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Louis Thomas Gengoult, né le à Toul, mort le à Toul, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Louis Thomas Gengoult | |
Naissance | Toul Meurthe-et-Moselle |
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Décès | (à 78 ans) Toul Meurthe-et-Moselle |
Origine | Français |
Allégeance | Armée française |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de division |
Années de service | 1784 – 1833 |
Conflits | Révolution française Premier Empire |
Distinctions | Baron de l'Empire Commandant de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Il est le fils d'un notable, Laurent Gengoult, Maître-Orfèvre à Toul.
Soldat au régiment d'Austrasie le , caporal le , fourrier le , il passe avec ce dernier grade dans la Garde constitutionnelle du Roi le . Licencié avec ce corps le suivant, il entre le de la même année comme soldat dans le 7e bataillon de volontaires de la Meurthe, devenu 110e demi-brigade de première formation en l'an II, et 16e demi-brigade de deuxième formation en l'an IV, et y est reconnu capitaine le 28 du même mois.
Officier, Louis Thomas Gengoult participe de 1795 à 1815 aux campagnes de la Révolution, celles du Consulat puis celles de l’Empire. Il fait les campagnes de 1792 à l'an IX aux armées de la Moselle, de Sambre-et-Meuse, de Batavie et du Rhin, et passe chef de bataillon le 11 nivôse an IV.
Démissionnaire le 6 prairial suivant par suite de l'arrêté du Directoire exécutif du 30 ventôse même année, il rentre au service en qualité de chef de bataillon du 1er auxiliaire de la Meurthe le 14 thermidor an VII, en vertu de la loi du 14 messidor précédent, est incorporé dans la 42e demi-brigade le 28 pluviôse an VIII, et entre dans la 50e le 7 germinal suivant.
Employé en l'an XI sur le Rhin et en l'an XII à l'armée de Hanovre, il devient major du 103e régiment d'infanterie de ligne le 30 frimaire de cette dernière armée et membre de la Légion d'honneur le 4 germinal suivant. Il fait les campagnes des ans XII, 1806 et 1807, à la Grande Armée, a la jambe cassée en deux endroits au siège de Stralsund, et obtient le grade de colonel du 56e d'infanterie de ligne le .
Créé baron de l'Empire le , il fait la campagne de 1809 en Allemagne, est blessé d'un coup de boulet à la tête le à la bataille d'Essling, et reçoit en récompense de sa conduite la croix d'officier de la Légion d'honneur le . Il est blessé une seconde fois à la bataille d'Eckmühl en avril de la même année.
Attaché en 1810 à la même armée, et au corps d'observation de la Hollande et promu général de brigade le , il prend immédiatement le commandement d'une partie des troupes du camp de Boulogne. Employé au 3e corps de la Grande Armée au mois de , il fait la campagne de Russie. L'Empereur le nomme commandeur de la Légion d'honneur le suivant. Lors de la campagne de Russie (1812), il commande la 1re brigade de la 10e division d’infanterie du général Ledru, du 3e corps d’armée du maréchal Ney. Sa brigade se compose du 24e régiment d’infanterie légère (4 bataillons), du 1er régiment portugais d’infanterie de ligne et d’une compagnie d’artillerie, soit au total, 1750 hommes.
Il est blessé à la bataille de la Moskowa, le : il a l'omoplate droite atteinte d'un coup de biscaïen. Le il sert au 1er corps de la Grande Armée et fait la campagne de Saxe ; le , à l'affaire de Reicherstiegërland, il force l'ennemi de se rembarquer en toute hâte, après lui avoir tué ou blessé 400 hommes, fait autant de prisonniers et enlevé six pièces de canon. Il fait encore la guerre de 1814 en France.
Mis en non-activité après l'abdication de l'Empereur, par décision royale du , et fait chevalier de Saint-Louis le de la même année, il reprend du service pendant les Cent-Jours au 3e corps d'observation le .
Aux batailles de Ligny () et de Wavre (), il commande la 1re brigade de la 10e division d’infanterie du général Habert, du 3e corps d’armée du général Vandamme. Sa brigade se compose des 34e et 88e régiments d’infanterie de ligne, soit au total 2 761 hommes (6 bataillons).
À Ligny, les brigades des généraux Gengoult et Dupeyroux sont envoyées par le général Vandamme au secours de la division Lefol alors en mauvaise posture près de Saint-Amand, « elles parviendront non seulement à culbuter les prussiens mais à prendre Saint Amand. »
Le , le 3e corps d’armée du général Vandamme est placé sous le commandement suprême du maréchal Grouchy. Le , il est nommé général de division.
Quelques jours plus tard, c’est la Restauration. Sa nomination au grade de lieutenant-général, signée par le gouvernement provisoire le , ayant été annulée par ordonnance royale du 1er août, on le replace à la non-activité au mois d'octobre suivant.
Réintégré dans l’armée avec le grade de maréchal de camp, il est nommé inspecteur général d'infanterie dans la 13e division militaire le , puis il remplit les mêmes fonctions dans les 2e et 3e divisions par décision du . Maintenu comme disponible sur le cadre de l'état-major général le , on l'admet à la retraite le , conformément aux dispositions de l'ordonnance du .
Remis en activité après la révolution de Juillet 1830, placé dans le cadre de réserve le et le suivant (probablement peu de temps avant sa mise à la réserve), il est réintégré dans son grade de lieutenant-général avec effet rétroactif au . Il prend définitivement sa retraite le , et se retire à Toul (Meurthe), où il meurt le .
Sa fille Marie Anne de Gengoult épouse Edmond Pellissier de Reynaud, officier d'état-major, diplomate historien, célèbre auteur des annales algériennes.
« Louis Thomas Gengoult », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
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