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groupe de musique andine, fondé à Paris en 1956 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Los Incas, appelés aussi Urubamba à certains moments de son parcours (avec quelques différences d'effectif, et notamment en Amérique du Sud où il est surtout connu sous ce nom[1]), est un groupe de musique andine fondé à Paris en 1956 par les musiciens argentins Carlos Ben-Pott et Ricardo Galeazzi lequel est un contrebassiste de jazz, directeur musical du groupe et les Vénézuéliens Elio Riveros et Narciso Debourg. Depuis le début des années 1960, il est constamment dirigé sur le plan musical par l'argentin Jorge Milchberg[2], qui, pianiste de formation classique au départ, est devenu aujourd'hui un charanguiste internationalement renommé.
Pays d'origine | Amérique latine |
---|---|
Genre musical | musique andine |
Années actives | 1956-actuel |
Labels | Philips, Musidisc, Sony BMG Music Entertainment, Columbia Records, Buda Musique, Le Souffle d'Or |
Site officiel | http://los-incas.com |
En plus de leur renommée en France où ils accompagneront de nombreuses fois en concert et sur disques Marie Laforêt, en Argentine et en Espagne, puis en Europe, Los Incas sont connus en Amérique du Nord surtout pour avoir accompagné Simon and Garfunkel sur la chanson « El Condor Pasa (If I Could) » incluse dans le sixième et dernier album en studio du duo, Bridge Over Troubled Water. "El Condor Pasa" sera enregistré quelques années auparavant par Marie Laforêt et Los Incas qui l'accompagne dans 2 versions françaises "sur le chemin des Andes" et "la flûte magique". Ils ont également accompagné Paul Simon sur le titre Duncan de son deuxième album solo (Paul Simon « Mother & Child Reunion », 1972), puis en tournée avec Simon (sous le nom de Urubamba) en 1973. Ils apparaissent sur l'album enregistré en concert Live Rhymin' issu de ces tournées et sortent plusieurs albums sous ce nouveau nom. Réciproquement, Paul Simon produit leur disque Urubamba en 1974, et y apparaît même au Bombo (grand tambour andin) sur le titre « Kacharpari » enregistré en public lors des mêmes tournées[3]. Finalement le groupe revient à son premier nom "Los Incas" et publie 7 albums supplémentaires sur le label Buda Musique ou aux éditions Le Souffle d'or.
De nos jours, et par exemple en 2016[4], ils se produisent encore lors de concerts rares (à tous les sens du terme), avec Jorge Milchberg (90 ans en 2018) et son fils Olivier Milchberg comme membres permanents, et d'autres participants tournants. Leur dernier disque publié : « Salvados del olvido » [sauvés de l'oubli] est un double CD qui date de 2011[5]. Ce groupe a donc connu jusqu'à aujourd'hui, avec de nombreux remaniements et avec la présence de Jorge Milchberg en fil rouge, une durée de vie de plus de soixante ans, ce qui représente une longévité exceptionnelle pour un groupe de ce type. Ils ont publié au moins 26 albums originaux, sous les noms de Los Incas, Urubamba, ou Jorge Milchberg, sans compter tous les disques de reprises et de compilations.
Avec quelques autres groupes de même type et d'origines diverses de la deuxième moitié du XXe siècle, on peut dire que le groupe Los Incas et l'Ensemble Achalay sont à l'origine de la vogue extraordinaire qu'a connu la musique andine, d'abord à Paris et en France à partir des années 1950-1960, puis dans le monde entier dès le début des années 1970. Certaines sources indiquent que ce serait le skipper argentin Carlos Benn-Pott, l'un des membres fondateurs de Los Incas, qui aurait apporté à la voile la Kena à Paris, à la faveur des Jeux olympiques d'Helsinki en 1952 auxquels il avait représenté son pays pour les courses de voiliers[6].
Parmi les groupes qui partagent avec Los Incas cette impulsion originelle, on peut citer : Los Guaranis[7] (débutant en 1947, arrivés et restés en France en 1951, successivement nommés Los Trovadores Guaranies puis "Les 4 Guaranis", "Les Guaranis" et enfin "Les Guaranis de Francisco Marín"), ou le groupe Los Chacos (ensemble français fondé en 1953 par Jean Bessalel et Jean-Jacques Cayre, continué par son frère Jean-Michel Cayre), ou Los Tres Paraguayos (créé en 1954), ou l'Ensemble Achalay (fondé en 1958 par Ricardo Galeazzi avec Narciso Debourg et Elio Rivero quand ils quittèrent tous les trois Los Incas), ou Los Machucambos (groupe lui aussi formé à Paris, dans le Quartier latin, en 1959, mais orienté plutôt vers la musique latine en général), ou encore Los Calchakis (groupe argentin et chilien, créé en 1960 par Hector Miranda). Un peu plus tard, d'autres groupes ont marqué l'histoire de cette musique, mais cette fois d'abord en Amérique du Sud puis en France et en Europe, comme les groupes boliviens Los Jairas (créé en 1966 à La Paz par Gilbert Favre, Ernesto Cavour, Edgar Yayo Joffre, Julio Godoy, rejoints par le guitariste et chanteur Alfredo Dominguez), et Ruphaÿ (créé à partir de 1968 par Mario Porfirio Gutiérrez ; ruphaÿ signifie "rayons de soleil" en langue quechua) l’un et l’autre autour de la célèbre Peña Naira[8] au 161 de la rue Sagárnaga (es) de La Paz, ou encore le groupe bolivien Awatiñas (en) (fondé en 1970 par les frères Mario et Miguel Conde, et dont le nom signifie "les gardiens" en langue aymara).
Ont aussi contribué à ce mouvement d'épanouissement de la musique des Andes en France et en Europe les groupes chiliens qui y furent exilés à la suite du coup d'État fasciste du 11 septembre 1973 du général Pinochet, mais en lui donnant cette fois une orientation plus politique, comme Quilapayún, Inti-Illimani, ou Illapu, à la mémoire du chanteur-poète guitariste et homme de théâtre martyr Víctor Jara.
Carlos Benn-Pott (argentin, kena), Ricardo Galeazzi (argentin, kena et autres flûtes, charango, arrangeur), Elio Rivero (vénézuélien, guitares), Narciso Debourg (vénézuélien, percussions), Alma Urpi (danseuse chilienne), Paul d’Arnot (danseur franco-uruguayen). Puis départs de : Ricardo Galeazzi (qui fondera en 1958 l’ensemble Achalay), Elio Rivero, Narciso Debourg. Arrivée de Jorge Milchberg (charanguiste argentin) en 1958 dans l'Ensemble Achalay .
Carlos Benn-Pott (kena et percussions andines), Jorge Milchberg (argentin, charango, arrangements et direction musicale), Angel Sanabría (paraguayen qui a appartenu aussi au groupe de Los Guaranis) : guitare, danse et chant, Pablo Morel (uruguayen) à la harpe latine ou harpe indienne ou harpe des Andes, et toujours : Alma Urpi (danseuse chilienne), Paul d’Arnot (danseur franco-uruguayen). Arrivée de Carlos Guerra (vénézuélien, cordes et percussions).
Carlos Benn-Pott (kena), Jorge Milchberg (charango, direction musicale), Carlos Guerra (vénézuélien, cordes et percussions). Arrivée d’Emilio Arteaga Quintana (uruguayen : cordes, percussions et vents), des argentins Jorge Cumbo, Alfredo de Robertis (kenas) et des frères Carlos et Julio Arguedas (cordes et vents, boliviens qui fonderont plus tard le groupe Bolivia Manta, à la fin des années 70).
Jorge Milchberg (charango, direction musicale), Jorge Cumbo (antara et autres flûtes), Emilio Arteaga (percussions dont bombo), Uña Ramos (argentin, Flûtes: kenas, sikus) ; ainsi que : Martín Torres (guitare), Airto Moreira (percussions) et Paul Simon aux manettes et parfois au Bombo.
Toujours Jorge Milchberg, Jorge Cumbo, Alfredo de Robertis, Emilio Arteaga, Carlos et Julio Arguedas. Arrivée de Juan Dalera (argentin, kena). Départs de Carlos Benn-Pott et de Carlos Guerra.
Jorge Milchberg - Jorge Cumbo - Lucho Gonzalez - Pablo Trosman - 'Chango' Farias Gomez - Hernán Pagola – Gabriela Aberazturi.
Jorge Milchberg au charango, son fils Olivier Milchberg aux flûtes indiennes des Andes et à la guitare, et Rob Yafee au violoncelle ; en concert, ils sont rejoints par le guitariste espagnol Moisés Arnaiz et le percussionniste argentin Roberto Robao.
et aussi Graciela Taki Takaya, Perú Inka, Emilio Arteaga encore.
Jorge (charango) et Olivier Milchberg (flûtes et guitare), Fidel Guigui (kenas et autres flûtes), Montse Ruano (chant, percussions, moceño), Pablo Trosman (guitare). On verra aussi souvent en concert avec le groupe, dans les années 2010, la musicienne classique (gambiste et violoncelliste) María Elena Medina Riera[17],[18].
En plus des musiciens précédents qui ont été des membres réguliers du groupe, ont aussi croisé la route et l’aventure de Los Incas des participants ou des collaborations plus occasionnels : les chanteuses françaises Marie Laforêt, Valérie Lagrange, Isabelle Aubret[19], Carol Cris, et aussi : Serge Gainsbourg (pour la chanson de Valérie Lagrange : “La Guerrilla”), Jacques Audiberti[20] (pour la chanson : "Trois cigarettes"), ou le compositeur de musiques de films François de Roubaix (pour la Bande Originale du film Le Rapace), ou comme on l'a dit le duo folk Simon and Garfunkel, et Paul Simon seul ; le luthier argentin Hernán Pagola, qu'on retrouvera dans le groupe Raíces Incas, ainsi que les musiciens : Guillermo de la Roca (kéniste), Waskar Amarú (kena, chant), Gérard Geoffroy (kéniste, fondateur du groupe Pachacamac). Et encore : Horacio Crego, Lucio Godoy, Victorio Solves Pujia, Verónica Rapela, Negro Ricardo, Martín Torres, Leticia Kleiman, Juan Carlos Rossi, Toro Staforini, Norma Aznar, José Otegui, Ricardo Malamud, Gonzalo Céspedes, Victor Colodro, René Illanes, Gerardo Yañez, Pancho Caballero, Jean-Jacques Golicki, Virgilio Rojas, Gerardo Servin, Nicolás Perez Gonzalez, Roberto Cárdenas, Pedro Serrano, Mañuco Romero, Hugo Orellana. (Récapitulation en partie extraite du livret de leur dernier disque en 2011 : Salvados del olvido, et comme le dit Jorge Milchberg, « avec l’espoir de n’oublier personne »).
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