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peintre belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louis Tytgadt, né à Lovendegem et mort à Gand le , est un peintre belge d'histoire, de sujets religieux, de genre et de portraits.
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Paris () |
Initialement formé à l'Académie royale des beaux-arts de Gand par Théodore Canneel, Louis Tytgadt parfait son art à Paris, auprès du peintre académique Alexandre Cabanel. À partir de 1867, il voyage en Italie et ramène de nombreuses esquisses lorsqu'il revient s'installer à Gand en 1869. Où, depuis le Salon de Bruxelles de 1866, il se fait connaître en participant à de nombreuses expositions en Belgique, en Europe et aux Amériques.
Académicien reconnu dans les salons, bénéficiant de commandes officielles, et honoré d'une médaille d'or à Anvers en 1879, il arrive que Louis Tytgadt traite prudemment la question sociale dans quelques-unes de ses œuvres. Professeur en 1880, puis directeur de l'académie de 1892 à 1902, il est favorable à la construction d'un nouveau Musée des Beaux-Arts de Gand, édifié en 1902, année où il devient président de la commission du musée et continue à être impliqué dans la gestion muséale jusqu'à sa mort advenue en 1918.
Né à Lovendegem, en Flandre-Orientale, le , Louis Tytgadt est le dernier enfant de Petrus Tytgadt (1792-1849), boulanger, natif de Sleidinge, et de Maria Barbara Van Laere (1795-1872), native de Gand. Le , il épouse à Gand Hortense Ghislain, (née à Gand le et morte dans la même ville le )[1],[2].
Animé par une vocation artistique précoce, Louis Tytgadt entre, en 1855, dans la classe élémentaire de l'Académie royale des beaux-arts de Gand, où il est formé par Théodore Canneel. En 1865, Louis Tytgadt est retenu parmi les six candidats autorisés à participer au prix de Rome belge de peinture, mais il ne parvient pas à l'obtenir. Il suit, durant deux ans, à partir de 1867, des cours de peinture à Paris dans l'atelier d'Alexandre Cabanel, peintre académique du Second Empire. Ensuite, il voyage en Italie en 1868 et 1869, d'où il ramène de nombreuses esquisses[3],[4],[5].
Il peint principalement des scènes historiques, des sujets religieux, des scènes de genre et des portraits. Peintre de la bourgeoisie gantoise, les béguines et les Béguinages de Gand sont également un de ses sujets de prédilection[6]. En 1867, il reçoit ses premières commandes officielles : Le Martyre de saint Étienne pour l'église de Lovendegem et un tableau pour le maître-autel de l'église de Kemzeke à la demande du gouvernement, après qu'il s'est fait connaître au Salon de Bruxelles de 1866[7].
Académicien reconnu dans les salons, et honoré d'une médaille d'or à Anvers en 1879, il arrive que Louis Tytgadt aborde prudemment la question sociale en réalisant des œuvres telles que Dernières nouvelles, évoquant l'analphabétisme, ou Fillettes au champ qui suggère la réalité du travail des enfants[3].
En 1872, après avoir donné durant quelques mois, des cours de dessin à Wetteren, Louis Tytgadt est nommé professeur de la classe des principes à l'Académie royale des beaux-arts de Gand[8], dont il devient directeur de 1892 à 1902. Ses élèves les plus renommés sont : Georges Buysse, Jules De Bruycker, Jean François De Boever et Gustave van de Woestijne[6]. En , demeuré en contact avec des artistes français, Louis Tytgadt et Félix Cogen visitent, le musée Frans Hals à Haarlem en compagnie d'Eugène Fromentin[9].
En 1878, le roi Léopold II lui achète son œuvre Femmes soignant des blessés. Lors des fêtes nationales marquant le cinquantième anniversaire de l'indépendance de la Belgique en , Louis Tytgadt, de concert avec des artistes tels Constantin Meunier et Alfred Cluysenaar, réalise les dessins des costumes et des chars du cortège historique parcourant la ville de Bruxelles[10].
Il mène campagne pour la construction d'un nouveau Musée des Beaux-Arts de Gand, indépendant de l'académie, édifié en 1902. Cette année-là, il devient président de la commission du musée et continue à être impliqué dans la gestion muséale jusqu'à sa mort[3].
Louis Tytgadt meurt dans sa villa, place du Béguinage no 23 à Gand, le , à l'âge de 77 ans. Il est inhumé, après un service religieux à l'église Sainte-Élisabeth, au cimetière de Mont-Saint-Amand[1],[6].
Louis Tytgadt participe à de nombreuses expositions. En 1883, il a déjà exposé ses œuvres à 27 reprises[11].
Au début de sa carrière, lorsqu'il expose Dernier espoir de la mère de Moïse, en 1867, au Salon d'Anvers, la critique du quotidien L'Indépendance belge remarque que c'est :
« une peinture d'assez de caractère. Le type de la figure de femme pourrait être plus beau, plus distingué, mais il ne manque pas d'une certaine ampleur ; ses regards levés au ciel sont expressifs ; la peinture a de la vigueur, de la franchise. Le petit Moïse est trop joli, trop rose ; c'est un enfant de boudoir […]. Les grands roseaux, au milieu desquels s'avance la mère du futur législateur des Hébreux, et le ciel qu'ils laissent entrevoir au fond, sont bien comme ton et comme faire. Cette partie accessoire du tableau est la plus réussie et lui donne un cachet qui n'est pas vulgaire[40]. »
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