famille noble de la vallée d'Aoste De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La famille de Challant est une famille féodale éteinte, apparue au XIIesiècle, originaire de la Vallée d'Aoste et qui a porté le titre de vicomte d'Aoste jusqu'en 1295 et celui de seigneur en 1200, puis de comte de Challant à partir de 1424 jusqu'au XVIesiècle, où le titre passe par mariage à la famille de Madrus.
Au cours de son histoire de nombreux membres de cette famille qui demeura toujours très proche de la Maison de Savoie, furent les détenteurs dans la Vallée d'Aoste mais également dans les États de Savoie d'un pouvoir temporel (vicomtes, comtes, baillis) ou spirituel (cardinal, évêques ou prévôts de la cathédrale d'Aoste). Elle s'est éteinte en 1802/1804 pour les hommes, en 1837 pour les femmes avec la mort de Thérèse de Challant.
On trouve plusieurs façons d'écrire le nom de cette illustre famille. Si l'article retient le patronyme Challant, on peut trouver dans certaines anciennes éditions d'ouvrages consacrés à l'histoire de la vallée d'Aoste les patronymes suivant: Challan, Challand, Chalant.
L'histoire de la maison de Savoie de la reine Marie-José de Belgique, épouse du roi d'Italie Humbert II, nous indique donc que cette famille seigneuriale aurait reçu son patronyme en 1200, alors qu'il semblerait, d'après les archives de Turin, qu'elle soit apparue au XIesiècle.
D'après les archives de Turin, la famille de Challant serait apparue vers le XIesiècle[2] dans le comté d'Aoste - comitatus augustanus - qui appartient, semble-t-il, à Humbert aux Blanches Mains, fondateur de la maison de Savoie, seigneurs des terres de Maurienne, du comté de Sion, de Belley (du Chablais?).
Il semble que la famille de Challant occupe une position d'intermédiaire pour la famille de Savoie dans la vallée d'Aoste et qu'elle soit détentrice du titre de vicomte d'Aoste et détiennent un certain nombre de seigneuries (cf. infra).
Les armes de la famille de Challant se blasonnent ainsi: D’argent, au chef de gueules à une (cotice) de sable brochant sur le tout[3].
Le blason laisse à penser que la famille de Challant serait une branche cadette des seigneurs de Montferrat.
Les vicomtes, puis parfois les comtes, intégraient dans leur armes aux 2 et 3, d'or à l'aigle éployée de sable, couronnée, becquée et membrée de gueules (vicomté d'Aoste).
Devise: Tout est monde et le monde n'est rien[4], une autre variante apparaît ainsi Tout est et n'est rien. Johannes Baptist Rietstap donne quant à lui cette version TOUT EST o (monde) et o (monde) N'EST RIEN[5].
La famille de Challant donnera naissance à plusieurs branches cadettes:
Les Challant Aymavilles: qui se blasonne D’argent au chef de gueules à une bande de sable, brochant sur le tout, chargeant la bande d'une colombe d'argent mise en chef pour brisure.
Les Challant Châtillon:
1rebranche: qui se blasonne D’argent au chef de gueules à une bande de sable, brochant sur le tout, chargeant la bande d'un annelet d'or mis en chef pour brisure.
2ebranche: qui se blasonne D’argent au chef de gueules à une bande de sable, brochant sur le tout, chargeant la bande d'une palme d'or mise en chef pour brisure.
Les Challant Varey: D’argent au chef de gueules à une bande de sable, brochant sur le tout, chargeant la bande d'une moucheture d'hermine posée du mesme.
Les Challant Cly, qui se blasonne D’argent au chef de gueules à une bande de sable, brochant sur le tout, chargeant la bande de trois croissants renversés d'argent sur le tout.
Les Challant d'Ussel et Saint-Marcel, qui se blasonne D’argent au chef de gueules à une bande de sable, brochant sur le tout, chargeant la bande d'une étoile d'or mise en chef pour brisure.
6evicomte: Aymon III de Challant, (mort en 1277), leur frère co-vicomte depuis 1239 avec ses frères;
7evicomte: Ébal Ier de Challant «le Grand», son neveu, mort après le . le , il renonce avec son fils aîné au titre de «Vicomte d'Aoste» au profit de la Maison de Savoie.
Boniface II, son fils, fondateur de la lignée des Barons de Fénis
Amédée, son frère, fondateur de la lignée des seigneurs de Varey.
Amédée de Challant, fils de Aymon II, teste le , son frère, fondateur de la branche cadette des Challant-Aymavilles. Il épouse Isabelle de Langin. Il est bailli du Chablais et le père de Jacques de Challant, 2ecomte de Challant.
Le titre de comte de Challant revient ensuite en 1696 à la branche cadette de la famille de Challant, les Barons de Châtillon.
Barons de Cly
Boson IV de Challant-Cly baron et seigneur fondateur de la lignée (mort en 1259).
Boniface (mort en 1337), son fils, baron et seigneur, bailli du Bugey.
Godefroy II coseigneur de Cly, son fils.
Pierre II (mort 1385) son fils, baron et seigneur. Siège et commise du château, en 1376[12], à la suite d'une querelle avec le comte Amédée VI. Les membres de la branche cessent d'utiliser le nom Challant. Pierre II, baron du Cly, sire de Roche-d'Or[13] reçoit notamment en 1384 la seigneurie de Châtel-St-Denis en compensation de la perte de son fief[14].
Jean ou Hans[17] du Cly: hommage à Jean sans peur pour les possessions paternelles en 1411 et 1415[18], fait captif à Azincourt. son fils;
Guillaume (mort vers 1470) son fils;
Jean II (mort vers 1520) son fils;
Pierre IV (mort vers 1555) son fils;
Charles (mort vers 1580) son fils;
Guillaume II (mort en 1608) son fils;
André (né en 1587) son fils; procureur du roi à Boulogne[19].
Jérôme Charles (né en 1619) son fils; officier.
Charles Pierre André (mort à Chamois en 1695) son fils; dont postérité.
La branche des barons du Cly ayant essaimé en Europe et au-delà[20][réf.à confirmer] semble la dernière subsistante de la famille de Challant[réf.nécessaire].
Seigneurs de Châtillon
La première lignée des seigneurs de Châtillon comprend:
Godefroy seigneur de Châtillon (1252-1272), fils de Boson IV ou d'un frère anomyme prédécédé.
Pierre Ier, son fils seigneur de Châtillon (mort vers 1328)
Boniface Ier, son fils seigneur de Chatillon (1312-1314)
Pierre II, son fils, seigneur de Châtillon mort vers 1337)
Boniface II, son fils, seigneur de Châtillon (mort vers 1361)
Barons de Châtillon et comtes de Challant
Georges 2ebaron de Châtillon († Châtillon le ) fils de Charles (teste ), fils d'Humbert († vers 1513/1516), coseigneur de Fénis fils de Guillaume († vers 1462/1463), fils précédé, de Boniface II († 1469), seigneur de Fénis fils de Boniface Ier le Maréchal de Savoie († 1426).
Paul Emmanuel 3e Baron de Châtillon son fils, († Aoste le ) 11ecomte de Challant (titulaire)
François-Jérome de Challant Châtillon (†?-) son fils, titré 12ecomte de Challant le .
Georges-François de Challant Châtillon (?- à Issogne le ), son fils 13ecomte de Challant
Charles François Octave de Challant Châtillon (1711- † Turin le ), son fils 14ecomte de Challant
François Maurice Grégoire de Challant Châtillon (1749- † Turin le ), son fils 15ecomte de Challant
Jules-Jacinthe, son fils † à l'âge de 7 ans le au château de Châtillon 16ecomte de Challant.
Maurice-Philippe de Challant-Châtillon (Aoste - † ) son arrière-grand-oncle (dernier fils de Georges-François de Challant), le «dernier des Challant».
Yblet (ou Hyblet, parfois Iblet) de Challant, mort en 1410, fils de Jean, fils d'Ebal Le Grand. Seigneur de Châtillon, de Chalant, de Graines, de Monjouvet, de Chenal, de Verrès et d'Issogne. Il fut gouverneur de Nice puis du Piémont et chevalier de l'Ordre du Collier en 1380[10].
«Bozon, vicomte d'Aoste, reçoit en 1200 du comte de Savoie l'investiture du château de la Ville sur Challant, d'où le nom de sa famille», p.123, in S.M Marie-José, La Maison de Savoie: les origines, le Comte Vert, le Comte Rouge, Paris: Albin Michel, 1956, 373 pages.
Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de Savoie, Grenoble, 1863-1934[réf.nonconforme]. La plupart des armoriaux présente un blason avec une bande alors qu'en réalité il s'agit, d'après le dessin de celui-ci, d'une cotice.
Léon Ménabréa, Des origines féodales dans les Alpes occidentales, F.lli Bocca, coll.«Memorie della Reale Accademia delle scienze di Torino (Série II tome XII)», (lire en ligne), page 256
Jean Baptiste Peincedé, Mémoires de Jean Baptiste Peincedé, ancien garde des livres de la Chambre des Comptes de Bourgogne [With a preface by A. Mochot], (OCLC503654420, lire en ligne), T 23, cotte 198 folio 179
B1384
Louis Stouff, Catherine de Bourgogne et la féodalité de l'Alsace autrichienne; ou, Un essai des ducs de Bourgogne pour constituer une seigneurie bourguignonne en Alsace (1411-1426), Paris L. Larose et L. Tenin, (lire en ligne), p.194
Louis Eugène de La Gorgue-Rosny, Recherches généalogiques sur les comtés de Ponthieu, de Boulogne, de Guines et pays circonvoisins, Éditions du Palais royal, [1974] (OCLC567893328, lire en ligne), p.167