient à la haute chaîne du Jura ou faisceau helvétique. L’axe des plissements est orienté du sud-ouest au nord-est, ces plis déterminent un vaste synclinorium (vaste pli synclinal de plis parallèles à plus faibles rayons de courbure) crétacé dont le fond est occupé par les lacs de Saint-Point et Remoray. Les formations géologiques appartiennent toutes au synclinorium du lac de Saint-Point en marge de l’anticlinal coffré de Montperreux et surtout du grand accident de Pontarlier et de la faille de Montperreux. Très peu de failles affectent ces structures sur la commune, la plus importante n’occasionne qu’un léger décrochement dans le Jurassique supérieur (Les Chatières), une autre existe à proximité de la piscine.
Vigoureusement plissés et érodés, les niveaux géologiques ont servi de cadre à une importante phase de glaciation (Würm), durant laquelle les dépôts morainiques se sont largement distribués. Enfin, des épandages alluvionnaires ont été effectués par le Doubs à l’extrême ouest de la commune. L’ensemble du bâti actuel a été établi sur des niveaux crétacés ou des dépôts glaciaires.
On peut regrouper grossièrement l’ensemble des niveaux en présence dans trois catégories :
Ce sont les formations les plus anciennes (environ 150 millions d’années), il s’agit dans le cas présent de séries calcaires massives avec quelques intercalations marneuses. Cette série se termine d’ailleurs par un niveau marneux peu puissant (19 à 20 m). Le Jurassique supérieur est largement recouvert de forêts sur le territoire communal (bois du Roi, les Chatières, les Troncs Chez Tous) ;
Il s’agit essentiellement du Crétacé inférieur qui marque le retour d’une sédimentation marine après l’épisode laguno-lacustre du Purbeckien (Jurassique supérieur à Crétacé inférieur). Il existe des niveaux marneux dans le Crétacé (Hauterivien inférieur) mais les roches sont en général plutôt des marnes ou des calcaires. La partie riveraine du lac de Malbuisson (Le Vezenay par exemple) est située sur ces niveaux. Ces deux catégories décrites sont datées de l’ère secondaire et la transition de l’une à l’autre est marquée par le faciès Purbeckien dont la sédimentation a eu lieu en eau douce, contrairement aux autres niveaux dont le dépôt s’est effectué dans le domaine marin ;
Soumise aux glaciations, la haute chaîne se trouvait en marge de la grande glaciation Würmienne. Ainsi la cuvette synclinale, occupée notamment par Malbuisson, a-t-elle été comblée de dépôts morainiques recouvrant des lentilles argileuses interglaciaires. La position marginale de la commune par rapport à cet épisode glaciaire a conditionné une grande variété de faciès des dépôts, ainsi trouve-t-on des éléments de tailles variable allant de la farine au gros blocs. Des alluvions récentes occupent le fond du synclinal entre les deux lacs de Remoray et de Saint-Point, le Doubs est responsable de leur dépôts.
Malbosson en 1322 ; Malboisson en 1343 ; Malbuisson depuis 1530[4]. La nature du substrat conditionne le devenir des eaux météoriques. Sur les roches calcaires, l’écoulement est entièrement souterrain (circulation karstique) et sur substratum marneux, il est superficiel (réseau hydrographique). Ces deux écoulements coexistent à Malbuisson.
La circulation des eaux s’effectue essentiellement dans les calcaires. Le manque de données par marquage des eaux ne permet pas d’établir de communications souterraines entre points d’injections et sources karstiques. Il apparaît cependant que ces points d’injection devraient exister et notamment dans le domaine forestier. Toutefois, les témoins de cette activité karstique sont nombreux, il s’agit des lapiez et d’autres formes karstiques. La présence d’humus sur ces figures d’érosions accentue encore le phénomène, donnant en forêt des blocs calcaires extrêmement fragmentés et une microtopographie très accidentée.
Les substrats imperméables sont faiblement distribués sur l’ensemble de la commune et ne permettent de développement que d’un réseau superficiel restreint. La nature des roches sous-jacentes conditionne largement ce type d’écoulement. C’est donc à l’ouest de la commune qu’il se développe, grâce aux dépôts glaciaires fins et aux niveaux marneux. On doit donc noter la présence de quelques petits ruisseaux (Source Bleue, ruisseaux au Vézenay, ruisseau près du camping).
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 585 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 11,1 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie à 3 km à vol d'oiseau[8], est de 8,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 459,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −33 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
La commune de Malbuisson se situe sur le versant vigoureux de l’un des maillons de la haute chaîne du Jura et son urbanisation a dû tenir compte des caprices de la topographie. La station est déjà ancienne et le paysage fortement humanisé des premières pentes en porte la trace. De petite taille (660 ha), la commune connaît un dénivelé important entre son point le plus bas, le lac, dont l’altitude est légèrement inférieure à 850 m et son point le plus haut, le bois de ban qui culmine à 1 091 m. La montée vers le sommet depuis le lac s’effectue en trois paliers successifs : Le premier de quelques dizaines de mètres voit l’altitude passer assez vigoureusement de 850 m à 880/900 m où se situe le premier replat, en grande partie colonisé par l’urbanisation. Le second est le plus important puisqu’il correspond à un dénivelé de plus de 100 m sur une très faible distance (145 m entre la station de pompage et le sommet des Troncs Chez Tous soit des pourcentages voisins de 25). Au-dessus de 1000/1 030 m, un replat sommital est exploité de façon pastorale (Les chatières, Granges de Malbuisson). Ce dernier est plus marqué au sud, où quelques légères contre-pentes correspondent à un système de vallées sèches, qu’au nord où la pente s’infléchit seulement. Et puis les altitudes progressent à nouveau vers l’est où la limite communale correspond grossièrement à la ligne de crête qui domaine le fort de Saint-Antoine (1050-1 090 m). Ce schéma simple, en marches d’escalier parallèles à la direction du lac, est légèrement contrarié par quelques vallées sèches :
Au , Malbuisson est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,4 %), eaux continentales[Note 2] (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (14,3 %), zones urbanisées (10,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,6 %), prairies (1,7 %), zones humides intérieures (1,7 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Malbosson en 1322 ; Malboisson en 1343 ; Malbuisson depuis 1530[4].
Malbuisson porte:
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Période | Identité | Parti | Qualité | |
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2014-en cours | Claude Lietta[19] Réélu pour le mandat 2020-2026 | SE | Cadre | |
2008 - 2014 | Claude Mignon[20] | |||
1995 - 2008 | Marie-Agnès Bouthiaux | |||
1989 - 1995 | Claude Beaufour | |||
1983 - 1989 | Pierre Duboz | |||
1977 - 1983 | Charles Renaud | |||
1971 - 1977 | Michel Debois | |||
1956 - 1971 | Joseph Renaud | |||
1953 - 1956 | René Liberman | |||
1945 - 1953 | Henri Petithuguenin | |||
1934 - 1945 | Joseph Renaud | |||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2021, la commune comptait 855 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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856 | 844 | 855 | - | - | - | - | - | - |
La population de Malbuisson est constituée de 48,2 % d’hommes et de 51,8 % de femmes. Elle se divise aussi en 48,8 % d’actifs occupés, 2,6 % de chômeurs, 16,4 % de retraités (ou en préretraite), 7 % d’étudiant, élèves, stagiaires, et 25,2 % d’autre inactifs. Près de 33 % des logements de la commune sont des résidences principales et 67 % sont des résidences secondaires soit plus de 400 logements. 56 % des résidences principales sont des maisons. 70 % des occupants de résidence principale sont propriétaires[25].
La commune abrite plus de 3 000 habitants en été mais seuls 500 sont permanents.
L'économie de la commune s’est développée principalement autour du tourisme et le village perpétue ainsi cette tradition, en proposant :
La région est réputées pour ses spécialités culinaires locales, principalement fromagères comme le comté affiné entre autres au fort de Saint-Antoine, le morbier, la cancoillotte, et le Mont d'Or (fromage saisonnier d'hiver) et le Petit Sancey (en été). Les charcuteries fumées (souvent au tuyé) telles que la viande des Grisons, brési, jambon de montagne sont également fort connues et accompagnent souvent les plats préparés avec les fromages de la région (fondue au fromage comtoise, ou la boîte chaude préparée avec un mont d'Or).
Des rives du lac au bois de Ban, Malbuisson échelonne ses altitudes de 850 m à 1 090 m, ce qui place, en termes de zonation écologique à l’étage montagnard. La moitié du territoire est enforesté, tandis que le reste de la commune est occupé par des prairies à vocation agricole, les bosquets, les formations riveraines et la zone urbanisée.
Elles correspondent aux surfaces exploitées pour la fauche et la pâture. La pratique de la fauche confère à ces prairies une physionomie de hautes herbes composées plutôt de graminées : l’« avoine dorée » (Trisetum flavescens), le dactyle aggloméré, le pâturin commun, la fétuque des prés… mais aussi de dicotylédones qui fleurissent ces formations : Le salsifis des prés, le géranium des bois, la knautie des champs, la grande Berce.
Les prairies pâturées sont d’aspect physionomique plus ras du fait d’une adaptation des espèces au piétinement : Le trèfle des prés et le trèfle rampant (ou trèfle blanc), le pissenlit, la renoncule âcre, le plantain lancéolé, sont abondamment représentés. Les graminées, un peu plus hautes, sont : la crételle des prés, l’ivraie vivace, la fétuque rouge, la houlque laineuse et la flouve odorante. On notera cependant l’imbrication de ces deux types de prairies due aux changements d’utilisation de chaque parcelle au cours du temps. Le cortège floristique devient, somme toute, assez banalisé par les pratiques, mais la productivité fourragère est d’un intérêt notable.
Les pelouses bénéficient ici de conditions sèches dues aux sols superficiels des affleurements calcaires, plutôt qu’à des situations topographiques directement ensoleillées. Leur cortège floristique n’est d’ailleurs pas complètement original par rapport aux prairies voisines. La présence du brome érigé, de la brize, de la piloselle et de l’hélianthème nummulaire reflète tout de même ces variations de substrat.
Ils sont de deux types sur la commune, en fonction du contexte stationnel :
La dynamique écologique de la colonisation des rives par la végétation, conduit à la différenciation depuis l’amont de la berge vers le lac, de la mégaphorbiaies puis de cariçaies (voir Liste des formations végétales) et enfin de scirpaies et roselières.
Groupement en hautes herbes, les mégaphorbiaies assurent un lien fonctionnel entre les ceintures humides et les bosquets hygrophiles. Elles sont caractérisées par la reine-des-prés, l’aconit pyramidale (Aconitum) et la valériane officinale. S’installent également les cirses des rivages, la scrophulaire noire, le géranium des bois, l’angélique des bois, la canche cespiteuse. D’autres espèces proviennent des cortèges floristiques voisins nitrophiles ou humides : l’ortie dioïque, le gaillet gratteron, la laîche gracile, la baldingère, la prêle des marais…
On observe une imbrication de ces groupements qui passent de :
Le premier type s'installe juste en bordure de la mégaphorbiais et présente un fort recouvrement de laîche gracile, avec un mélange d’espèce des mégaphorbiais ou un faciès baldingère. Le second type, caractérisé par ses touradons de laîche étalée, est fleuri notamment par le séneçon des marais, l’iris des marais, la grande douve… et on voit apparaître le roseau, le trèfle d’eau, la massette à larges feuilles… Le troisième type de cariçaie, groupement à laîche à ampoules, offre une fréquentation importante de laîche précités et de laîche vésiculeuse. Il abrite aussi des espèces des roselières comme le jonc des chaisiers, la prêle des vases… ou des espèces aquatiques compagnes : les nénuphars jaunes et blancs.
La présence du roseau est effective dans plusieurs types de groupements amphibies, mais avec des fréquences inégales qui amène à différencier :
En plus de ces espèces en mélange, les espèces compagnes proviennent des bas-marais comme le trèfle d'eau, ou du milieu aquatique comme les nénuphars et les potamots nageant et luisant.
Signalons la présence de groupements aquatiques :
On compte sur la commune quatre grands types de milieu :
Représentées par la hêtraie sapinière et la sapinière pessière (voir Liste des formations végétales) les forêts (bois du Roi, Troncs Chez Tous) couvrent presque trois quarts de la superficie communale. La présence de plusieurs strates végétales favorise la diversité animale, l’avifaune y est donc très riche, comportant oiseaux typiques de l’étage montagnard.
Ainsi le bec-croisé des sapins, le merle à plastron, ou le cassenoix moucheté sont-ils présents ; le pic noir l’est probablement aussi mais la rareté du hêtre (notamment les vieux arbres) lui est peut-être défavorable. La même remarque vaut pour la chouette de Tengmalm qui utilise les loges de ce pic pour y nicher. Quelques espèces transgressives de l’étage collinéen supérieur occupent le massif, il s’agit de la grive draine, du roitelet huppé ou des mésanges noire et huppée. Des espèces plus discrètes telles que la gélinotte des bois ou l’autour des palombes sont nicheuses.
Pour ce qui est des mammifères, l’écureuil, la martre, le renard, le chevreuil sont présents (Les Troncs Chez Tous). Le chamois est également signalé de passage (Les Chatières).
Ces secteurs n’accueillent classiquement que très peu d’oiseaux nicheurs : le traquet tarier et l’alouette des champs. Cependant l’intérêt faunistique est rehaussé par la fonction de ces milieux de lieu de gagnage (lieu ou les animaux cherchent leur nourriture) pour les mammifères (chevreuil, renard…) ou les rapaces (buse variable, milan royal). La présence de haies, ruisseaux, mares ou bosquets augmente également la valeur écologique de ces biotopes (caractéristiques physiques du milieu fréquenté par une espèce). De très nombreuses espèces peuvent alors trouver place : linotte mélodieuse, chardonneret élégant, bouvreuil pivoine ou pinson des arbres (ruisseau de la source bleue). Ces formations sont malheureusement peu développées à Malbuisson (vallon proche du Vézenay, quelques bosquets près des granges de Malbuisson)
Le moineau domestique, le rougequeue noir ou l’hirondelle de cheminée habituellement présents dans ces secteurs urbanisés le sont dans le cas présent. La proximité du lac de Saint-Point apporte cependant quelques espèces non caractéristique du domaine urbain comme la mouette rieuse.
C’est dans cet ensemble que figurent les milieux les plus riches en termes de diversité spécifique et de fonctionnement. Il s’agit essentiellement du marais (les Fuvelles) qui permet la nidification de nombreuses espèces (Cygne tuberculé, foulque macroule, rousserolle effarvatte, etc.) en leur procurant refuge et ressources alimentaires. En relation avec le plan d’eau, le marais a un fonctionnement bien établi qui fait intervenir des espèces adaptées aux milieux humides. Les ressources du marais et du lac sont d’ailleurs utilisées toute l’année, car après la période de reproduction, les espèces migratrices et hivernantes fréquentent en nombre ce milieu. La richesse de ces formations a entraîné un décret de mise en réserve naturelle sur la commune voisine : Labergement-Sainte-Marie autour du lac de Remoray. L’intérêt du plan d’eau et de ses marais annexes pour la nidification et la migrations des Anatidés (Famille de cygnes, oies, canards et harles), Laridés (famille de goélands, mouettes, et sternes) et Limicoles (ensemble regroupant les chevaliers, bécasseaux, courlis et autres vanneaux) est très important. Les amphibiens utilisent également les zones humides pour réaliser leur cycle de reproduction.
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